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L'Atelier de Ramettes
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15 août 2019

L’Andalousie rouge et « la blanche colombe » et autres reportages

Manuel Chaves Nogales

Trad. : Catherine Vasseur

Editions de la Table Ronde, 2018,171 p., 18 €

Mes lectures de la Table Ronde

andalousie la rouge

4e de couv. :

«Avec les manœuvres d’Andalousie», «La Semaine sainte à Séville» et «L’Andalousie rouge et "la Blanche Colombe"» sont trois reportages réalisés par Manuel Chaves Nogales pour Ahora entre 1931 et 1936, au lendemain de la Seconde République espagnole. Qu’il interroge les manœuvres au champ, les señoritos ou qu’il décrive les confréries des
processions de la Semaine sainte, ce qui intéresse le journaliste, c’est de comprendre comment l’ancien monde de son pays natal, avec tout le poids de ses traditions, tente de ménager une place au nouveau, comment cohabitent ferveur populaire, drapeaux
républicains, anarchisme et dévotion.

Dans chacun de ces textes l’Histoire immédiate impose sa marque et délivre les signes annonciateurs de la guerre qui s’amorce. Mais Chaves Nogales a su également insuffler à ses récits une intemporalité qui en perpétue toute la pertinence.

 

Ma chronique :

Tout d’abord je tiens à préciser que ce recueil a été lu deux fois. La première fois à sa sortie, mais je n'ai pas écrit ma chronique. J’ai donc eu le plaisir de le relire une deuxième fois ces jours-ci. Cette deuxième lecture n’a pas la même saveur, en effet les mouvements sociaux que nous connaissons depuis des mois (ici et ailleurs) font voir les choses autrement. L’histoire n’est pas vraiment un éternel recommencement mais il y a des choses qui ne semblent pas complètement disparaître.

Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’on ne peut parler de choses sérieuses ! L’Andalousie ce n’est pas qu’un lieu de villégiature, elle a une histoire forte, beaucoup de sang dans la terre. On pourrait croire que tout ce que Manuel Chaves Nogales raconte est derrière nous, mais l’agriculture est toujours un sujet sensible dans cette partie de l’Espagne. Et malheureusement aujourd’hui les immigrés exploités n’ont pas de meilleurs conditions de vie… mais passons au texte.

Je n’avais jamais entendu parler de  Manuel Chaves Nogales pendant mes études, pourtant ont a étudié des œuvres sur l’Andalousie. C’est bien dommage car sa plume passionnée est très intéressante. J'ai un petit regret, celui de ne pas avoir lu le texte en castillan.

Ces reportages datent de 1931/1936 ont découvre l’Andalousie à des moments clés. Ils mettent l’accent sur les problèmes économiques, sociaux mais montrent bien l’importance de l’histoire et de la culture pour avoir une vision d’ensemble de ce qu’on peut observer. J’ai bien aimé ses réflexions sur l’importance d’un guide pour accompagner les reporters étrangers aux lieux, l’importance d’un décryptage pour éviter que des à priori ne donnent un éclairage erroné à l’interprétation des signes. Ceci est encore valable aujourd’hui encore.

Ce que j'ai aimé dans ces reportage c'est l'aspect informatif, il s'adresse au grand public, alors il explique certains points qui ne sont pas connus de tous, je pense notamment à la façon de payer les ouvrier agricoles en Andalousie.

Si vous me suivez vous savez que ma préférence va vers les textes de fiction, cependant ces articles se lisent comme des histoires. Leur composition liée au fait qu’ils nous parlent des hommes et femmes qui vivent et meurent pour une terre qui est tout pour eux, on a aussi le recul de l’histoire, tout cela contribue à nous laisser emporter dans les descriptions et la narration de faits et de fêtes.

Il faut dire que lorsque j’ai commencé à lire ce recueil je venais de lire « les filles au lion » de Jessie Burton qui se déroule en partie dans l’Andalousie de 1936, il y a eu comme une résonance entre fiction et réalité.

En ce 15 août,  jour de l’assomption nous rappelle que le culte de la Vierge Marie fait partie de la culture Andalouse et catholique. On y suit des reportages pendant l’impressionnante  la Semaine Sainte et le pèlerinage du Rocio.

J’ai pris plaisir à lire ces documents du passé, et découvrir  les  photos du reportage d’origine dans le magazine. On réalise la forme qu’avait l’article avec les images qui illustré la narration, rien à voir avec le format livre.

Ces trois séries de reportage ont une valeur documentaire importante qui leur donne un côté intemporel.

Je remercie les Editions de la Table Ronde de leur confiance.

table ronde

 

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