La mémoire des murs
Tatiana de Rosnay
2003 / 2008, 153 p., Livre de poche
Swap potinoir 2011
4 ème de couv :
L’appartement correspondait exactement à ce que Pascaline, une informaticienne de 40 ans, imaginait pour sa nouvelle vie de femme divorcée, sans enfants. Un deux-pièces calme et clair qui donne sur une rue animée. Mais à peine installée, Pascaline apprend par une voisine qu’un drame s’est déroulé dans ces lieux. Comment vivre dans des murs marqués par l’horreur ? Comment continuer à dormir là comme si de rien était ? Et pourquoi Pascaline ne cesse-t-elle d’y penser ? Lentement mais sûrement, par touches infimes, cette tragédie fera ressurgir chez Pascaline une ancienne douleur, une fragilité secrète restée trop longtemps enfouie. Seule face à la mémoire des murs, elle devra affronter son passé.
Dans ce sixième roman, Tatiana de Rosnay explore avec lucidité l’univers noir de l’obsession, ses vertiges et ses abîmes.
Mon commentaire :
Ce n'est pas le premier roman de Tatiana de Rosnay que je lis. C'est une auteure avec un univers particulier, un style bien à elle. Le thème de départ est un sujet qui m'intéresse, les sensations ressenties lorsqu'on rentre chez quelqu'un ou pour y vivre. L'idée des souvenirs liés aux demeures est un sujet qui m'interpelle.
C'est roman font appel à des émotions fortes, elle crée une angoisse psychologique. Les personnages principaux sont souvent des femmes. Des femmes brisées qui tentent de se reconstruire mais des fêlures empêche de recoller les morceaux. La femme-mère a souvent connu la perte de l'enfant. la femme moderne qui est sensée rebondir, relever tous les défis. La femme moderne mais encore empêtrée dans les schémas du passé :es études, un travail, un mariage, la maternité... Une suite de désillusions détruisent le château de carte sur lequel elle a bâti son univers. Reconstruction de la cellule familiale. Relation aux parents compliquée : les non-dit, les quiproquos, la rupture entre l'adolescence et l'âge adulte. Et les hommes n'assurent pas beaucoup !
Un univers ordinnaire devient opressant. Des souffrances enfouies refont surface. Les personnages basculent et il n'y a pas de retour en arrrière possible. Ici la fin est laissé à la sensibilité du lecteur. Pascaline va-elle tomber en l'enfer ou va t-elle trouver la voie de la résilience et le pardon ?
Ce qui m'a un peu agacé ce sont les allusions à "Elle s'appelait Sarah" qui aborde aussi ce thème de la mémoire des murs.
Quel sera mon prochain Tatiana ? "Spirale" est sur mes étagères... mais j'attendrai de digérer celui-ci ...
Conclusion : roman bref, dérangeant pour ces implications psychologiques. On ne peut fuir le passé impunément...
Merci encore Dori pour ton cadeau !