Mine de rien

Une aventure de Nour et Norbert

Ricardo Montserrat & le secours populaire 62

Baleine, Colère du présent, 2012, 89 p.

 4e de couv :

Toute ressemblance avec des personnes ayant existé, des faits et des événements s'étant produits dans le Nord-Pas-de-Calais serait purement fortuite. Chacun sait que la République ne permettrait jamais que s'installent dans une seule de ses régions la misère et la violence. Chacun sait que la gauche a l'intention d'augmenter les budget des associations, en particulier celui du Secours populaire, de remettre le peuple au centre de ses préoccupations, loin devant les banquiers, les spéculateurs, les profiteurs. Sinon Nour va se fâcher, et ça va saigner ! "

La jeune Marocaine est seule désormais, puisque Norbert est mort.

Mais on est jamais seul quand on milite. Il y à tellement a faire sur le front de la solidarité, surtout dans la voyette du Bout du monde, un malheureux bout de rue où se côtoient des rescapés des camps, une demandeuse d'amour, un demandeur d'asile...Avec leurs peites mains, leur grand coeur et leur mémoire déchirée, ils vont affonter à leur manière la Bête immonde engendrée pas Moloch.

Ma Chronique :

J’ai eu envie de chroniquer ce roman dès que j’ai vu le titre. Le jeu de mot m’a bien plu. Mine de rien, mine de crayon une histoire est né d’une aventure humaine. L’humain, justement est le sujet central de ce court roman. J’avais découvert l’année dernière ce salon du livre de Arras, grâce à Libfly et à un partenariat avec un roman de Jean-Bernard Pouy et déjà il était questions de préoccupations sociales. J’étais donc déjà préparée à cette lecture. Un extrait diffusé par Libfly nous faisait découvrir le premier chapitre. D’entrée de jeu on sent que c’est un texte pour être lu, c’est Nour qui nous raconte. Elle nous raconte sont retour dans le nord et les rencontres qu’elle et sa famille vont faire. Nouveau quartier, nouveau voisinage, nouvelles vies, nouvelles histoires. Nous avons donc des descriptions de personnages, mais aussi toute un panel de populations. La pauvreté, les galères, la solitude, mais aussi beaucoup de  solidarité. Les actions du secours populaire sont mises en avant. Mais aussi des gens qui se sentent concernés et qui ont un comportement citoyen engagé.

Des êtres en souffrance vont  enfin trouver une écoute. Les thèmes de l’immigration, des sans-papiers, des mariages mixtes, de la xénophobie, de la loi qui ne voit pas l’humain (la police a le mauvais rôle).

La famille est un élément primordial. Nour et Martin forment une famille recomposée,  Cyndy c’est la fille-mère, nous avons les retraités sans famille.

Nous avons une image du Nord à travers une infrastructure industrielle détruite laissant une détresse sociale sur sont passage.

La violence est aussi un élément clé. Il a ceux « qui ne croient plus au bonheur », ceux qui ont « peur de l’autre ».

J’ai beaucoup aimé la couverture de ce livre. Le regard est en adéquation avec l’histoire de roman. Dans le regard, le puits de mine ce qui renvoie une nouvelle fois au nord de la France et à ses mines qui ont fermés.

Je remercie Libfly et son partenariat du salon du livre de Arras qui m’ont fait découvrir des choses sur le secours populaire.

Ps : Pas de Norbert dans l'histoire (il a eu un petit soucis, il est un peu mort) et il a été remplacé par Martin.

33/100