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L'Atelier de Ramettes
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7 février 2019

Ma reine

Jean-Baptiste Andrea

Folio, fév.  2019, 224 p., 7,40 €

Mes lectures Folio

Sortie en librairie le 7 février 2019

G01164

4e de couv. :

«Grâce à Viviane j’étais devenu immense, j’avais touché le ciel d’une main et la terre de l’autre. Le monde avait retrouvé sa reine et c’était grâce à moi.»

Ma chronique :

Une belle histoire qui ma emportée dans le monde se Shell. Nous sommes en 1965 dans le sud de la France sur la route des vacances, dans les Alpes de Haute Provence.

On va suivre Shell dans un moment clé de sa  vie, il va sur ces 13 ans. A l’époque on ne parlait pas d’adolescence. On sortait de l’enfance pour devenir un homme. Jean-Baptiste Andrea a su recréer cette période de la vie et cette époque. Celle aussi où il y avait des stations services tenues en famille. Leur déclin et la concurrence des grandes villes où l’essence moins chère. Les garçons faisaient leur éducation sexuelle comme ils pouvaient.

Shell est un gamin des déficiences mentale qu’il nous explique à sa façon et avec ce que le médecin à expliqué aux parents. Parents démunis face à la science. On sent le choc des cultures, dans le temps on avait l’idiot de la famille et là on leur explique qu’il faut le comprendre,  s’en occuper sans le maltraiter.

Shell a sa vision du monde et de son fonctionnement, il prend les choses au premier degré. Un exemple : Il veut partir à la guerre pour faire ses preuves et réussir malgré ses différences. Il est dans ce culte de l’héroïsme que l’on véhiculait dans les familles (première et seconde guerre mondiale), on pense évidement à la guerre d’Algérie, du Vietnam etc. Mais lui n’a aucune notion ni de distance ni de fonctionnement de l’armée, ni de ce que cela signifie. Il y va comme il joue avec son GI Joe.

C’est un roman à la première personne. On voit donc les choses à la manière de Shell avec sa logique, ses questionnements et ses raisonnements.  Jean-Baptiste à su trouver le ton juste, le phrasé et le vocabulaire pour raconter cette façon particulière d’appréhender le monde et les relations humaines.

Shell se rend compte qu’il fait des bêtises qui peuvent être dangereuses, qu’il ne comprend pas tout et ne peut pas tout faire, entre grosses colères, violence qui éclate comme des bulles de savon, crises de larmes de tristesse et d’impuissance.

C’est un roman où l’on rit avec Shell, on ne rit pas de lui, on ne se moque pas de lui. Il est très touchant.

Tout en nous racontant ce terrible été Shell nous raconte sa vie avec toutes ces blessures et ses bons moments. On marche dans ses pas et dans ses émotions exacerbées.

L’été, c’est la liberté des vacances, l’occasion de faire des rencontres, les premières amours et les premières séparations aussi. Pas facile à gérer quand on ne comprend pas les subtilités et de second degré.

On va voir que la météo va entrer en résonnance avec cette ambiance très particulière.

On le voit découvrir les premières exaltations de la jeunesse qui n’ont pas de limite. Ce qui donne lieu à une fin dramatiquement belle. Elle est terrible et si logique !

Je comprends que ce roman est eu le prix Femina des lycéens et du premier roman.

Je remercie Folio de m’avoir permis de le lire en avant-première.

folio bleu

 Qui en parle ?

Quel Bookan !

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Commentaires
I
Elle est très belle ta chronique.<br /> <br /> Au-delà de la simplicité du personnage (qui ne m'a pas paru à moi idiot), j'ai aimé sa profondeur de pensée.<br /> <br /> Roman touchant, personnages touchants : Shell évidemment mais si l'on comprend bien la situation de Viviane, elle l'est aussi.<br /> <br /> J'espère réussir à dire tout ça dans mon billet.
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