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L'Atelier de Ramettes
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22 mars 2018

Si j’avais un perroquet je l’appellerais Jean-Guy

 (parce que coco c’est déjà pris )

Blandine Chabot

Cherche Midi Editions, fév. 2018, 269 p., 18 €

 

Lecture Babelio

si javais un perroquet

Mon Billet :

Chers lecteurs, oubliez le titre et la quatrième de couverture et ayez l’esprit ouvert pour toutes les aventures d’une jeune trentenaire célibataire en milieu urbain…

Ce roman est un livre surprenant. Je me suis sentie désorientée au bout d’une quarantaine de pages. Je pense que je m’étais faite une idée du livre qui ne correspondait pas, la couverture et la quatrième de coup ne m’avaient pas préparé aux chocs.  On va dire que la trame générale c’est ce qui est présenté mais beaucoup de choses contradictoires viennent se greffer.

C’est comme si l’autrice hésité à faire du feel good, de la Chick lit, ou plus contemporain, jouer avec  de la légèreté, de l’humour, de l’ironie et touche de provoquant. Est-ce le côté trop direct des québécois ?

Dans l’ensemble ce qui prime c’est un regard désenchanté sur le monde d’une jeune trentenaire en milieu urbain. On découvre vers la fin qu’il s’agit de Montréal mais n’importe qu’elle ville pourrait être possible puisqu’on va d’un appartement à un autre, uncafé, un resto en passant par le lycée privé.

Il faut reconnaître qu’il y a un travail d’écriture très important et la recherche d’un style …

Je suis une adepte des listes mais lorsque je tombais sur ces chapitres là cela me cassé dans mon rythme de lecture.  Ajoutez à cela les digressions et interrogations personnelles  et autres supputations, cela donnait des chapitres qui s’intercalaient avec la narration au présent.

On aussi droit à une lettre d’amour, un échange de mail, une lettre anonyme et une chanson.

Elle trouve la lettre d’amour très poétique, mon le paragraphe sur les allusions sexuelles ça casse le charme (mais c’est personnel).

L’échange de mail entre la mère d’une élève et elle en tant que prof de français est bien. Mais il faut qu’elle rajoute la petite vulgarité « une merde à la place du cœur », ça a l’avantage d’être clair, mais il n’y pas vraiment de suite directe… je vous laisse découvrir la fin de l’histoire.

La lettre anonyme. Après avoir parlé de sexe assez crûment, voilà deux jeunes femmes qui sont choquées par un homme qui trompe sa femme et sans chercher plus loin elles se mêlent de cette histoire… elle vont être surprises.

La chanson d’où est tiré le titre du livre, ce n’est pas ma tasse de thé !

Petite allusion aux réseaux sociaux.

Alors je ne sais pas si une déformation « professionnelle » mais  j’aurais bien envie de mettre « avis au public, cet ouvrage comporte des scènes  sont susceptibles de choquer un certain public ».

La vie sexuelle, réelle, passée, actuelle ou fantasmée de notre héroïne tiens une bonne place. Trop cru ? Trop contemporain ? Racoleur ? J’ai trouvé ça un trop provocant  et lourd. Bon d’accord les jeunes femmes d’aujourd’hui on un rapport au sexe assez libéré mais c’est un peu sur joué à mon goût. Ce n’est même pas érotique. Je ne suis pas dans le coup ? Peut-être. Je trouve que cela ne cadre pas avec le propos initial. On a droit à la scène du sex shop (très explicite), la scène de fellation et autre cravate de notaire, la « baise »  n’importe où, la scène lesbienne et l’allusion à l’homosexualité masculine…

Quand aux autres sujets abordés ils sont nombreux :

Cancer, burnout, mélancolie, suicide, omniprésence du financier et de l’argent.

Amitiés, amitiés toxiques, besoin de se retrouver, faire peau neuve, faire le vide dans sa maison et son entourage.

Famille, amour et trahisons.

Le côté musique et littérature passe inaperçu.

Si je devais résumer mes sentiments ça serait une suite d’exercice de style et la recherche du ton. Tantôt sarcastique et ironique, cru et direct. Tout en essayant de nous faire croire que c’est la quête du bonheur.

C’est comme s’il y avait plusieurs livres en un. Je répète il y a un travail de fond mais la forme ne m’a pas convaincue. Elle exige trop du lecteur.

Je remercie Babelio et les Editions du Cherche Midi.

 

NB : il y avait un joli marque page avec le numéro de Jean-Philippe. Au début j’étais bien tentée d’appeler pour voir ce que le plan com avait prévu, là j’ai eu assez de surprise ! Et vous avez-vous appelé ?

 

4e de couv. :

C’est dans un roman de Françoise Sagan emprunté à la bibliothèque que Catherine trouve un marque-page bien particulier : y sont inscrits le nom d’un homme ‒ Jean-Philippe ‒ et son numéro de téléphone, suivis de l’invitation « Appelle quand tu veux ».
Célibataire mais anéantie par sa dernière relation amoureuse, Catherine se lance dans un projet que son amie Margaux situe « à mi-chemin entre le plus fou des désespoirs et le plus admirable des espoirs ». Appeler ce Jean-Philippe.
Si j’avais un perroquet, je l’appellerais Jean-Guy (parce que Coco c’est déjà pris), c’est l’histoire d’une rencontre improbable, d’un chat nommé Luc, d’une collection de miroirs, d’une Bénédicte aux cheveux roux, d’une impératrice russe et d’une profonde aversion pour les chemises à manches courtes.
Blandine Chabot, en magicienne des mots, sait nous faire passer du rire aux larmes comme personne. Mélodique et brillamment loufoque, son style incomparable élabore une langue unique : c’est cru, intelligent, comique, surprenant. Et voilà que, totalement embarqué, on rit (beaucoup), on réfléchit, on s’émeut, on vibre… Un délicieux moment !

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