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L'Atelier de Ramettes
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6 juin 2018

la vie selon Pippa

(et autres trucs de moindre importance tels les gommages exfoliants, les rênes en tissu et les relations à distance)

Barbara Tammes

Editions Syros, mai 2018, 158 p., 17,95 €

Mes lectures Syros

vie selon pippa

4e de couv. :

Toutes les bonnes choses commencent par un P ! Papier, pinceau, poney, pop-corn. Et je vous le donne en mille, mon prénom : Pippa. Comment savoir qui on est quand on habite la semaine chez sa mère dans une vieille ferme isolée, et les week-ends chez son père, dans un appartement hyper chic de la grande ville ? Pour ne pas perdre le nord, Pippa tient son journal, dans lequel elle décortique (et dessine) tout ce qui lui arrive, et se pose de grandes questions. Sur ses humeurs (qui peuvent changer du tout au tout en une journée), sur la nourriture (peut-on être à la fois baies de goji et oeufs au lard ?), sur l’amour (est-il préférable que la personne soit mieux en vrai que dans votre imagination, ou l’inverse ?)… Sans compter que Pippa se trouve face à un choix pour lequel même son journal ne peut l’aider.

Anecdotes de lectrice :

J’ai reçu le livre le jour où j’ai appris le décès de ma marraine, alors autant dire que le titre a eu un certain impact sur moi.

Il se trouve que pendant que je lisais ce roman, j’ai assisté à une conférence sur la littérature néerlandaise. L’une des choses qui m’ont marquée de cette intervention c’est le fait que d’après la conférencière les écrivains néerlandais ont tendance à aller au but, à annoncer les choses telles qu’ils le perçoivent. De retour à ma lecture, je me suis rendu compte qu’il y avait de cela dans ce roman.

La troisième source d’influence sur ma lecture vient de mes lectures d’un magazine pour adulte « flow » qui parle de bien être, choix de vie, de nature, avec une place importante du graphisme. Il s’inspire d’un magazine néerlandais. C’est étrange car les couleurs et les images ont des similitudes dans l’esprit.

La dernière « interférence » vient  de ma lecture de « Ma folle semaine avec Tess » d’Anna Woltz dans le cadre du prix des incorruptibles. On ressent un même état d’esprit dans le besoin d’analyser la vie, un côté très contrôlé, la raison et pragmatisme et un grain de fantaisie.

Il y a certainement d’autres inspirations… puisque chaque lecteur mets une partie de soi dans ses lectures.

Mon billet :

Ce que j’ai aimé dans ce roman outre le personnage principal, c’est qu’on a l’impression que la gamine a mis sur papier toutes les données pour prendre une décision qui va influer sur sa vie future. La couverture est un reflet d’un des aspects de ce roman.

On y retrouve toutes les préoccupations de l’adolescence. La famille, les changements dans les relations en grandissant, le fait quelle fasse partie de familles recomposées et les enjeux de l’enfant dans un couple divorcé a aussi son importance. Les modifications dans son corps et la perception de la vie. L’amitié et les relations avec son alter ego, la meilleure amie, l’amie de cœur. Le premier baiser, le premier amour, le premier garçon dans la vie de deux amies. Bien entendu on a aussi une quête de son identité et sa place dans la société.

A priori, on se dit que ça part dans tous les sens comme peut le ressentir une adolescente, mais petit à petit on se rend compte que pas du tout. Cela converge vers la même ligne de fuite jusqu’au point de jonction. Le point final, la décision.

Ce roman parle d’assumer qui ont est et ce que l’on veut faire à l’échelle d’une adolescente de 12/14 ans (je ne retrouve plus la date exacte).

J’ai beaucoup aimé le mélange écrit et graphisme, ce n’est pas un « journal intime » d’adolescente tel qu’on en a l’habitude d’en voir, cela tient presque du carnet de réflexion, j’allais dire carnet de voyage, car on va suivre aussi ses différents lieux de vie. Parfois un dessin vaut mieux qu’un long discours.

Ce roman parle du besoin de s’exprimer, de réfléchir en extériorisant. C’est une gamine qui met tout à plat, sur le papier, ses questions, ses pensées, ses envies, ses expériences. Bien sûr on n’a que ce regard, son point de vue .Elle analyse et décortique la vie et celles de ses parents sans concessions, avec un certain recul quoique ces émotions sont plus présentes qu’elle ne le croit.

J’aurais aimé savoir être aussi pragmatique au même âge ! Il y a bien entendu une bonne dose pour dédramatiser. Il s’agit d’une adolescente, elle a ses moments de rêverie, d’expérimentation et sa propre logique.

J’ai adoré la double page sur l’ortie. On a le côté « botanique », le côté santé avec l’utilisation de la tisane, la recette de cuisine, la localisation géographique et la cueillette mais le véritable but est la conclusion, que je vous laisse découvrir…. En fait tout cet exposé est là pour minimiser la véritable pensée, ou info qui est la chose à retenir, ce qui compte vraiment.

Les chapitres ne sont ni des jours comme dans un journal intime, ni des « parties » comme dans un simple roman, ce sont des réflexions plus ou moins longues (quelques lignes ou quelques pages) numérotées de 1 à 70.

Il y a beaucoup de réflexions sur la société actuelle et les différents modes de vie.

L’humour est très présent car Pippa est une gamine très positive. Elle a beaucoup d’esprit  et elle se retrouve parfois des  situations délicates ou drôles.Ces copines et sa petite soeur valent le détour aussi. Quand à la mère...

Je pense que ce roman intéressera les jeunes adolescents qui aiment les histoires proches de la réalité avec le léger décalage que la fiction permet.

C’est un roman qui donne envie de se lancer dans l’écriture pour soi, pourquoi ne pas s’inspirer de certaines pages pour son propre journal intime ?  L’été arrive pourquoi  ne pas l’offrir à des gamines de 12-14 ans ?

C’est un coup de cœur et j’espère lire en 2019 le tome 2 ! oui c'est indiqué "la vie selon Pippa : ma vie est un merveilleux désastre "

Je remercie les Éditions Syros pour leur confiance.

syros

kokeshi coup de coeur

 

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