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L'Atelier de Ramettes
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18 septembre 2017

Un roman d’aventure (ou presque)

Yaël Hassan

Editions Syros, sept 2017, 249 p., 16,95 €

Mes lectures Syros

roman d'aventure

4e de couv :

Bon, mon père m’a demandé d’écrire la quatrième de couverture de son livre. C’est son premier roman, j’ai tout lu au fur et à mesure, et sans moi j e ne sais pas s’il serait allé jusqu’au bout. Il faut dire qu’il partait de rien, avec une vague histoire de parents disparus… Il cherchait même des conseils sur Internet ! Au début j’étais critique, mais honnêtement il s’en est bien sorti. En plus, il m’a mis dedans, avec mon vrai prénom ! Alors, si vous voulez lire un très bon roman avec du suspense, des scènes d’action, des personnages top, de l’amour* et de l’amitié, n’hésitez plus ! * J’en profite pour préciser que je ne suis pas amoureux de Bella.

 

Mon Billet :

Le travail d’écrivain est un travail solitaire. Au mieux on a des bêta lecteurs et un éditeur avec qui vous parlez de votre travail Yaël Hassan crée ici un personnage auteur qui se lance dans un premier roman. Ce narrateur va nous parler de sa vraie vie des progrès de son roman avec des digressions sur ses choix, ses aspirations et ses doutes. Tout ce que le lecteur averti essai de deviner lors d’une lecture attentive. Ce genre de digressions sont un plaisir pour moi car en plus du côté drôle, c’est une sorte de dialogue direct avec le lecteur.

Dans ces digressions, il nous parle d’un sujet qui touche les écrivains de littérature jeunesse. Quel langage tenir, quel degré de difficulté employer… un langage simple que le lecteur puisse lire sans difficulté ou au contraire faire confiance au lecteur et pour vouloir apprendre de nouvelles expressions et enregistrer son vocabulaire ? Sans toutefois qu’il ai besoin en permanence d’aller chercher le dictionnaire (soyons optimiste) ou google pour avoir une définition. Nous adultes sommes parfois confrontés à ce genre de gymnastique.

Yaël Hassan est une femme (honte à moi je l’ai appris à la sortie de ce roman !) elle a choisi de faire de son narrateur (personnage principal) un homme, cela crée la distance pour que le lecteur ne fasse pas de confusion auteur/personnage.  Quoiqu’on imagine bien l’auteur derrière l’auteur/narrateur !

Cette histoire parle aussi de moments dans la vie d’adultes où il faut rebondir. La perte d’un emploi, des choix de vie qui se présentent. Le soutien des proches.

Changer de métier n’est pas toujours évident. Ici le personnage passe de journaliste à écrivain jeunesse vu de l’extérieur on pourrait croire que c’est une évidence. Dans les deux cas on utilise les mots  mais là s’arrête la ressemblance. J’ai trouvé intéressant de parler des différences entre ses deux types d’écriture.

On découvre comment un auteur inconsciemment introduit des éléments de sa propre vie (ex. : problèmes de centrale électrique).

[… au départ, David ne devrait être qu’un personnage tout à fait anecdotique, je réalise que je suis en train de lui donner un rôle clé et qu’il va me falloir composer avec. Il fait désormais partie prenante de l’histoire. Un personnage ambigu, comme je les aime… » (p.85) Voilà un exemple que ce qu’on entend dire à certains auteurs… les personnages se sont imposés à moi !

Une des questions que l’on pose souvent à un auteur : d’où viennent les prénoms de vos personnages ? Réponse : de leur imagination ou de leur entourage.  Dans ce roman on a Bella qui s’est imposé à l’auteur et ce n’est qu’après coup qu’il réalise qu’il l’a crée rousse comme la jeune fille qu’il a rencontré. J’ai un peu tiqué lorsque le personnage de Simon a été créé (à la demande de son fils) car j’avais peur de la confusion, mais non les deux adolescents son leur propre vie et il y a les différences de typographie.

J’ai bien aimé suivre les deux histoires celles de l’auteur dans sa maison de famille et tout ce qu’il lui arrive et  celle qu’il est en train de créer. La différence et les interactions.

Les interventions de Simon de bêta lecteur sont très intéressantes. Il donne son  point de vu de lecteur et d’adolescent ce qui fait réagir le père et auteur. C’est un joli travail d’écriture auquel c’est livrée Yaël Hassan. La quatrième de couverture écrite par Simon est aussi une jolie trouvaille. La couverture est drôle…

J’ai bien rit avec lettres et  les mails à la fin du roman ! Les adresses sont très poétiques.

Je remercie les Éditions Syros pour cette découverte… il me reste à découvrir les autres facettes de cette autrice.

 

 syros

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Jangelis

RL 2017

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