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L'Atelier de Ramettes
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16 février 2018

La nuit je vole

Michèle Astrud

Editions Aux Forges de Vulcain, janv. 2018,229 p. 19€

Mes lectures aux Forges de Vulcain

nuit je vole

4e de couv. :

Michèle se réveille au sommet d’une montagne. Elle est atteinte d’une forme rare de somnambulisme ; quand elle dort, elle s’envole. Son talent ne passe pas inaperçu et tout le monde veut l’approcher. D’où vient ce don ? Pourquoi apparaît-il là, brusquement va-t-il rester ? Va-t-elle parvenir à le contrôler ? Comme les plus beaux romans de réalisme magique, qui examinent les conséquences naturelles de faits surnaturels, ce conte part d’un postulat fantastique pour parler du poids de la famille, de la folie médiatique et de ce désir intime d’être libre et de voler loin de ces contraintes.

Mon Billet :

C’est le troisième roman de Michèle Astrud  publié chez AFV et que je lis. On ne sait jamais vers quels horizons, elle va nous entrainer. Elle explore les genres littéraires en y mettant sa touche personnelle. Elle traite des relations entre les humains dans des situations singulières avec une richesse d’écriture. On sent que le texte est travaillé et peaufiné. Le côté onirique est encore plus présent dans ce roman.

« La nuit je vole » est un roman très intéressant dont le sujet principal (c’est du moins ce que j’ai ressenti) est la mise sous le boisseau de notre véritable personnalité. On nous demande d’entrer dans le moule  et de suivre les conventions sociales. Une thématique chère aux Forges de Vulcain, qui prône plutôt l’ouverture d’esprit et de laisser libre cours à la créativité et à la réflexion.

On a beau essayer de se contrôler et formater son esprit, il arrive un moment où la soupape de sécurité explose. Michèle (la narratrice) était somnambule petite, elle a cessé de l’être le jour où elle s’est mise en couple et où elle a commencé à travailler. La routine  joue un rôle de rempart et de modèle social conventionnel.

Mais voilà qu’elle se met à voler la nuit, elle se met aussi à rêver. Première réaction de l’entourage, nier et  plaider la folie… plutôt que de l’accompagner dans cette nouvelle étape dans son développement psychique.

Est-ce une rupture avec la société ? Non, elle n’est pas une révoltée. Est-ce un miracle ? Non, c’est bien clair qu’il n’y a rien de mystique.

Vive les paillettes et la société du spectacle, le dieu argent est plus fort ! C’est la seule issue qu’elle trouve pour se protéger.

Et son mari dans tout ça ? Il n’y comprend rien, ne l’accepte pas, il se sent trahi, perdu car elle s’éloigne de leur vie tranquille. Lui aussi va devoir évoluer malgré lui, il va devoir faire des choix et prendre des décisions… Il est si terre à terre, alors qu’elle si est aérienne.

Michèle (la narratrice) va changer. Elle va répondre à cet appel impérieux et chercher les racines de ce don. C’est là que les rêves et la mémoire vont jouer un grand rôle. Les souvenirs refoulés, enfouis vont refaire surface. Elle va comprendre des choses de son passé familial.

Que va-t-elle découvrir sur elle et sa famille ?

Que va-t-elle décider pour son futur ?

Que va devenir son couple ?

Va-t-elle s’épanouir ? être vraiment elle-même ?

Va-t-elle survivre ?

J’ai beaucoup aimé malgré quelques passages un peu déroutants et  certaines ellipses. J’ai l’impression que certaines choses m’ont échappé dans la construction narrative. C’était très intéressant ses réminiscences du passé.  J’aurais cru qu’elle serait allée se ressourcer sur les terres familiales dès les premiers symptômes.

Je garde de ce roman une impression assez étrange,  des images d’enfance et de famille qui sont fondatrices pour la narratrice et qui ont forgé sa personnalité.

La difficulté à communiquer avec les autres lorsqu’on vit quelque chose qu’on ne s’explique pas soi même m’a fait pensé à ces gens qui sont victimes de maladies orphelines et qui sont des êtres incompris tant qu’un diagnostique n’est pas posé.

Il m’a manqué certaines explications sur le déclencheur, sur le pourquoi explorer cette part mystérieuse. A part devenir elle-même… J’ai  la sensation d’être passée à côté de  quelques indices. Cela restera un roman un peu mystérieux pour moi. Mais quelle imagination fertile !

Je ne vous parlerai pas de la fin et pourtant elle est très importante et laisse une porte ouverte vers des interprétations personnelles…

C’est un roman que j’ai aimé pour sa part de mystère qu’il me laisse après avoir fermé le livre. Je n’ai pas fini de cogiter… merci Michèle Astrud ! Je me demande de quoi parlera son prochain roman !

Je remercie les Editions Aux Forges de Vulcain pour leur confiance.

vulcain

 

 

jour de l'effondrement    entrerons dans la lumière

 

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