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L'Atelier de Ramettes
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25 novembre 2020

Serial Tattoo

Sylvie Allouche

Editions Syros, "young adulte", sept 2019, 366 p., 16,95 €

 

Masse Critique Babelio / Editions Syros

Chronique jeunesse du mercredi

serail tattoo

4e de couv. :

Pourquoi la commissaire Clara Di Lazio remarque-t-elle cette femme nigériane qui se tient dans la salle d’accueil du commissariat ? Sans doute parce que la détresse d’Ayo Madaki est immense. Sa fille Shaïna a été piégée par un homme qui lui a proposé beaucoup d’argent. Le pire serait qu’elle ait été embarquée par un réseau de trafic de jeunes femmes. Pour la retrouver, Clara Di Lazio va suivre son instinct. Et impliquer son équipe corps et âme.

 

Mes impressions de lecture :

J’adore cette série jeunesse. J’attendais donc avec curiosité cette nouvelle enquête. A chaque fois je me dis qu’elle traite d’un sujet fort qu’il n’est pas facile de proposer en jeunesse. Et à chaque fois je trouve que Sylvie Allouche  emporte les ados dans des aventures actuelles et réalistes. En tant qu’adulte je suis autant emportée…

Un nouveau coup de coeur !

Les personnages « victimes » sont des lycéens ou qui pourraient être à peine sortis du lycée… Tous ont un vécu lourd malgré leur jeune âge. Ils ont connu la violence à tous les niveaux. Ils sont prêts à tout pour aider leur famille. Cette notion de sacrifice fait aussi partie de leur culture et les prédateurs le savent. Il y a d’autres personnages légèrement plus âgés qui ont été entrainés dans le monde de la prostitution. On sent la différence entre les deux groupes.

On est dans l’esclavage moderne, déshumanisation des êtres humains… ce roman mets en lumière sur le problème des mineurs.

Nous sommes sur Paris. On va découvrir la misère liée aux guerres, les réfugiés étrangers dont les mineurs peuvent devenir une monnaie d’échange. C’est enfants ont déjà souffert dans leur pays de naissance, ils ont connu les massacres, les viols et autres méfaits… ils arrivent dans le pays des droit de l’homme et ils peuvent retomber dans les mêmes travers. Ils semblent conditionnés pour se sacrifier et accepter leur sort. Il y a aussi  celles (majoritairement des filles) qui sont qui sont recrutées sur place et achetées à leur famille. On est dans un réseau international.  Et quand on pense que l’évolution au sein de cette organisation va conduire certaines victimes à devenir à leur tour des recruteuses. Ce qui rend encore plus pervers ce système.

C’est la deuxième fois depuis cette rentrée littéraire que je lis un roman traitant de prostituées nigérianes sur Paris, des mamas qui tiennent les filles avec des juju. « Le souffle de la nuit » Alexandre Gallien.

On se rend compte que différents services de polices travaillent chacun de son côté sur un des aspects du problème. Le tout c’est de pouvoir croiser les infos… C’est là que la personnalité des enquêteurs va faire la différence.

La narration à la troisième personne va nous faire vivre cette enquête sous plusieurs angles, du côté des truands, du côté des victimes, du côté de la police…

Ce qui m’a plu c’est que tout n’est pas mal/bien. Il y a de l’entre deux. Il y a notamment des « indics », « la fille d’un criminel » etc.

L’enquête est menée tambour battant mais bien sûr il y a des contretemps dus entre autre à des préoccupations personnelles… cela augmente les tensions émotionnelles… En parlant de tensions émotionnelles nous avons un prologue qui nous immerge au cœur d’une course poursuite très angoissante… ça donne le ton !

Je vous laisse découvrir les nombreux rebondissements qui vont tenir le lecteur en haleine.

J’ai remarqué que dans cette série la place de la famille est très ambigüe, elle n’est pas toujours là pour protéger, ce roman le confirme.

Je remercie Masse critique Babelio et les éditions Syros de leur confiance.

 

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