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L'Atelier de Ramettes
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28 décembre 2011

La sérénade d' Ibrahim Santos

Manai Yamen

2011, 271 p., Elyzad, Tunisie

LU DANS LE CADRE D'UN PARTENARIAT LIBFLY / ELYZAD

la sérénade

4 e de couv :

Dans la bonne ville de Santa Clara, celle qui produit le meilleur rhum du pays, personne n’est au courant de la Révolution que le dictateur Alvaro Benitez a menée il y a une vingtaine d’années. Les habitants vivent et cultivent au gré des sérénades d’Ibrahim Santos, musicien météorologue. Alors forcément, l’intrusion des troupes armées révolutionnaires, et plus encore, l’arrivée d’un jeune ingénieur agronome brillantissime, vont quelque peu bousculer les habitudes... 
Sur le mode du conte, avec une pincée de réalisme magique, Yamen Manai moque ici les prouesses de nos avancées technologiques et parodie allègrement ces dictatures modernes qui souvent perdurent.

Ma chronique :

Ce roman qui se déroule dans une Amérique du Latine "imaginaire" est une jolie transposition, l'histoire se transforme en image universelle.

Nous avons là un village qui vit hors du temps et des contingences de la politique.

Son seul bien, le rhum va les faire repérer et causer des bouleversements. A ce moment-là commence une situation absurde et grotesque. Tel une pièce de théâtre on va devoir changer le décor, les dialogues et la musiques pour la visite du premier ministre. Voilà de braves gens quine demandaient rien à personne qui se retrouvent dans un tourbillon, un véritable maelström.

Ils frôlent le massacre pur et simple mais le pire est peut-être à venir ?

Le village ressemble à un village des romans de García Márquez ou de Sepúlveda. On retrouve des personnages typiques tel que le chef (le maire), l'idiot du village, la femme un peu sorcière etc. J'ai trouvé le nom des personnages pertinents.

Dans le chapitre 6 l'absurdité côtoie le ridicule. Heureusement qu'Ibrahim Santos, musicien va trouver le point sensible, car la population incrédule ne semble  pas se rendre compte du danger. Les personnages sont attachants (sauf ceux du gouvernement).

La couverture du livre, un violon planté  à l'envers dans un champs, est belle trouvaille qui fait penser que l'homme marche à l'envers et qui annonce l'enterrement de la musique et de la culture, ou encore ses drôles de plantes que les agronomes-technocrates veulent faire pousser au nom de la rentabilité et le progrès.

J'ai bien aimé l'enchaînement que l'auteur a trouvé pour montrer la monté de la violence et sa façon de démonter les mécanismes des états didactoriaux. 

Les généalogies sont intéressantes surtout celle crée pour Ibrahim Santos. De plus cela fait une mise en abîme qui rappelle la tradition orale des contes.

J'ai fait une découverte littéraire intéressante et j'espère lire d'autres romans de cet auteur, car j'ai pratiquement lu ce roman d'un trait.

Je remercie Libfly et les éditions Elizad pour ce partenariat et cette découverte !

libfly

 

Elyzad

Nb : livre fini de lire le 20 décembre 2011

Et voici encore un voyage en Amérique Latine... 

A bientôt pour une autre chronique.

 

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