L'Empire Ultime
« L’Empire Ultime »
Brandon Sanderson
2006, trad 2010, 914 p.
LU DANS LE CADRE D'UN PARTENARIAT LIV@DDICT / LIVRE DE POCHE
4 ième de couv : Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur Maître sur le monde.
La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.
Chronique :
Lorsqu’on découvre un livre la première impression vient de la couverture. Je trouve le choix très judicieux on y voit une représentation de Vin dans son habit de fille-des-brumes en pleine action. Et après avoir refermé le roman c’est ce que l’on retiens Vin en action…
J’ai apprécié ce qui entoure la narration : la carte représentant l’Empire Ultime, le plan de Luthadel, le glossaire allomantique, et les symboles qui donne une valeur supplémentaire au texte.
C’est la première fois que j’entends parler de « allomantie » et de la « ferrochimie », c’est d’ailleurs la particularité de ce roman Fantasy. Les explications et les développements autour de ce sujet sont très bien détaillés et l’on peut suivre aisément.
L’auteur nous fait découvrir cet empire avec sa hiérarchie et on n’est pas du tout perdus entre le monde civil, le monde religieux et politique, le monde des brumes.
En début de chapitre on a des extraits de ce qui semble être un journal intime d’un héros, il faudra attendre le milieu du roman pour en savoir plus.
Mais ce n’est pas le seul sujet qui nous tient en haleine. Nous avons aussi le mystère lié à l’Atium dont 90 % de la production disparaît. Ainsi que la légende du onzième métal.
Nous avons les thèmes habituels de ce genre littéraire qui jalonnent le récit : l’affrontement, la trahison, la vengeance, la haine, l’amour, les pouvoirs…
A travers Vin, nous suivons un parcours initiatique. On la voit changer au cours de son apprentissage. Au cours de sa formation elle va aussi apprendre à devenir une femme pensante. Elle jouer un rôle dans tous les sens du terme et faire attention a ne pas se laisser manipuler par les autres et par se sentiments. Entre la méfiance et la trop grande confiance il faudra qu’elle sache doser.
L’unité de temps est intéressante, très vite on a le délai d’un an qui fait son apparition … mais un rebondissement va accélérer la narration et heureusement car il y a eu un moment où j’ai eu l’impression de ne pas avancer.
Les cendres et la brume mon rappelé «Elantris », avec la « putréfaction » ici « salissure » la verticalité et l’horizontalité. Et l’idée d’un avant et un après : « Quelque chose qui est né le jour où les brumes sont descendues sur terre » (p.197). Il y a de toute façon un avant et un après la bataille avec l’insondable et l’ascension du Seigneur Maître.
J’ai trouvé ce roman très combatif, presque masculin. On est dans le mouvement et les combats. Les morts nombreuses et les exécutions sommaires. Beaucoup de rebondissements sur la fin… On a certaines réponses à des questions mais il reste bien des mystères pour la suite de la série.
Le traitement de la couleur fait partie de l’intrigue. Par exemple : les bruns et les gris de la nature contre les couleurs des habits des nobles.
Le roman termine avec la fin d’une période, on n’est donc pas frustré mais c’est avec plaisir que j’attends la sortie en livre de poche des deux autres titres.
Merci beaucoup pour cette découverte et ce partenariat /
A bientôt pour une autre découverte