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L'Atelier de Ramettes
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21 février 2013

Kilomètres Conteurs

« Kilomètres conteurs »

Hubert Lauth

Robert Laffont, 2013, 147 p.

 

 LU DANS LE CADRE D'UN PATENARIAT LIVRA@DDICT / ROBERT LAFFONT

kilomètres

4 e de couv :

Ce roman nous conduit sur les routes de France, petites et grandes, à bord d'une ID, voiture mythique et soeur jumelle de la DS.
Mots aiguisés, gourmandises des itinéraires, rencontres inattendues, joyeux étonnements...
Hubert Lauth, en faisant d'une automobile le personnage central de son livre, réussit à nous emmener loin, si loin et au plus près des émotions et des bonheurs de l'escapade. 

Ma chronique :

Ce premier roman de Hubert Lauth avait tout pour attirer mon attention. Un titre amusant et qui laisse songeur. Un couverture aux couleurs franches. Une voiture qui m’a fait voyager (pas à la même époque que dans ce roman) et un récit de balades sur les routes avant les autoroutes (à tout va). Mais, il y a quelque chose qui n’a pas déclenché mon enthousiasme.

Il y a de l’originalité à voir les événements à travers un pare-brise de voiture. Elle est un vrai personnage dans ce récit. Mais…

Cette voiture était originale, sortait de l’ordinaire et ceux qui la choisissaient prenaient un risque, celui de se faire remarquer, c’était le choix de la modernité, je n’ai pas retrouvé cet élan chez les passagers de cette ID. Peut-être qu’en y regardant de plus près toutes ses balades montrent une certaine liberté qui accompagné cette voiture.

Ce roman m’a dérouté, car il n’y a pas une histoire chronologique, c’est une balade intemporelle. On change de saisons et de lieux sans qu’on sente passer les années.

Je me suis égarée et j’ai eu du mal à rester plongée dans la narration, comme s’il manquait une liaison. Peut-être m’aurait-il fallu des chapitres, ou un but à cette suite de balades. Pourtant, j’ai eu de bons moments de lecture. Il y a de belles descriptions. Si j’ouvre le livre à n’importe qu’elle page je trouverais de belles choses, pourtant je me suis lassée.

Je me suis demandé ce que j’attendais de se roman, je pense que malgré moi je partais avec une idée derrière la tête. Je crois avoir trouvé la réponse… je voulais retrouver du Philippe Delerm et sa « Première gorgée de bière » et ça je ne l’ai pas retrouvé. C’est normal !

Peut-être que est-ce autre chose.

 

Citations :

« Peut-être que le mot « frontière n’émeut pas l’ID outre mesure. Au fond, pour elle, ça reste la même chose, pas de discontinuité, juste une guitoune sur le côté, une barrière striée aux couleurs nationales, deux ou trois douaniers qui vous regardent attentivement, prennent leur temps, ouvrent le coffre, scrutent la carrosserie comme si elle avait quelque chose d’indécent. Frontière, peut-être que l’ID passe à côté. Et pourtant qu’elle délicieuse sensation d’entrer dans le pays. » (p.74)

 

« Avec le stationnement prolongé devant le 27, revient le temps des trajets brefs. Un saut à la brasserie, un saut sur la place, un saut jusqu’à Mélou. Ce bout à bout de distances réduites, cette apparente monotonie est pour l’ID un excellent exercice. Ce sont ses gammes. De cette répétition des trajets naît la nuance, la précision, la connaissance intime des surfaces parcourues. Le pneu met le doigt sur le détail, la plaque d’égout bruyante, l’ornière microscopique, l’entorse de l’asphalte. L’ID met en mémoire le point de corde, la trajectoire millimétrée, le geste juste. Gammes et macadam. «  (p.74-75)

 

« Matin froid. La limpidité est venue dans le ciel de Paris, comme dans les ciels de mistral. Lumière cristalline, découpes au scalpel, arbres fluides de contre jour, avenues toutes en étirements, verts nets et rasants, pavés nettoyés à la pureté du jour, trottoirs frais, asséchés, granit et goudron, granulation du sol, façades enjouées, matières à reflets, et drapeaux aux couleurs officielles pavoisant au ralenti. L’ID roule dans Paris. Ça lui suffit. La limpidité du ciel associé à l’arrondi de son pare-brise rend les choses si fluides et si panoramiques. » (p.85)

 

"L'ID et l'autoroute c'est la première fois. Toutes ces voies. Faire son choix. Drôle de nom, autoroute. Comme si les autres routes n'étaient pas pour l'auto. Autoroute pour dire quoi, que ça roule tout seul. Autoroute à quatre voies. Autoroute à quatre voix. Voie royale, voix royale. Il y avait la voix ferrée, elle avait la voix lactée. L'enfance aime les mots bien remplis et l'ID n'aime pas les mots à sens unique. Larrons en foire, mots giratoires." (p.97)

Je remercie  livraddict 2 et robert laffontpour ce partenariat et cette découverte.

 

challe100

16/100

 

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