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L'Atelier de Ramettes
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18 août 2018

Les sanglots de pierre

Dominique Faget

City Éditions, coll. Terre d’Histoires, avril 2018, 237 p., 16,90 €

 

Mes lectures City

sanglot de pierre

4e de couv. :

Hortense règne d’une main de maître sur le domaine de La Louvière. Cette femme indomptable et forte a connu des années difficiles. La Grande Guerre lui a volé son mari, le grand amour de sa vie, et son fils aîné est mort lors de la Seconde guerre mondiale. En cet été 1955, elle aurait mérité que sa vie soit enfin douce et tranquille... Mais tout est compliqué par les manigances de son petit-fils qui projette de transformer le domaine familial en maison d’hôtes. Sans compter également ces meurtres qui se produisent dans le voisinage. Est-ce un fou qui a décidé de semer la terreur dans la région ? À la Louvière, Hortense pressent qu’il s’agit d’autre chose et que certains secrets du passé risquent de remonter à la surface et de bouleverser de nombreuses existences...

Quand la vengeance attend son heure…

 

Mon billet :

J’ai eu envie de lire ce roman afin de découvrir l’écriture de Dominique Faget que je suis sur les réseaux. Je voulais aussi découvrir la collection « Terres d’Histoires » de cette maison d’édition. Il se trouve aussi que je suis bénévole dans une bibliothèque et que beaucoup de lecteurs sont friands de ce genre littéraire, alors autant savoir ce que je conseille. C’est un roman qui a tout pour leur plaire.

Le titre est très bien trouvé et il reflète bien l’histoire.

Ce roman est géographiquement bien déterminé : la Gironde entre Bordeaux et Libourne, dans les terres. On est dans un milieu rural mais du côté des propriétaires terriens. Des familles qui sont implantées là depuis des générations, qui ont pignon sur rue. Elles ont un certain pouvoir et une longue histoire. Qui dit longue histoire dit aussi parfois un passé sombre et mouvementé. Qui dit grand domaine dit aussi cohabitation entre différentes générations avec toutes les tensions et les secrets que cela implique malgré un décor idyllique. Moi qui aime les thématiques qui touchent à la famille je me suis régalée à lire les interactions entre chaque membre avec comme pivot la grand-mère Hortense veuve Laborde,  épouse Beaulieu de Chayssac, une maîtresse femme qui a tendance à tout gouverner.

Le côté historique lié au lieu, cela fait partie aussi de ce que les lecteurs recherchent. On sent qu’il y a eu un travail de documentation en amont. Cette histoire se déroule pendant l’été 1956. Ce qui signifie que les personnages adultes (la plus jeune à 17 ans) ont connu  une voire deux guerres, donc leur lot de souffrance et de deuils. L’autre partie de la narration nous renvoie à l’été 1942. On découvre deux histoires qui comme on se doute vont se retrouver imbriquées. De cette sombre période la région bordelaise semble avoir gardé beaucoup de cicatrices. 1956, c’est le début d’autres heures sombres de l’histoire de France, l’Algérie et ses conflits qui s’invite dans le récit avec le gendre qui est en poste là-bas. Ces menaces lointaines (la fille et la petite fille doivent partir à la fin de l’été), ses attentats viennent faire écho à l’horreur que vivent les habitants de cette petite campagne bordelaise. Point de guerre ici, mais une série de meurtres dans le voisinage proche de la famille Laborde- Beaulieu de Chayssac. L’intérêt de cette histoire c’est de découvrir les rapports qui existent et motivent ce qui semble être une vengeance.

Les mystères vont crescendo et les soupçons se portent sur plusieurs personnages avec ce passé qui fait resurgie en mettant en évidence des non-dits et des traumatismes. Ce qui est refoulé va refaire surface. Lorsqu’on découvre la vérité, on se dit que le destin (enfin l’autrice) a joué de drôles de tours à certains personnages.

Le rythme imposé par l’alternance 1942/1956, rend à la fois la narration plus dynamique car on est curieux de connaître les tenants et les aboutissants et en même temps se ralenti puisqu’il faut avancer pas à pas pour découvrir ses tragédies.

Au début je n’ai pas trouvé les histoires et la mise en place très originales mais la fluidité de la narration m’a maintenue attentive. S’il y a des choses que l’on soupçonne très vite, il y a plusieurs « twists » ver la fin qui font l’intérêt de ce roman et j’ai beaucoup apprécié le dernier tiers.

J’ai beaucoup aimé les citations en guise de titre de chapitre. Elles font réfléchir à la portée de ce que les personnages vont vivre. De plus il y a les repères temporels et géographiques qui permettent au lecteur de passer d’une époque à l’autre, d’une histoire à l’autre sans se perdre.

C’est un roman dans lequel, on vit une saga familiale locale avec des scènes qui nous rappellent ces époques là. C’est ce qui fait le charme des romans de terroir et les romans historiques.

Je sais déjà à qui je vais le faire découvrir…

Quand à moi j'ai bien envie de découvrir les autres romans de Dominique Faget.

Je remercie City Éditions pour leur confiance.

 

city éd

 

Qui en parle ?

L'atelier de Litote

http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2018/04/13/36317345.html

 

 

C’est un roman qui va faire partie de mes livres « voyageur immobiles ». J’ai quitté ma garrigue pendant mes heures de lecture.

Bien que très différent je viens de lire un autre roman qui se situe dans cette région avec en toile de fond les fantômes de la deuxième guerre mondiale « A la place de l’Autre » de Guy Rechenmann.

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