La main blanche

Gilles Nicolet

Editions du Masque, 2002, 362 p.

LU DANS LE CADRE DU CHALLENGE "UN MOT, DES TITRES"

"BLANC /BLANCHE"

4e de couv :

1964. Quelque part dans la Dombes, un vieux monastère dont personne ne parle. Rien d'étonnant jusque-là, puisqu’ici, on se cloître pour fabriquer du silence, rien de plus, en se chuchotant la recette à l'oreille depuis plus de huit cents ans. Survient un incendie qui ravage la précieuse bibliothèque. Frère René, le vieux bibliothécaire inconsolable, est alors chargé de l'inventaire et de la réfection des archives les plus gravement endommagées. Face à sa travail titanesque, il choisit de se faire aider par Benjamin, un novice aux compétences latines extraordinaires. Le vieux moine tombe malade et Benjamin se retrouve seul à la tâche. Un matin, en recopiant les lignes d'un plan comptable du début du XIIIe siècle, il découvre le fragment d'une confession aussi anonyme qu'effrayante...

Ma chronique :

A la recherche d'un livre avec le mot "blanc" dans ma PAL j'ai failli faire chou blanc... car "La dame en blanc" de Wilkie Collins, "Double blanc" de Yasmina Khadra et d'autres titres qui ne me viennent pas en tête se trouvent dans le garde meuble en attendant le déménagement ! Alors bien sûr j'avais "Blanche neige" de Grimm, ou "le taureau blanc" ou "le Blanc et le Noir" de Voltaire... Finalement c'est "La main Blanche" qui a croisé mon chemin au détour d'une étagère... Une histoire policière voilà qui me change de mes dernières lectures, les éditions du Masque sont une bonne référence, l'auteur je ne le connaissais pas. Et pour cause c'est un premier roman et comme je ne regarde pas la Koh-Lanta, il m'était complètement inconnu.

Je venais de terminer la lecture d'un roman "les déferlantes" où à la fin un monastère jouait un jeu, alors quand j'ai vu que l'intrigue se déroulait aussi dans un monastère j'ai trouvé la coïncidence amusante.

Je suis vite entrée dans l'histoire. La mise en place des personnages se fait rapidement. C'est un roman à la troisième personne mais le narrateur reste focalisé sur le regard de "Frère Benjamin". C'était intéressant de voir des questionnements sur sa présence dans ce monastère et sur l'énigme. Chaque personnage à sa place. Tout semble une suite de coïncidences mais finalement en sont-elles vraiment ? 

Ce que j'apprécie dans ce genre de roman c'est le côté huis clos. Nous sommes en 1964 mais on est dans un espace assez intemporel. Il n'y a pas de surnaturel juste des sentiments humains ... des péchés ! On a des moines qui s'épient, qui se jalousent, qui se trahissent et qui se mentent entre eux.

Le personnage principal est un Novice, dans tous les sens du terme, il va avoir un mentor puis un maître. Il y a un côté initiatique qui va lui permettre de grandir et de réfléchir sur ses choix.

La religion n'est qu'un décor et le monastère la scène.

L'action à proprement parler se déroule à la fin. On est plutôt dans un roman d'atmosphère. On dans les archives et les pierres.

Ce que j'ai bien aimé, c'est qu'à la fin on a à peu près toutes les réponses. Avec un joli retournement de situation. Gilles Nicolet à su nous mener dans une direction longuement annoncée pour à la fin nous surprendre.

C'est une jolie découverte.

Merci Calipso pour ce challenge et j'père pouvoir faire le prochain.