Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Atelier de Ramettes
L'Atelier de Ramettes
Archives
Visiteurs
Depuis la création 200 908
L'Atelier de Ramettes
Albums Photos
16 avril 2020

La Piste des Cendres

Emmanuel Chastellière

Editions Critic, fév 2020, 615 p., 24 €

Masse Critique Babelio / Editions Critic

 

Vous pouvez trouver ce livre en numérique...

piste cendres

4e de couv.

1896, Nouveau-Coronado.
Fils illégitime d’un influent propriétaire terrien, Azel fuit son destin, ballotté entre des origines indigènes qu’il renie et une famille qui ne l’accepte pas. Il a préféré rejoindre les montagnes, où il se contente de jouer les chasseurs de primes.

Pourtant, loin des hauts plateaux, la menace d’une guerre se profile dans la péninsule : le Nord, véritable grenier à blé, estime être exploité par le Sud, plus industriel, qui dispose d’un accès à l’océan grâce au port de Carthagène.

Lorsque Azel accepte à contrecœur d’accompagner un convoi d’indigènes décidés à quitter leurs anciennes terres pour le Grand Exil, le jeune homme est loin d’imaginer qu’il va lui-même se retrouver entraîné dans cette guerre civile… et tout ce qu’elle risque fort de réveiller.

 

Ma Chronique :

J’ai eu le plaisir de pouvoir commencer à lire ce roman pendant « Le mois d’Emmanuel Chastellière » sur le blog Book en Stock et le recevoir pendant le confinement.

J’ai lu, juste avant, « L’empire du Léopard » une aventure qui se déroule vingt cinq auparavant dans cette partie du monde imaginaire de la Péninsule de la Lune d’Or. J’avais encore l’esprit rempli d’images. Les deux romans peuvent se lire séparément mais je vous conseille de les lire dans l’ordre pour avoir cette impression de prolongement. On va se rendre compte que les problématiques sont différentes entre ces deux époques.

Au-delà des intrigues et autres actions de l’histoire, la narration met en avant ce qui a été construit tant au niveau des bâtiments et des villes mais aussi dans l’implantation à long terme des colons. Mais bien sûr la destruction n’est pas bien loin. On sent que les années ont été mises à profit pour asseoir un certain pouvoir. On sent vite poindre le point de bascule. Les rébellions grondent sur plusieurs fronts.

Nous allons suivre deux groupes avec des dynamiques différentes. L’un est militaire avec tout ce que cela comporte de stratégie et de logistique, et l’autre est humaine à petite échelle. Les déplacements vont se faire de façons différentes. C’est un peut comme si le fond et la forme étaient diamétralement opposés.

Il y a tout ce qui touche à la temporalité. Là aussi il y a plusieurs lignes. On va découvrir Azel petit puis jeune adulte. Mais on va aussi voir l’ex vice-roi qui vivait un peu banni de la cour devoir revenir prendre les rennes du pouvoir. Le monde à évolué et même s’il s’est tenu au courant de ce qui se tramait à Carthagène on a l’impression que c’est le passé qui refait surface.

Azel a perdu sa naïveté à 9 ans et il doit vivre avec le côté négatif du métissage. Il vit en déséquilibre entre ses deux cultures soit qu’il rejette soit qui le rejette. J’ai eu l’image du balancier en le voyant réagir à certaines situations.

Emmanuel Chastellière aborde la thématique de la famille à travers la famille Julen comme une image  concentrée de la société. Nous avons le patriarche premier colon père de deux garçons élevés comme au Coronado. On a Azel les fils illégitime conçu avec une indigène  qui meure avant le début de l’histoire. Puis on a la jeune belle-mère qui représente une nouvelle étape, une nouvelle génération. On a la famille recomposée avec toutes les tensions que cela comporte comme un effet miroir de cette colonie. Les terres, les armes, la religion, la descendance, le pouvoir…

Ce roman met en évidence les rouages du pouvoir, la maîtrise par la force et l’argent. La religion va aussi jouer un rôle.

La mort et la vengeance vont accompagner certains personnages. Mais aussi amour et passion…

C’est un roman d’aventure avec ses péripéties mais aussi cette mise en mouvement, cet élan vers l’avant.

Les cendres jouent aussi un rôle. Et c’est l’expression « le feu couve sous les cendres » qui m’est venu à l’esprit… sans parler de la Salamandre ! la présence du feu aurait sa place jusqu’au bout de ce roman d’aventure.

J’ai pris un grand plaisir à lire à suivre toutes ses tragédies humaines.

C’est un roman qui m’aura accompagné pendant quelques semaines de confinement en me donnant la sensation d’être ailleurs.

Je remercie Babelio et les Editions Critic.

babelio 18

masse critique 18

critic logo

 

Qui en parle ?

Je vous laisse le découvrir sur Book en Stock.

 

Sur ce blog du même auteur :

 

empire

village

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité