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L'Atelier de Ramettes
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18 novembre 2018

Le paradis blanc

Kristin Hannah

Trad. Matthieu Farcot

Éditions Michel Lafon, 04 oct 2018,543 p., 20,50€

 

Mes lectures Michel Lafon

 

paradis blanc

4e de couv. :

Quand Ernt rentre du Vietnam, son fils Leni, dix ans, ne le reconnaît pas. Poursuivi par de terribles cauchemars, Ernt se montre violent envers sa femme Cora. Un jour, il reçoit une lettre du père d’un de ses amis, mort dans ses bras durant cet enfer, qui lui lègue une masure en Alaska. Il se dit qu’il pourra peut-être s’y reconstruire. Avant la guerre, ils étaient si heureux…

 

Ma chronique :

C'est le premier roman de Kristin hannah que je lis.

J’ai été très impressionnée par la première partie « 1974 » qui est pour moi un roman à elle seule. On a la mise en place des personnages  et des événements, la monté émotionnelle, drame et climax puis l’aboutissement.

Lorsqu’on arrive à ce moment-là de l’histoire on est presque en apnée, on se rend compte qu’on reprend son souffle.

Bien entendu si l’histoire s’arrêtait là le lecteur serait frustré … alors vient la deuxième salve.

La deuxième partie est différente, et pas dénuée d’intérêt, on est en 1978, le roman nous entraîne encore plus loin dans la folie et les passions humaines.

Ce roman est un vrai polar (même s’il n’est pas présenté comme tel). Au fur et à mesure que la lumière baisse, le côté obscure des âmes tourmentées ressort. On voit le comportement humain fortement influencé par la vie et les passions, l’alcoolisme, la violence, le sexe, les rivalités, l’argent, les trafiques. Tout y est,  même si c’est une petite ville perdu au bout du monde. D’autant qu’on a cette famille qui arrive d’un autre état, où existe  la menace des jeunes filles qui disparaissaient dans les campus… (faits réels).  La fiction est ancrée dans la réalité. Roman très documenté dont on aura des explications en fin de volume dans les remerciements.

Kristin Hannah a su mettre en scene une jolie galerie de portrait de gens abîmés par la vie.

Ce roman est riche au niveau des interactions humaines dans ce lieu qui ressemble à un théâtre ou se joue une tragédie.

On va voir les séquelles du Vietnam sur Ernt, sur sa famille et la société. Ainsi que les conséquences sur les familles qui n’ont pas vu revenir leurs enfants. C’est une période où des  mouvements contestataires émergent. La société est en pleine évolution.

Les relations dysfonctionnelles au sens du couple, entre la fille et ses parents sont au cœur du problème.

La nature est sans concession, elle ne laisse que peu de place aux erreurs de jugement. Vivre ou survivre, dangers permanents, démunis.

Il faut savoir tisser les liens avec les habitants pour tenter de survivre. Il va y avoir de bonnes et de mauvaises rencontres. Au-delà de la famille, il y a l’idée de clan. Il faut savoir vivre en bon entendement lorsqu’on est pratiquement coupé du reste du monde. Tout est basé sur la notion de confiance et solidarité.

C’est un roman basé sur l’idée de seconde chance. On  croit au début que le côté idéaliste va aboutir sur une nouvelle vie positive, on déchante très vite.

On voit alors émerger d’autres idées très négatives avec toutes les théories du complot et les menaces nucléaires…  Paradoxe entre cette terre vierge, et les démons que les hommes emportent en eux. L’un des personnage va être comme un ver dans le fruit…

Dès le début, on a la notion de la vie qui ne tient qu’à un fil, que ce soit la guerre ou cette terre sauvage qu’est l’Alaska, on réalise que tout peut basculer d’un coup. Que l’on tombe dans un trou en plein dégel, qu’on se retrouve face à des bêtes sauvages ou face à la violence humaine tout est un risque.

Dans la deuxième partie Kristin  Hannah fait la part belle aux changements, à l’évolution, aux progrès, que ce soit autour de l’adolescence et les émois amoureux, la ville qui prend son essor grâce ou à cause de l’arrivée des touristes. Ce n’est un lieu pour redémarrer une vie loin de la civilisation ou pour fuit quelques chose, c’est un lieu qui se visite. On approche des années 80, la société change.

J’ai bien aimé toutes les explications sur la vie en Alaska, que ce soit en 1974-1978 ou avant avec les histoires familiales.

C’est un roman très prenant avec de nombreux rebondissements qui nous tient en haleine.

Une autrice que je compte suivre.

Je remercie les Éditions Michel Lafon pour leur confiance.

lafon

1% rentrée 18

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