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L'Atelier de Ramettes
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16 avril 2016

Apaise le temps

Michel Quint

Editions Phébus, 2016, 104 p. , 12 €

Babelio /Editions Phébus

apaise le temps

4e de couv. :

Une libraire, ça crée des dettes. D’argent parfois bien sûr, mais surtout de cœur. Lorsque Yvonne meurt, les souvenirs affluent pour Abdel, un jeune professeur de Roubaix. Il se revoit enfant entre les murailles de bouquins, prêt à avaler tout Balzac sans rien y comprendre. De là à accepter la succession, il y a un pas… que l’inconscient fait à l’aveuglette. Le voici bientôt en butte aux problématiques économiques du métier. Mais aussi aux dangereuses archives photographiques de son aînée. En fouillant les cartons, c’est tout un pan de la guerre d’Algérie qui renaît, entre partisans du FLN, harkis et OAS. En quoi ce passé concerne-t-il les habitués de la librairie ? Sans trop se garder de l’amour, Abdel mène l’enquête.

Généreux avec ses personnages comme avec le lecteur, Michel Quint nous offre un roman sur les racines d’une France multiculturelle, portée par la culture et l’entraide.

 

Ma Chronique :

Il n’est nul besoin qu’un roman soit long pour aborder plusieurs facettes de la vie.

Le passé d’une nation implique forcément des conséquences pour les générations futures. On vit encore aujourd’hui avec les effets des événements passés. Mais le silence et les non-dits font croire que la situation actuelle est création spontanée. Les injustices sociales et autres actes racistes ont des racines plus profondes.

J’ai lu ce roman il y a déjà plusieurs jours et j’ai eu besoin de prendre du recul. Et c’est l’image d’un appareil  photo qui m’est apparu après avoir chercher un angle de vue. Michel Quint joue avec le zoom et avec la mise au point. Ce petit moment de flottement où l’image semble encore trouble et qu’on voit apparaître un paysage une vue d’ensemble. Puis petit à petit les détails sautent aux yeux.

Dans un premier temps c’est tout ce qui tournait autour de la librairie et de la littérature qui avait pris le dessus. La librairie, les livres, les carnets et les mots et tous les êtres qui se retrouvaient liés dans l’acte d’écrire, de lire et de transmettre, tout ce qui laisse des traces. C'est un roman sur les responsabilités de chacun dans ce qui se produit et se qui se transmet.

Michel Quint nous plonge dans les petites rues de Roubaix d’aujourd’hui jusqu’aux humbles habitations, mais bientôt c’est le passé qui s’invite, ce sont les événements de 1961 avec leurs drames, leur non-dit. Tout l’aspect politique qui a bouleversé la société comme si on rejouait des scènes de la seconde guerre mondiale…

La librairie est  le lieu de mémoire avec ses archives qui semblent cachées alors qu’elles  sont devant les yeux de tous les personnages et passants. Comme si  on ne savait décrypter ce qui est exposé, par manque d’éclairage.

Michel Quint fait de la librairie un théâtre où chacun va jouer un rôle différent selon la pièce qui est jouée. Les personnages vont trouver un second souffle une seconde vie. Mme Yvonne avait été photo reporter elle est devenue libraire, de l’image à l’écrit elle fait passer ses idées. Abdel aussi joue un rôle de passeur d’enseignant à libraire, mais il va prendre des passerelles…

Les cartons des archives photographiques sont comme des négatifs qui ont besoin d’un révélateur pour que les images puissent  apparaître et que la vérité voit le jour.

Je pourrais vous parler des personnages attendrissants qui se débattent avec leurs  failles intimes mais Michel  Quint le fait si bien !

J’ai adoré tout ce qui concerne les livres et la lecture, on y retrouve la passion de Michal Quint pour la littérature et le théâtre… Ainsi que la passion qui conduit parfois à la destruction.

Je remercie Babelio et les Editions Phébus de m’avoir permis cette lecture.

babelio

phebus

Dans cce blog vous trouverez aussi :

joyeuses     fox-trot

 

 

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