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L'Atelier de Ramettes
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11 juin 2018

Black Out / Le musée des merveilles

Black out /le musée des merveilles

Brian Selznick

Trad. Danièle Laruelle

Bayard jeunesse, 2018, 640 p., 13,90 €

 

Club de lecture d’Auf

Cercle littéraire de la médiathèque

Dans ma médiathèque il y a ...

black out    musée des merveilles

4e de couv. :

L’histoire de deux enfants, l’une en mots, celle de Ben, l’autre en images, celle de Rose, qui, à deux époques différentes, partent en quête d’identité dans la ville de toutes les passions : New York.

Ben, parce qu’il découvre une nuit, dans la maison de sa défunte mère, un livre sur les musées avec une dédicace : « Pour Danny, de tout mon cœur, M », décide de partir à la recherche de son père…

Rose, une jeune sourde-muette, parce qu’elle ne supporte plus de vivre chez son tuteur, part retrouver sa mère, actrice…

Film : "le musée des merveilles"  je ne l'ai pas vu. Et vous ?

Ma chronique :

Voici encore un roman qui ressort avec un nouveau titre qui accompagne une sortie au cinéma (voir « Ready Player One »).  Lorsque j’ai vu arriver le pavé dans mes mains je suis restée un peu pensive. Finalement il se dévore très vite.

C’est un roman très particulier qui mériterait un format plus grand. En effet il est très épais (640 p.) (format  128x192), autant les pages écritures sont très aérées et agréable à lire que les pages dessinées qui sont en « pleine page » on a du mal à les apprécier pleinement sans casser le livre, ce que je ne ferais pas.

Dès le début c’est clairement indiqué que l’histoire de Ben se déroule en 1977 au Minesota et celle de Rose en 1927 à New-York. Le prénom de Rose on ne le découvre pas tout de suite puisque les dessins ne comportent pas de dialogue et on comprendra plus tard. Le fait que l’histoire soit sans parole augment le suspens. Le monde de l’écrit (livres, bibliothèque, librairie, journaux, lettres, messages) et de l’image sont omniprésents (cinéma, acteurs, affiches, photos). Les références au cinéma muet sont très importantes à plusieurs niveaux, dont un que l’on découvre dans les remerciements de l’auteur… Les parties texte sont encadrées comme les panneaux des films muets. Comme au temps du muet la musique aussi fait partie de la vie et de la scène. Le bruit de la ville, du tonnerre. Il y a forcément des contrastes entre la surdité, le silence et le bruit. L’incompréhension et les mensonges par omission … les secrets de famille et les jardins secrets…

Qui est-elle ? Pourquoi vit-elle enfermée ? Pourquoi demande t-elle de l’aide ? Pourquoi découpe t-elle les livres ? En cherchant les détails et les scènes racontées en image on sent beaucoup de tensions, de mouvements et d’émotions. Les gros plans sont impressionnants que ce soit les visages, les regards, ou les mains. Les moyens d’expression vous saisissent au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Cinquante ans séparent ses enfants d’envions dix ans. Tout deux apparaissent comme des enfants à part, isolés. Ben vit chez son oncle et sa tante avec sa cousine et son cousin mais il ne se sent pas chez lui. Ben et Rose à 50 ans de distance vont faire le mur à la recherche de leur histoire…

C’est un roman sur la quête d’identité. Qui suis-je ? Dans tous les sens du terme. Que vais-je faire de ma singularité ? Où es ma place ?

Chacun va croiser sur sa route des personnes singulières qui peuvent les comprendre et les aider à trouver leur chemin dans la vie. Ils  affronteront aussi les dangers de la grande ville… Nous aurons de multiples rebondissements, des déceptions, des joies etc.

Muni d’un livre et d’un marque page avec un nom et une adresse, Ben va remonter le fil de son histoire. On va le voir affronter la réalité…

Les deux histoires ont finalement des points communs et de les lire en alternance montre qu’on peut tous passer par des phases semblables sans avoir la même vie.

Je vous laisse découvrir les subtilités et les tenants et aboutissants de ces histoires.

C’est un roman sur les différences et l’acceptation de soi. La tolérance des autres est plus forte que la tolérance en vers nous même. 

Le personnage de Jamie est remarquable. La différence ici est autre, mais la solitude est la même.

Ce « black out » est un moment clé dans la vie de beaucoup de new-yorkais. Avoir choisi cet événement pour remettre les montre à leur et redémarrer sa vie en même temps c’est très symbolique.

Je remercie mon club de lecture de m’avoir donné envie de lire ce roman. J’avais entendu parlé de ce roman a sortie ou au moment de la sortie de « Hugo Cabret » du même auteur, mais je n’avais pas été plus loin.

 

 

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