Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Atelier de Ramettes
L'Atelier de Ramettes
Archives
Visiteurs
Depuis la création 200 913
L'Atelier de Ramettes
Albums Photos
29 août 2020

Au bord de la Sandá

Gyrðir Elíasson

Traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson

Editions de la Peuplade, 2019, 147 p, 18 €

 

au bord de la Sanda

4e de couv. :

Un homme vit et peint dans ses caravanes tout près de la Sandá, une rivière glaciaire aux confins de l’Islande. L’été s’achève, les tableaux s’entassent dans l’atelier, les visites sont rares et les nuits, de plus en plus froides et tranquilles. Avec en tête la biographie de Chagall ou les lettres de Van Gogh, l’artiste arpente la forêt, s’oubliant dans le courant du temps passé, que viennent interrompre les apparitions irréelles de la femme à l’imperméable rouge. Une seule chose lui importe : peindre la vérité des arbres qui l’entourent. Dans une langue vêtue de paysages, sensible aux tensions secrètes du silence, Au bord de la Sandá suit l’itinéraire d’une réflexion qui choisit l’au-revoir, laissant derrière « des années de sable, dénudées et balayées par le vent, comme un désert desséché par un hiver sans pluie ».

 

Ma chronique :

J’ai été attiré par ce roman depuis sa sortie et c’est avec plaisir que je l’ai eu pour mon anniversaire cet été.  Je me suis dit il est court (160 p) je vais vite le dévorer. Et bien croyez le ou non j’ai pris volontairement mon temps pour le lire, des semaines ? si si… Entre les chapitres courts (parfois j’en lisais plusieurs) mon esprit vagabondait… j’allais moi aussi me promener au bord d’une rivière…

C’est un coup de cœur ! Je crois qu’il y a des livres qui entrent dans votre vie au moment adéquat et qu’ils entre en résonance avec une partie de vous.

Lorsqu’on parle de ce roman l’adjectif « contemplatif » revient à chaque fois. Oui il fait partie de cette catégorie de romans. Dans le terme contemplatif il y a l’image d’immobilité et de passivité. Pourtant dans ce roman il y a un mouvement, une volonté, une quête vers l’instant sublime où l’homme et le peintre, les deux facettes du protagoniste, seront en phase jusqu’au moment ou ils se fondront presque dans le paysage. On guette l’état de grâce.

L’homme fait un bilan de sa vie personnelle et en tant que peintre, il y a une honnêteté et une lucidité dans l’analyse des faits, jusqu’au moment où il est en accord avec lui-même.

Ce que j’ai aimé c’est de le voir en action : je pense, je vois, je fais.

En tant qu’homme il se retranche dans une solitude qui lui confère une paix intérieure. En tant que peintre on va le voir tâtonner, travailler sa technique reprendre l’aquarelle et revenir aux sources, aux origines. J’ai aimé cet aspect « work in progress ». Ces réflexions en tant que peintre se nourrissent des biographies de peintres et des lettres de Vincent Van Gogh… J’ai d’ailleurs repris mon recueil de lettres et comme lui j’en lisais quelques unes…

L’histoire se passe en Islande au bord de la Sandá, mais vous pouvez transposer l’histoire n’importe où, il faut une rivière, une forêt en dehors d’un village. Les références littéraires que Gyrðir Elíasson cite sont la plupart connues de tous. Il y a bien quelques particularités mais rien qui empêche le lecteur français de s’identifier ou de se ressentir les mêmes sensations.

Le personnage me semblait tellement réel … que j’avais l’impression de le voir, de l’entendre…

Conclusion il faut que je lise un autre roman de Gyrðir Elíasson pour voir si la magie opère une nouvelle fois ! D’ailleurs j’ai vu que son prochain roman va bientôt paraître chez la Peuplade…

peuplade

 

kokeshi coup de coeur

 

fenêtre au sud

« La fenêtre au Sud » Gyrðir Elíasson La Peuplade 2020

La Peuplade, 10 septembre 2020

Quelque part en Islande, au bord de la mer, un village de maisons noires fait face à l’infini de l’eau. Dans son repaire, un romancier peine, sur sa vieille Olivetti, à écrire la vérité d’un couple parti en vacances pour se retrouver. Qui s’amuse ? se demande-t-il, déposant les feuilles dactylographiées sous la fenêtre sud claire. La radio, pendant ce temps-là, donne des nouvelles d’un autre monde : le séisme de Fukushima, l’assassinat de Ben Laden, la guerre en Syrie. Au rythme des quatre saisons de l’année, comme un contrepoint nordique aux célèbres concertos de Vivaldi, La fenêtre au sud transforme cette histoire simple d’amour et de fantômes en un livre immense sur les crépuscules de la création. L’encre s’épuise, l’écrivain tapera bientôt blanc sur blanc, traversant la page comme on marche dans la neige.

 

Celui qui est seul est toujours seul, infiniment seul et nulle compagnie ne peut rien y changer.

 

 Je voudrais aussi....

 

 

excursions de l'écureuil

Les excursions de l'écureuil"Gyrðir Elíasson  La peuplade 2017

Sigmar est un petit garçon à part qui, par le pouvoir de l’imagination, change les mondes, voit partout autour de lui les objets comme des animaux – l’aspirateur est un poisson de pierre dans une grotte marine, les biches ornant une nappe sont perdues dans un labyrinthe. Au lit un livre à la main, dehors au jardin, sur le chemin des courses avec Björg, sur son chantier naval ou plongé dans le corps de l’écureuil de son dessin, les excursions de l’enfant aménagent sa solitude et capturent nos conceptions du monde réel. Devenu écureuil, il marche jusqu’à la ville. Suit-il les traces du garçon mystérieusement disparu ? Ne souhaite-t-il seulement qu’un camarade de jeu ?

Sans avoir l’air d’y toucher, Gyrðir Elíasson efface les repères entre le tangible et le rêvé. Les questions se posent alors : où sommes-nous ? que sommes-nous ?

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité