La ballade de Lila K

25 août 2015

Blandine Le Callet

Editions Stock, 2010, 394 p., 21,50€

Existe en poche

4 e de couv. :

La ballade de Lila K, c’est d’abord une voix : celle d’une jeune femme sensible et caustique, fragile et volontaire, qui raconte son histoire depuis le jour où des hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge.
Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n’a qu’une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue.
Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres n’ont plus droit de cité.
Au cours d’une enquête qui la mènera en marge de la légalité, Lila découvrira peu à peu son passé, et apprendra enfin ce qu’est devenue sa mère. Sa trajectoire croisera celle de nombreux personnages, parmi lesquels un maître érudit et provocateur, un éducateur aussi conventionnel que dévoué, une violoncelliste neurasthénique en mal d’enfant, une concierge vipérine, un jeune homme défiguré, un mystérieux bibliophile, un chat multicolore... Roman d’initiation où le suspense se mêle à une troublante histoire d’amour, La ballade de Lila K est aussi un livre qui s’interroge sur les évolutions et possibles dérives de notre société.

Ma Chronique :

Depuis quelques temps j’ai eu des lectures qui m’ont laissé un peu sur ma faim, non pas qu’elles n’étaient pas bien mais qui ne faisait rien vibrer… je me suis dit que j’étais dans une mauvaise passe… Alors quand j’ai commencé ce roman je n’étais pas très à l’aise…

« La Ballade de Lila K », j’ai trouvé le titre mystérieux et je me suis tout de suite demandé ce qui se cachait derrière la lettre K ? Il faut lire le roman pour avoir la réponse.

Quelle ne fut ma surprise lorsque je compris que le livre se déroulait dans plus de cent ans. Je m’attendais à un roman contemporain et me voilà plongé dans une société qui a évolué vers la technologie. On découvre Paris ultra moderne hyper surveillé et une banlieue appelé la Zone. Tiens je me suis dit des « Hors Murs » comme dans les romans de Laurent Whale… En fait ce n’est pas tout à fait ça, retrouve l’idée de ceux qui sont dans le système et ceux qui résistent pour rester libres. Des gens conditionnés qui rejettent les autres et qui sont prisonnier d’un système.

C’est un roman à la première personne, c’est Lila qui raconte son histoire, mais un « vous » apparaît et ce n’est pas le lecteur…

Amis lecteurs il y a toute une thématique non pas numérique contre papier, mais papier contre censure électronique. Lila va découvrir que les livres papiers sont proscrits dans sa société car ils sont dangereux non pas comme l’indique l’avertissement sur la couverture du livre parce qu’ils des produits toxiques mais parce que le texte figé ne peux être modifié !

Vous vous doutez bien que toute cette thématique m’a intéressé, notamment lorsque l’on voit le rôle qu’on fait jouer à La Bibliothèque Nationale.

Ce qui est intéressant c’est le côté subversif que certains personnages vont développer dans l’éducation de Lila K.

L’histoire commence assez violement et on découvre une gamine un peu comme une enfant sauvage. Le pourquoi et le comment on le découvre petit à petit à travers l’histoire qu’elle déroule comme une pelote de laine avec parfois des noeuds et d’autres fois des filament brisés.

Amis des chats … il y a une belle histoire de chat … quoique dans cette société ils sont aussi contrôlés que les humains, enfin presque…

Dans cette histoire ce que je retiens c’est que les gens se forment à travers les rencontres qu’ils font. On peut éviter le conditionnement si on tombe sur des gens qui vous laissent le libre arbitre. Mais question n’est-ce pas un autre genre de conditionnement ? Bon là on ouvre un autre débat !

Je vous laisse découvrir les autres facettes de ce roman et l’histoire personnelle et intime de Lila K…. car je vous dévoilerais trop les rebondissements, car c’est un livre qui donne envie de parler… certaines scènes sont très dures et le fond ne l’ai pas moins.

Je me suis attaché petit à petit à cet être étrange et très singulier.

Ce roman est un vrai coup de cœur et qui m’a redonné de l’énergie et une envie de foncer dans la fiction. Un roman qui se lit dans un seul souffle quitte à avoir une sensation d’être en apnée.

Merci Delcyfaro pour m’avoir choisi ce livre pour le LDPA 13…