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L'Atelier de Ramettes
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18 avril 2014

Le Grand Coeur

Jean-Christophe Rufin

Folio 5696, janv. 2014 (2012), 577 p., 8,40€

LU DANS LE CADRE D UN PARTENARIAT FOLIO

grand coeur 2

4e de couv :

Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l'écheveau de son destin.
Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l'homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans. Il a changé le regard sur l'Orient. Avec lui, l'Europe est passée du temps des croisades à celui de l'échange. Comme son palais à Bourges, château médiéval d'un côté et palais Renaissance de l'autre, c'est un être à deux faces. Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu.
Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune.
Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l'Histoire de France, disparue à vingt-huit ans.
Son nom est Jacques Cœur.
Il faut tout oublier de ce que l'on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d'un roman picaresque, la précision d'une biographie et le charme mélancolique des confessions.

 

NB :

Jacques Cœur 1397-1456

Macé de Leodepart 1400 ?-1452

Charles VII 1403-1461

Agnès Sorel 1422-1450

 

Anecdotes :

Voilà un roman qui aura marqué mon début d’année. Il fut perdu dans les méandres du monde postal avant alors que je devais le lire janvier-février je ne l’ai lu que maintenant, grâce à un deuxième envoi ! Donc imaginez comme j’étais impatiente en voyant sur divers réseaux d’autres lecteurs en dire du bien … D’autant plus que j’aime bien la façon dont J-C Rufin écrit.

Je venais de lire un livre de Fantasy qui se déroulé sous le règne de Charles le fou et qu’elle ne fut ma surprise de voir que ce roman débuté à la fin du règne de ce même roi avant de continuer avec le règne de son fils !

 

Ma chronique :

Jean-Christophe Rufin à choisi de donner la parole au principal intéressé : Jacques Cœur. Il a utilisé pour cela une licence littéraire qui consiste à créer de fausses Mémoires écrites par le narrateur. Le protagoniste connaissant les tenants et les aboutissant il peut analyser certains fait ou situations, il connaît la portée de ses choix et nous les dévoile par la même occasion. Il dit des choses comme « A ce moment là je croyais … mais aujourd’hui je sais que… ».  Mais nous avons aussi le moment où il rédige et où il vit ses derniers instants. Ces changements d’espaces temporels redynamisent le récit.

Jean-Christophe Rufin rend attachant ce personnage qui a pris son destin en main, ce qui était sont but au vu de ce qu’il dit dans sont intéressante postface.

Jacques Cœur a su chercher les signes de changements possibles.

L’ouverture d’esprit lui a permis de rencontrer les personnes qui comme lui voulaient aller de l’avant et sortir du marasme où la guerre de cent ans avait plongé le pays. En effet, la France était morcelée en trois parties dont les échanges étaient quasiment impossibles.

Il entreprend un voyage vers l’Orient comme une pénitence et c’est un homme nouveau qui revient. J’ai beaucoup aimé la façon d’analyser ce qu’il voyait, les comparaisons entre les deux mondes, l’Occident et l’Orient, notamment l’idée d’Histoire. Le changement de « Centre » change les perspectives.

Jacques Cœur est à un moment charnière, suite entre autre aux changements amorçais par la bataille d’Azencourt, élevé avec certaines valeurs qui formaient un carcan pour que les gens restent dans leur « caste », il va s’en affranchir pour vivre ses rêves.

Jean-Christophe Rufin a su placer quelques rôles féminins pour nous montrer une autre facette que celle de « l’Argentier ».

Ce que l’on apprend à travers le portrait de Charles VII est très intéressant car ce n’est pas un roi que l’on étudie beaucoup à l’école. Il réalise un portrait physique et psychologique.

Ce roman fourmille de mille détails et descriptions toutes plus passionnantes que les autres. Chaque milieu est présenté avec minutie, tout en dirigeant les effets sur Jacques Cœur.

Dans ce roman nous voyons quelques rouages du pouvoir, des intrigues et le jeu des finances, notamment ce qui touche à la monnaie.

Il a su donner un souffle romanesque à cette partie de l’Histoire de France.

 

Je remercie les éditions Folio de m’avoir fait découvrir ce roman de Jean-Christophe Rufin que je n’avais pas dans ma PAL !

 

folio bleu

100 livres 2014

41/100

un-genre-par-mois-avril

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