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L'Atelier de Ramettes
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26 juillet 2019

Simple journée d’été

Frédéric Berthet

Editions de la Table Ronde, La Petite Vermillon, mai 2019, 224 p., 8,10 €

Mes lectures de la Table Ronde

simple journée d'été

4e de couv. :

«J’étais assis à l’ombre d’un pin et la propriétaire des chevilles que je regardais regardait les gens dormir au bord de la piscine, sous les parasols, et souriait vaguement de temps en temps en pensant qu’elle s’endormirait bientôt. Les gens qui dormaient remuaient un peu dans leur sommeil et se demandaient en rêve comment Goethe avait eu la force de prendre tant de dispositions. La journée d’été, elle, devait déjà réfléchir à la façon dont elle s’y prendrait, le lendemain, pour devenir encore un peu plus chaude.»

Ma chronique :

Il s’agit d’une réédition de nouvelles publiées en 1986. Elle ont passé le temps en prenant un peu de patine.

Je n’ai jamais rien lu de Frédéric Berthet (1954-2003), je découvre donc son écriture à travers ce recueil de nouvelles.

Ces nouvelles nous parlent d’un autre temps et d’un certain milieu. A l’époque de leur première publication ce « milieu bourgeois »  avait déjà le poids des ans. Il y a un côté intemporel. Plusieurs histoires parlent de jeunes gens qui se rencontrent dans des rallyes et on des préoccupations très spécifique. Ces jeunes  qui se rencontrent pour jouer au tennis, ski nautique, yachting, cocktails, parler de leurs études et  futures carrières, famille…  certains questionnements peuvent paraître futiles (comme les tenues etc)  mais on se rend compte qu’ils sont importants pour eux.

Ma nouvelle préférée et celle intitulée « éducation française », avec un personnage un peu hors du temps. J’aurais aimé que ce soit un roman pour le voir évoluer, trouver sa voie… Cette nouvelle m’a fait penser à certains romans (par exemple à « sous le charme de Lilian Dawes » de Katherine Mosby).

Je ne vais pas parler de toutes les nouvelles, lues tout au long de ce mois de juillet, elles ont toute leur thématique propre. Je vous laisse les découvrir. Il y est question d’élégance. D’un monde qui se perd tout en essayant de continuer à exister. Je lis  depuis quelques temps des romans qui se déroulent dans les années trente (côté aristocratie), j’ai donc l’esprit conditionné ou préparé pour cette idée fin d’époque mais pas vraiment.

Le recueil se termine avec « Regarde » une nouvelle courte où on a assez peu d’éléments sur les personnages, on sent surtout qu’ils ne sont plus très jeunes. On ressent très rapidement l’inquiétude chez le personnage masculin. La chute et un retournement de situation. L’interprétation des « signes » par le protagoniste nous met sur une voie erronée.

Ce qui fait le charme de ces nouvelles c’est la langue, le vocabulaire qui nous situe dans un certain milieu social. Le ton plutôt nostalgique. Le choix des prénoms n’est pas anodin. Frédéric Berthet par sa façon de raconter, de mettre en scène ses protagonistes font que le lecteur se laisse bercer.

Je remercie les éditions de la Table Ronde, la Petite Vermillon de leur confiance.

table ronde

 

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