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L'Atelier de Ramettes
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11 août 2011

les visages

Jesse Kellerman

2009, 537 p.

Club de lecture d'AUF

images

4 ième de couv :

Lorsque Ethan Muller met la main sur une série de dessins d’une qualité exceptionnelle, il sait qu’il va enfin pouvoir se faire un nom dans l’univers impitoyable des marchands d’art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans dans une maison délabrée. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c’est le travail d’un génie. Mais les ennuis commencent lorsqu’un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d’enfants victimes des années plus tôt d’un mystérieux tueur en série. Ethan va alors se lancer dans une enquête qui va bien vite virer à l’obsession.C’est le début d’une spirale infernale à l’intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers.

 

Ma chronique :

J'ai toujours du mal avec les best-sellers et j'ai donc mis bien longtemps avant de répondre aux sirènes du matraquage publicitaire. Ce qui m'a fait sauter le pas c'est de le voir proposé en partenariat Livr@ddict dans la collection Points.2. Mais, j'ai choisi une édition classique... Je ne le sens pas le format Points.2 !

J'ai bien apprécié ce thriller à cause de sa construction au service de l'intrigue en elle-même. Nous avons un narrateur qui d'entrée nous annonce qu'il va nous raconter une histoire qui lui est arrivé et qu'il va retranscrire comme il l'a vécu et qu'on ne s'attende pas à des scènes d'action et des courses poursuites. Il précise qu'il a choisi le roman policier car c'est le genre qui lui semble convenir le mieux, et qu'on ne doit pas oublier qu'il n'est pas écrivain mais marchand d'Art. Je trouve ce ressort littéraire amusant quoique inquiétant... on dirait soit il s'agit de  fausse modestie,  soit il veut nous signaler : ne vous attendez pas à chez d'oeuvre c'est juste un "bouquin" ! 

Afin de garder la vision à travers ce narrateur, le narrateur a inséré des "interludes" pour qu'on ait une vision plus large de l'histoire. Ce qui met le lecteur dans son camp, on se dit qu'on en sait plus que le pauvre narrateur qui erre dans ses spéculations.

Le narrateur se débat dans sa propre vie et sur le cheminement chaotique de sa construction. Là, je n'ai pu m'empêcher de penser à Jonathan Kellerman, le père de Jesse Kellerman qui écrit des romans policiers sous l'angle des conséquences des traumatismes vécus par des enfants qui se débattent dans leur chemin vers la vie adulte. Je sais que ça ne se fait pas de comparer le fils avec ses deux parents écrivains !

J'ai bien aimé la partie où Ethan interroge les habitants de Muller Courts.

On voit  Ethan évoluer dans un monde où le dédain, l'ironie et le mépris créent un prisme déformant et  est un mode de vie qui ronge les âmes.

Le monde de l'Art y est au coeur de l'intrigue. Le thème de la création de l'oeuvre. Qui décide de ce qui est une oeuvre d'Art ? Comment un objet du quotidien peut devenir autre chose et acquérir un nouveau statut avec une valeur. Qui donne la valeur à cette création, qui l'interprète, qui est le créateur? L'oeuvre de Victor Crack est inclassable et pourtant à un moment donné Ethan Muller va la mettre en lumière, lui donner vie. De là, vont découler un enchaînement de questionnements jusqu'à la remise en question du petit théâtre qu'il a créé autour de lui pour donner un but à  sa vie. Comment distinguer parfois le vrai du faux. Les "interludes" renvoient à l'Histoire de l'Amérique, au thème du rêve américain. Cette alternance crée un suspens.

Ethan cherche à donner un sens à sa vie en rejetant ses racines qu'il croît connaître. Il recommence la même erreur quand il va déchiffrer les dessus de Victor Crack. Toutefois là, il va se donner une chance de comprendre l'oeuvre d'Art.

Les personnages féminins sont intelligents et terre à terre, elles contrôlent leurs passions.

Je ne crierais pas au génie mais l'histoire est bien menée. Mais je suis contente d'avoir découvert l'écriture de ce jeune écrivain. on va voir la suite de sa carrière.

A bientôt.

NB : roman finit vers le 15 juillet 2011... Il était temps que je mette cette chronique en ligne.

Qui en parle ? Delcy ...




 

 

 

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