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L'Atelier de Ramettes
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22 février 2016

Fox-trot

Michel Quint

Editions Héloïse D'Ormesson, oct. 2015, 338 p., 20 €

Partenariat Lecteurs.com

 

fox-trot

4e de couv. :

Février 1934. Tandis que les gramophones jouent Deux sous de fleurs, l'affaire Stavisky éclabousse la classe politique française. De violentes émeutes menées par les ligues d'extrême droite éclatent. Malgré ces troubles, le spectacle continue. Le haut du pavé se presse pour admirer Lisa Kaiser qui se produit au «Sphinx», un cabaret lillois. Mais la trapéziste est sauvagement assassinée. Assiste-t-on à une contagion de la violence ? Charles, qui en pinçait pour la voltigeuse, va mener l'enquête tout en acceptant d'être la taupe du maire socialiste, Roger Salengro, chez les Croix-de-Feu. Un jeu qui s'avère dangereux. Entre music-hall, effroi et paranoïa, Fox-trot est un roman sur une époque où pointe en tout la barbarie. L'intrigue policière, implacable, est portée par un rythme martelé comme des pas de danse sur un vieux plancher.

Ma chronique :

Je remercie lecteurs.com de m’avoir permis de lire ce roman de Michel Quint.

L’auteur nous emporte dans le monde interlope de la nuit dans une époque très troublée.

Le fond historique est très intéressant, cela se déroule en grande partie entre le 6 février 1934 et fin mars 1934 (sans compter le prologue). L’Europe est en pleine effervescence d’un côté la montée du nazisme et du fascisme de l’autre côté le socialisme qui essais de s’imposer. Dans les deux cas cela met en avant un malaise ambiant et un mécontentement, chacun cherchant un bouc émissaire. Un climat de violence dont certains en profitent. La politique et les malversations mettent le feu aux  poudres.

Lisa va devenir l’élément catalyseur où vont converger tous les regards. Un peu comme un tour d’illusionniste.

Nous avons plusieurs fils rouges qui accompagnent l’enquête, depuis la mise en place du drame jusqu’ à son dénouement.

*La chanson, notamment le fox-trot « Prince charmant » tiré de l’opérette « Deux sous de fleurs » qui passe d’une bouche à l’autre…

*Les moyens de locomotion : vélo, train, tram et surtout les voitures.  C’est dernières représentent l’ascension sociale et elles sont un marqueur de niveau social.

* Trafic : bijoux, armes, corps et informations. Tout se négocie, tout à un prix.

* Les vêtements qui masquent et dévoilent…

* Les corps vivants, morts, tendres ou violents, sensuels.

* La diffusion de l’information, la place des médias, la propagation des rumeurs…

Tout cela participe à une certaine mise en scène. La vie comme un théâtre et les hommes marionnettes d’autres.  Tout le monde joue un rôle. Michel Quint explore le monde des passions, le monde des artistes et des politiques…

On remarque très vite que Michel Quint joue avec les registres de langage. Devenant cru dès que l’on descend vers les instincts primaires. On note aussi la présence de mots qui nous replongent dans une autre époque et la région Lilloise. Des mots que l’on n’entend plus guère où qui font penser à ce temps passé.

Le personnage principal, un anti-héros qui se retrouve écartelé entre deux camps politiques et deux femmes. Sa rencontre avec Lisa une troisième femme va venir bouleverser toute sa vie. Il va courir après un fantôme.  Ce personnage va servir d’élément charnière. Lui le petit instituteur insignifiant va se retrouver au milieu de drames et d’intrigues. Ce n’est pas un personnage qui m’a plu, trop moralisateur même si parfois c’est  malgré lui.

Michel Quint à su mélanger les  personnalités réelles et fictives pour nous faire revivre se moment de déséquilibre. Je ne connaissais pas trop cette période, surtout comme cela jour après jour.

La conclusion est une vraie fin.

J'ai bien aimé ce roman par tous ses niveaux de lecture possible.

lecteursss

1% rentrée 2015

 

effroyables jardins joyeuses

 

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