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L'Atelier de Ramettes
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10 septembre 2014

Gueule de bois

Olivier Maulin

Denoël, Août 2014, 223 p., 18 €

Mes lectures Denoël

Anecdote :

J’ai choisi il y a quelques semaines, ce livre car il avait l’air décalé … et surprise ! J’ai vu qu’il était dans les 12 romans sélectionnés pour le Goncourt !

 

gueule de bois4 de couv :

Tout commence par une gigantesque nuit d’ivresse. Pierre, journaliste pour le magazine Santé pour tous, boit un coup avec un collègue après s’être rendu à une conférence de presse. De plus en plus ivres, ils défilent de bar en bar et leur groupe s'agrandit. Entre Fanfan, grand dépressif, Ollier, alcoolique désabusé, Bassefosse, critique d’art sur le carreau, et Pierre, lui-même enclin à la folie douce, la bande va vivre des aventures absurdes et délirantes. Ces pérégrinations, qui oscillent entre farce rabelaisienne et parodie du milieu mondain et littéraire parisien, offrent aussi une réflexion existentielle et lucide, aux antipodes du politiquement correct, sur notre société trop policée. À l’instar d’un Michel Audiard ou d’un Frédéric Dard, Olivier Maulin n’a pas son pareil pour parler de son temps en dézinguant à tout va, avec la plus grande humanité. Un véritable rugissement littéraire.

 

Ma chronique :

Quelle jolie couverture avec ce ciel bleu pour ce roman sombre... sous un aspect loufoque.

Peut-on rire de tout ? L’auteur semble dire que oui !

Ce roman est politiquement incorrect. Ames sensibles s’abstenir… On y boit à outrance, les personnages masculins dénigrent la gente féminine qui est encore moins bien vu qu’un kleenex pour certaines choses… les lecteurs des magazines sont dénigrés, mais si on arrive à faire abstraction de ses indélicatesses on rit de certaines scènes.

Ce roman ce compose de deux parties :

Entartung plein tube

Le retour des loups

 

Moi je dirais rats des villes et rats des champs !

 

Dans la première partie on est à Paris on égratigne certains puis peut à peu on se sers du vitriol pour décrire une société qui tourne autour du journalisme.

On assiste à des scènes quelque peu surréalistes, des gags où l’on rit jaune. Je pense à l’accident, la cavale, le nazi et le juif, l’hôpital, l’infirmière, le thanato etc…

Le corps médical n'est pas épargné.

L’alcool, le sexe, la maladie, la mort, la politique, l’argent, tout est sujet à dérision !

Certains journalistes sont à peine masqués. Certains reconnaîtrons certainements des politiques.

Transgenre, prostitution, homosexualité avec une vision  trash.

Hypocrisie,  prétentieux qui croient parler de culture. Le milieu de l’art décapé à l’acide.

Excès et débauche. On part à la dérive en compagnie de nos personnages.

On se dit parfois que ce n’est pas drôle mais si… il vaut mieux en rire que pleurer !

Rupture !

 

Côté campagne on est dans d’autres préoccupations :

L’écologie :

La filière du bois

La filière ovine

L’introduction du loup

Emplois…

Les maisons de retraites, la vieillesse, la maltraitance…

Et j’en passe !

De nombreux sujets de société sont mis en avant

Alcool à 90°c et lance flamme...

Il n’y a pas de tabous, pas de langue de bois qui tiennent … est-ce l’alcool qui désinhibe les sentiments ?

Une lecture qui est plus profonde que ce que le titre laissait entendre… Pas de demi mesure !

 

Merci aux éditions Denoël pour cette drôle d’aventure grinçante.

Denoel

1%rentrée2014

100 livres 2014

89/100

 

 

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Commentaires
L
Tu as su y voir plus que moi apparemment. De mon côté, je n'ai pas réussi à me laisser emporter et n'ai pas été sensible à cet humour. Ceci dit, la deuxième partie pourtant m'a davantage parlée.
Répondre
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