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L'Atelier de Ramettes
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21 mars 2011

La porte aux oiseaux

Katie Hickman

2011, 464 p.

LU DANS LE CADRE D UN PARTENARIA LIVRADDICT / LATTES

la_porte_aux_oiseaux

4 ième de couv :

Constantinople, 1599. Une délégation de marchands anglais s’apprête à remettre au sultan une extraordinaire horloge mécanique, présent de la reine Elizabeth. Parmi eux, Paul Pindar, secrétaire de l’ambassadeur, porte depuis deux ans le deuil de sa fiancée Celia Lamprey, perdue en mer. Un jour, il apprend la présence, derrière les murs interdits du harem, d’une jeune femme ressemblant en tous points à son amour perdu. Se pourrait-il que Celia soit encore en vie ? 
Au sérail, une impitoyable lutte pour le pouvoir oppose la mère du sultan et sa favorite. Le chef des eunuques noirs a été empoisonné. Celia, devenue Kaya, tente de survivre au milieu des intrigues, ne sachant à qui se fier dans cet univers clos dont la beauté et la sensualité dissimulent des pièges mortels. La situation devient encore plus dangereuse lorsqu’elle apprend que Paul se trouve lui aussi à Constantinople. 
Des siècles plus tard, Elizabeth Staveley, qui fait des recherches pour sa thèse de doctorat, découvre dans une bibliothèque d’Oxford un fragment de manuscrit concernant Celia. Tout de suite, elle se passionne pour le sort de cette jeune captive anglaise, comme si un lien mystérieux les unissait. Sa quête la mènera jusqu’à Istanbul, vers les labyrinthes secrets du harem de Topkapi où une histoire tombée dans l’oubli depuis quatre cents ans attend d’être enfin racontée.

 

 

 

 

Mon commentaire :

C'est un roman passionnant. Que j'aurais volontiers lu d'un trait si j'avais pu. L'écriture est fluide, on ne s'embourbe pas dans de longues descriptions, tout semble bien dosé le suspens, l'érotisme, le romantisme... ça m'a fait un peu penser à du théâtre, on aune suite de tableaux mais tout s'imbrique bien (la castration, l'attaque des pirates, le hamman, l'observatoire...)

L'histoire se déroule sur moins d'une semaine. Mais ces quelques jours correspondent à un changement de vie autant dans l'histoire passée que dans l'histoire contemporaine. C'est un livre sur le "pouvoir" les sacrifices pour l'obtenir et le conserver.

C'est un roman de femmes, je ne pense pas féminin mais la "femme" est au centre des intrigues.  La palce de la femme à toutes les époques. Des femmes qui pourraient être vous ou moi mais qui vont devoir prendre leur destin en main. Célia / Kaya va devoir faire un choix entre deux mondes, deux hommes ... le mot choix n'est peut-être pas le mot le plus adéquat dans sa situation étant prisonnière d'un harem. Elisabeth elle aussi doit choisir entre un amour destructeur et une nouvelle vie. Ce n'est en aucun cas du Barbara Cartland !!!

La galerie de portraits est très intéressante entre les personnages tirés de l'Histoire et ceux de la fiction. Chacun a quelque chose d'accrocheur dans le positif comme dans le négatif.

Les manigances commerciales pour obtenir les concessions dans l'empire Ottoman, les intrigues dans le harem pour la prise de pouvoir tout y est parfaitement décrit. Les hiérarchies et le protocole, le cérémonial, les décors et le décorum, tous les détails nous sont expliqués. L'auteure nous explique à la fin que le livre lui a pris 14 ans de recherches et 3 ans d'écriture, rien n'est donc du au hasard. Quand je pense aux quelques heures de lecture pour tant d'années de travail c'est impressionnant.

J'ai bien aimé le côté "magique" avec Elisabeth qui semble guidée par le fantôme de Celia, le personnage mystérieux de Haddba qui fait penser au fantôme de Safiye, le personnage de Jamal al-Andalus astrologue-astronome, Le Mehmet réél et fictif... 

Le roman est émaillé de vocabulaire Ottoman ou Turc, juste ce qu'il faut pour bien ancrer géographiquement le texte. le fait qu'il y ait des fragments de manuscrits (en italique) donne l'impression de regarder par dessus l'épaule d'Elisabeth.

La note en début de livre sur les personnages qui apparaissent dans le roman avec une note disant qui est réel et qui est fictif permet de se repérer.

La structure du texte : alternance présent et passé classique dans ce type de roman historique permet de relancer l'intrigue, mais arrivé au milieu on reste dans le passé avec une alternance entre les différents groupes de personnages qui vivent côte à côte sans forcément se côtoyer. Dans le passé nous avons des souvenirs de certains personnages qui nous donne d'autres visions des moeurs de l'époque.

Le choix de l'auteure pour ne pas tout nous révéler est ce qui rend "crédible" l'histoire... Elisabeth ne peux que supposer, même le lecteur reste avec des questions.


Je remercie 58798189 et latt_s_2 pour ce partenariat.


QUI EN PARLE ? Paikane


 

NB : Je viens de terminer "la mémoire des murs" et je trouve un lien avec ce roman... les deux personnages principaux ressentent des choses soit par l'odorat, soit en touchant les murs soit par un sixième sens... 

Je vois aussi un lien entre "le guetteur du midi" et ce roman... la chasse aux sorcière et les problèmes que rencontrent les astronomes, le problème du savoir et de la religion...

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Commentaires
B
Je l'ai lu aussi et je me suis régalée. Un livre à faire découvrir c'est certain !
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9
La couverture en elle même invite déjà au voyage.
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9
Encore un roman que tu lis qui correspond exactement à mes goûts.<br /> Les partenariats sont très beaux.<br /> Je te le demanderai bien, plus tard,si des fois tu le fais voyager.
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