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L'Atelier de Ramettes
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4 septembre 2019

Mon ami Arnie

Jeremy Behm

Editions Syros, 2016, 203 p., 15,95 €

Mes Lectures Syros

mon ami arnie

4e de couv. :

Ithaca, État de New York : une petite ville paisible sur laquelle plane l’ombre d’un serial killer. Mais malgré la paranoïa ambiante, certains jeunes ont encore la naïveté de croire au grand amour : Fox est raide dingue de Mia. Il a économisé tout l’été pour lui offrir LA bague de ses rêves, à 384,50 dollars. Et c’est bien sûr le jour où il prend l’argent sur lui qu’il se fait dépouiller. Le très impopulaire Arnie Spencer entre alors en scène et lui suggère de cambrioler la villa de son père durant le week-end.

 

Ma chronique :

J’ai lu ce roman à sa sortie, mais je me suis rendu compte la semaine dernière, en écrivant la chronique de « 1 million de vues », que mon avis n’était pas en ligne. Comme je n’ai pas retrouvé de brouillon et j’ai décidé de relire ce livre que j’avais qualifié à l’époque de « diabolique » et de réparer cet oubli. 

Il devient de plus en plus rare que je relise des romans et j’ai bien fait de relire celui-ci car j’ai réalisé qu’en trois ans j’avais transformé la fin ! Certainement pour qu’elle soit plus conforme à ma « morale » ! lol ! Alors je confirme il est diabolique ce roman !

La scène inaugurale est  terrible et place le lecteur dans une ambiance très sombre. Par la suite on va se retrouver sans le milieu lycéen, avec des personnages qui ont quinze ans et des préoccupations liées à leur âge. Notre esprit associe les deux trames, cela donne une tension plus importante.

Si dans un premier temps on pense que chaque personnage n’a que peu d’interaction avec un autre, très vite on va se rendre compte que c’est plus complexe. Des liaisons transversales se créent entre les personnages qui ne sont pas sensés se côtoyer.

Les principales interactions : harceleur/harcelé,  amitié, émois amoureux, dominant/dominé, manipulateur/manipulé, perversité, relations familiales... Vous noterez que je ne donne pas de nom.

Il plane en fond cette ambiance délétère du serial killer, même si les adolescents ne se sentent pas vraiment concernés… ils ont leurs propres préoccupations.

Dans ce roman Jeremy Behm met en évidence la violence est latente, on est aux USA, la  présence des armes ne fait qu’augmenter l’agressivité. Le discours suprématistes est voilé. Le pouvoir de l’argent qui corrompt tout. La famille en déliquescence. Il n’est pas tendre sur tous ses sujets.

Chaque chapitre donne la voix à un personnage. On a très peu de réaction miroir (deux points de vue sur un même événement) On a plus l’impression d’un passage de relais, comme si on mettait la lumière sur l’un et que l’autre passait en arrière plan. Même le « Pretender » a la parole afin d’avoir le fin mot de l’histoire avant tout le monde, il a un double langage, avec des scènes décrites qui donnent le côté horreur.

Une fois dépassé la ligne rouge, les personnages vont sortir de leur zone de confort. Le lecteur aussi sort de sa ligne de confort. Attention aux âmes sensibles. Il faut savoir manier l’ironie et ne pas prendre les choses au pied de la lettre.

Le dernier tiers du roman il y a une accélération infernale, ont a déclenché les forces du mal. Et même si certaines situations son grotesques on a le palpitant qui s’affole. Il y a deux ou trois scènes qui permettent d’avoir un rire nerveux.

Comme je disais la fin me laisse perplexe, mais la phrase finale laisse le lecteur dans l’attente du prochain tome. « Mon ennemi Arnie » est paru en 2017, il est disponible.

Un roman diabolique qui vous laisse pantois. On se dit « non ! il va pas oser ? » eh bien si, Jérémy va très loin dans le cynisme. C’est un roman préconisé pour le 15 ans et c’est justifié car c’est très réaliste.

J’ai bien aimé les références littéraires et les références aux séries qui étaient des références à l’époque, c’était avant l’avalanche actuelle, c’est toujours intéressant de voir avec le recul.

Je remercie les Editions Syros de leur confiance.

 

syros

 

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