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L'Atelier de Ramettes
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4 avril 2017

La sonate oubliée

Christiana Moreau

Editions Préludes,janv. 2017

Mes Lectures Préludes

sonate oubliée

 

 

Sonate oubliée

 

À 17 ans, Lionella, d’origine italienne, ne vit que pour le violoncelle, ce qui la distingue des autres adolescents de Seraing, la ville où elle habite en Belgique. Elle peine toutefois à trouver le morceau qui la démarquerait au prochain grand concours Arpèges. Jusqu’au jour où son meilleur ami lui apporte un coffret en métal, déniché dans une brocante. Lionella y découvre un journal intime, une médaille coupée et... une partition pour violoncelle qui ressemble étrangement à une sonate de Vivaldi. Elle plonge alors dans le destin d’Ada, jeune orpheline du XVIIIe siècle, pensionnaire de l’Ospedale della Pietà, à Venise, dans lequel "le prêtre roux", Antonio Vivaldi, enseignait la musique à des âmes dévouées.

Entremêlant les époques avec brio, ce premier roman vibrant nous fait voyager à travers la Sérénissime, rencontrer l’un des plus grands compositeurs de musique baroque, et rend un hommage poignant à ces orphelines musiciennes, virtuoses et très réputées au XVIIIe siècle, enfermées pour toujours dans l’anonymat.
 

Mon billet :

J’avais très envie de lire ce roman après avoir vu la jolie couverture avec ces couleurs de ville dans la brume, avec cette jeune fille au bout d’un ponton comme arrivée au bout du monde. Ce n’est pas un pont. Est-ce qu’elle va s’arrêter  ou trouver moyen d’aller plus loin ? Est-ce une fin ou un commencement ?

Nous avons un roman qui fait une passerelle entre le présent et le passé. Deux jeunes filles qui vivent dans des villes d’eau. Il  y est question de ponts dans les deux villes, des ponts qui relient et séparent à la fois.

J’ai bien aimé les liens qui se tissent entre Lionella, la fille d’immigré italiens en Belgique, et la vie d’Ada cette jeune orpheline vénitienne. La thématique des racines n’est pas trop développée, je pensais qu’elle serait plus présente. Les deux jeunes filles ont deux langues communes celle de la musique et l’italien.

Les deux jeunes filles sont à l’âge des premiers émois amoureux et malgré les trois siècles qui les séparent, elles ont de nombreux communs. C’est ce qui permettra à Lionella d’être en empathie avec ce qu’elle lit de la vie d’Ada.

Il y a un effet de miroir Ada est pauvre et celui qu’elle aime est riche et cultivé, Lionella est beaucoup plus cultivée et  elle vit dans un milieu plutôt aisé alors que Kevin est pauvre et peu cultivé et il a quitté l’école tôt. Le personnage de Kevin est très intéressant  car il est dans l’ombre de Lionella et il la soutien à sa façon. Et inversement au contact de Lionella il fait tout pour s’en sortir. On ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre Ada et Kevin sur certains points et pour d’autres on associe Ada et Lionella. Effet de miroir entre la Belgique et Venise… je vous laisse les découvrir !

C’est un roman tendre même si des sujets graves sont abordés, car les bons sentiments et la droiture morale ont une part privilégiée.

L’alternance (pas systématique) de la vie actuelle de Lionella et/ou Kévin et le cahier intime d’Ada font qu’on est autant pris par une intrigue et une autre. On attend le moment où ces vies se croiseront  même si c’est de façon virtuelle.

J’ai découvert  des choses sur la Venise du XVII e siècle, sur Vivaldi et sur la musique. Ce fut l’occasion aussi de ressortir les cd pour écouter quelques morceaux de cette œuvre immense.

J’ai passé un agréable moment de lecture à me demander si Lionella allait réussir son concours, si elle allait trouver l’amour, si Kévin avait un avenir, si Ada allait sortir de son orphelinat, retrouver sa mère, connaître l’amour….

On est sur la thématique du voyage initiatique et des choix que l'on doit faire... tous ces jeunes gens devront choisir leur avenir...

NB : En parallèle de ce roman je lisais un autre roman « les larmes noires de la terre » de Sandrine Collette et je n’ai pu m’empêcher de faire des connexions entre les deux. Dans les deux cas il y a un personnage qui s’appelle Ada avec des vies bien difficiles, de plus elles partagent  ce côté travailler pour payer une dette.

Je remercie les Editions Préludes pour ce petit moment de dépaysement.

 

préludes

 

sonate oubliée chro

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Commentaires
C
Oui, oui, j'écris... mais il faut beaucoup de temps pour la conception totale d'un livre; pas seulement le travail de l'écrivain mais aussi celui de la maison d'édition. Patience donc...
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C
Merci pour cette jolie critique et aussi une façon différente et personnelle d'analyser le roman. (en plus, pour mon anniversaire le 7 avril!)
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