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L'Atelier de Ramettes
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30 juillet 2013

Certaines n'avaient jamais vu la mer

Julie Otsuka

Phébus, 2012, 143 p.

 

mer

4 e de couv :

L’écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l’auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis un homme qu’elles n’ont pas choisi.
C’est après une éprouvante traversée de l’océan Pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir. 
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leur misérable vie d’exilées… leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail, leur combat pour apprivoiser une langue inconnue, l’humiliation venue des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre. Et l’oubli.

PRIX FEMINA ÉTRANGER 2012

 

 

Ma chronique :

Voilà un roman qui m’avait attiré à la rentrée dernière. Mais, je n’avais pas eu l’occasion de le lire.

J’ai eu une vraie surprise en le lisant. Je m’attendais à lire l’histoire d’une femme représentant un ensemble, mais en fait c’est une multitude de voix qui viennent nous assaillir de leur vécu. On suit le parcours de ces pauvres jeunes filles et femmes qui ont cru mettre les pieds sur la terre de la liberté ou l’esclavage était aboli.

Le choc culturel était énorme. C’était intéressant les parallélismes entre les deux cultures.

J’avoue que cela m’a dérouté la première fois de voir dans un seul paragraphes tous les possibles. Je ne connaissais pas cette particularité de l’histoire du Japon et des Etats-Unis.

En tant que fille d’immigré économique j’ai été touchée par ce qu’il est advenu aux primo-arrivants et leurs descendants  lorsque le conflit mondial  a fait se trouver face à face les deux pays. Des enfants n’ayant jamais mis les pays dans le pays d’origine de leurs parents.

L’histoire s’arrête au moment de la disparition de la population d’origine nipponne. Je ne sais pas qui est resté vivant à la sortie de la seconde guerre mondiale. J’ai trouvé le parallèle entre les Etats-Unis envoyant dans l’équivalant des camps des familles nippones présentes depuis au moins vingt ans sur le territoire et l’accueil des juifs persécutés en Europe, assez dérangeant.

En si peu de pages Julie Otsuka traite de tout un éventail de possibilités de vies : paysannes, blanchisseuses, domestiques, cuisinières, prostituées… On ne s'attache pas à un personnage en particulier puisqu'ils multiples.

Une écriture assez particulière, tantôt dans le récit tantôt une accumulation de sentiments et de situation. C’est avec curiosité que je lirais volontiers un autre roman de cette auteure.

Je remercie ma copine Slo de me l’avoir offert. C'est un roman émotionnellement très fort. Une belle découverte.

challe100

55/100

 

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Commentaires
D
Bonsoir, l'histoire est poignante mais je n'ai pas adhéré au "nous" collectif qui met une distance avec le lecteur. Bonne soirée.
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