L’homme inquiet

Henning Mankell

Trad. Anna Gibson

Interprétation : Marc-Henri Boisse

Editions Sixtrid, avril 2014, 15h20 , 25,90€

Existe chez Points, 2012,  8,40 €

Dans ma médiathèque il y a...

   

4^e de couv.

L'ultime enquête du commissaire Wallander.

Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien. Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise.

Au-delà de l’intrigue, la force et la beauté du roman résident dans le portrait riche et bouleversant de celui qui se dévoile ici sous la plume de son créateur, Henning Mankell.

Ma chronique :

Je crois que c’est la seule enquête que j’ai vu en téléfilm. Cela ne m’a pas déranger car il y a des différences entre le rythme écrit et le rythme vidéo.

J’ai encore pris grand plaisir à écouter la voix de Marc-Henri Boisse, avec ses inflexions et ses tonailités lorsqu’il fait des dialogues.

Ce roman se découpe en trois parties. C’est le seul moment où le changement de chapitre est vraiment marqué puisque les autres ne portent pas de nom. On a par moment un changement au niveau du  « son ».

Maintenant que je commence à connaître les enquêtes de Wallander il y a des choses qui je repère comme le « tutoiement » qui semble naturel en Suède.

La spécificité dans la manière d’enquêter de Wallander c’est de parfois reprendre tout ce qui a été découvert et ensuite chercher à le voir avec un changement de focale pour y voir plus clairement. Il a aussi besoin de réécrire les événements chronologiquement.

Une nouvelle fois on a le passé politique de la Suède qui ressort, ici la période de guerre froide et la mort de Olaf Palmer joue un rôle dans les drames qui ont lieu.

Wallander a toujours l’art de se mettre dans des situations délicates.

La famille avec toutes les interactions, les secrets de famille, et nouveauté le rôle du grand-père.

La maladie, la perte de mémoire, dents qui se cassent les pensées sombres et la mort (suicide, accidents, meurtres, de mort naturelle)… On a un Wallander bien mal en point il a « le corps qui se déglingue ». Il va y avoir des moments très touchants.

On retrouve aussi la thématique du chien, on va voir aussi son chien qui vieillit qui est balloté…

Quand est-il des amis ?

On est vraiment dans l’idée d’un changement d’époque…il fait un bilan de sa vie,  je découvre après coup que c’est sa dernière enquête, cela ne m’étonne pas.

En faisant un bilan des différentes enquêtes écrites entre 1991 et 2009 on voit avec le recul les changements dans les moyens de communication par exemple, les mails et le téléphone par exemple. C’est quelque chose qui me fait toujours sourire. On voit comment en intégrant les avancées technologiques les moyens d’investigations ont changé et en même temps il continue à raisonner à l’ancienne.

A bientôt pour une autre enquête en version audio, du moins  je l’espère…