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L'Atelier de Ramettes
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14 mars 2018

L’île des disparus 1 : La fille de l’eau

Camilla & Viveca Sten

Trad du suédois par Marina Heide

Éditions Michel Lafon,  2018,316 p.,  16,95 €

Mes lectures Michel Lafon

ile disparus 14e de couv. :

La timide Tuva, douze ans, n’a pas grand-chose en commun avec ses camarades de classe. Elle préfère rester seule et ne se sent bien que sur l’île de Harö où elle habite, dans l’archipel de Stockholm, dont elle connaît chaque recoin, chaque skerry.

Mais, alors que l’automne arrive et que les touristes s’en vont, le changement se profile dans ce petit coin de calme et de nature. Des gens disparaissent en mer sans laisser la moindre trace, des ombres se cachent sous les vagues et d’étranges créatures apparaissent dans les arbres. Lors d’une sortie scolaire, l’un des camarades de Tuva s’évapore à son tour.

La jeune fille se retrouve embarquée dans un terrible mystère, au cœur de l’épais brouillard qui s’est abattu sur l’archipel, là où les vieilles superstitions des marins rencontrent la mythologie nordique…

 

 

Mon billet :

Juste une question : A quand la suite ? On a bien la fin de cette partie mais il s’agit d’une trilogie ! Et j’ai vraiment accroché aux personnages et à cet univers.

Le nom d’une des autrices  et son  aura dans le monde du polar suédois adulte m’ont donné envie de découvrir ce roman jeunesse écrit à quatre mains, mère-fille.

Nos héros ont douze et treize ans, cela se déroule dans un lieu assez particulier des archipels de Stockholm. C’est très important.

Les thématiques autour des quatre éléments sont des sujets que j’affectionne. Alors voir se déployer celle de l’eau ce fut un régal. Dans ce lieu singulier on vit dans des petites communautés qui n’ont que les voies maritimes pour se rencontre. Il y a un bateau bus pour aller à l’école. Ils sont un peu coupés du monde ils ont leur propre façon de fonctionner et de communiquer/communier avec la nature. Ils sont reliés par la mer grâce à des bateaux et par le téléphone portable mais tout cela reste fragile avec les conditions météorologiques critiques dans la mer Baltique qui se déchaîne. La tradition avec les l’appartenance aux familles (clans) et l’arrivée des gens de la ville qui ne connaissent rien aux subtilités de cet équilibre et perturbent un peu l’évolution des lieux, cela crée un déséquilibre.

L'eau c'est aussi la brume qui apparaît et disparaît, ce jeux des apparences, des esprits qui se troublent, cette angoisse de ne pas voir plus loin que ces pas. Cela complète la  partie de cache-cache avec les ombres dans la nuit et dans l'eau.

La lumière nordique va jouer aussi un rôle dans les moments de tension ou de joie. La nuit et le monde onirique permet une ouverture vers d’autres ressentis.

La terre et la forêt jouent un rôle de reflet avec la mer (et non l’inverse). L’un complète l’autre avec le rivage comme frontière. Les personnages  vont aussi se retrouver dans des chemins qui se resserrent, des bifurcations et des choix à faire, la forêt qui obstrue la vue, qui devient oppressante, on a tout notre imaginaire lié aux contes qui viennent donner l’impression de présences maléfiques et emporter le lecteur dans des univers très spéciaux.

Quand à la thématique de l’air, j’ai retenu mon souffle plusieurs fois en suivant Tuva dans la forêt, sur le bateau, dans l’eau et dans ses rêves aussi.

J’ai beaucoup aimé suivre l’évolution de Tuva et Rasmus les deux opposés qui se rejoignent. On est dans la thématique du roman de formation sur « qui suis-je vraiment » « que vais-je devenir »  Cette  quête de l’identité est très forte.

La singularité de l’un qui se voit comme étrange et la beauté de l’autre, voilà bien des préoccupations de l’adolescence. Etre populaire, faire partie d’un groupe, trouver sa place et comprendre les changements de son corps… les codes de cette période de la vie sont très bien mis en avant.

Bien sûr la part de fantastique qui nous renvoi aux origines suédoises de nos autrices donne un charme et une touche de magie très particulière.

Il s’agit d’un premier tome où une partie du mystère est résolu mais il reste bien des choses à découvrir. Il y a un des secrets que je crois avoir deviné et j’attends d’avoir la suite pour en avoir  la confirmation.

Il y a un côté « écologique » et protection de la nature qui est intéressant et qui devrait avoir des échos dans la jeunesse, ce sont des préoccupations qui vont prendre des proportions de plus en plus grandes au fil de la narration. Cette sensibilisation aux problèmes de pollution fait partie de cette fiction et en fin de volume nous avons deux chapitres documentaires « sauvons la mer Baltique » ! » avec des conseils et « quelques faits sur la mer Baltique » qui viennent donner quelques réponses aux questions qu’on peut se poser sur la réalité.

Ce roman m’a encore plus donné envie de découvrir l’écriture de Viveca Sten pour adultes.

C’est un véritable page-turner qu’on a du mal a poser.

Je remercie les Éditions Michel Lafon pour leur confiance.

lafon

 

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