Sur des aventures que je n'ai pas eues. Histoire Véritable.

Lucien (de Samosate)

Folio 2€ , 2013, 85 p.

LU DANS LE CADRE D'UN PARTENARIAT FOLIO

4 e de couv :

Lucien, mû par le «désir de choses nouvelles», se lance dans une surprenante épopée aux confins du monde connu. Il rencontrera des femmes-vignes aussi enivrantes que des sirènes et de redoutables Cavaliers-Vautours. Avant d’être avalé par une baleine géante abritant des terres cultivées et d’étranges habitants, il participera à une guerre absurde entre habitants du Soleil et de la Lune, où s'affrontent Salades ailées, Lances Puces et Bombardiers-d’ail… Lucien, en précurseur de Rabelais, Cyrano de Bergerac et Voltaire, se moque avec truculence des travers des hommes : un grand éclat de rire !

Ma chronique :

D'entrée je vous le dis, ce roman est une vrai petite perle, quatre vingt pages de délire.

J'ai choisi ce roman par pure curiosité, je ne connaissais pas du tout l'auteur. La brève biographie en début de volume retrace les grandes lignes de la vie de l'auteur, ce qui est très appréciable.

Le titre est très explicite, l'auteur d'entrée nous explique pourquoi il a écrit cette histoire. Il n'hésite pas à casser du sucre sur les auteurs plus anciens.

Il nous signale d'entrée qu'il va prendre des scènes racontées par d'autres... n'ayant pas une grande culture hellénistique (je n'ai lu que "L'odyssée" et quelques récits mythologiques) je le crois sur parole puisqu'il dit la vérité. ^^ C'était très amusant de voir Homère, Pythagore, Thésée, Hélène, etc. aux pays des esprits participer à des Jeux et autres banquets.

Je ne sais pas si cet auteur a été lu du temps des surréalistes mais dans ses délires, j'ai l'impression de me retrouver dans un monde surréaliste. Il y a un côté Méliés, un côté Besson (Arthur et les Minimoys) du Pratchett (Le peuple du tapis), mais aussi du Marco Polo avec ses descriptions de son monde merveilleux. Peut-être est-ce juste moi qui superpose des lectures d'aujourd'hui...

Un navire qui s'envole jusqu'à la lune, des combats lunaires, puis des baleines qui engloutissent les héros (d'où l'illustration de la couverture), le roi corbeau (qu'on retrouve dans la littérature anglaise) etc.

En ce qui concerne les moeurs il pousse à l'extrême. Je suppose que ce n'était pas choquant dans le contexte de l'époque, ou si on prend le texte au second degré.

Les annotations en fin de volume sont très utiles.

Un vrai régal l'humour qui transparaît dans l'écriture de cet auteur ... 

Je remercie   pour avoir mis en avant ce texte qui normalement est inclu dans "Daphnis et Chloé" Folio n°415.

63/100