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L'Atelier de Ramettes
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17 novembre 2016

Je sais pas

Barbara Abel

Editions Belfond, 6 octobre 2016, 430 p., 19,90 €

Mes lectures Belfond

 

je ne sais pas4e de couv. :

À cinq ans, on est innocent, dans tous les sens du terme...

Une belle journée de sortie des classes qui vire au cauchemar.
Une enfant de cinq ans a disparu.
Que s'est-il passé dans la forêt ?
À cinq ans, on est innocent, dans tous les sens du terme.
Pourtant, ne dit-on pas qu'une figure d'ange peut cacher un cœur de démon ?

Bon billet :

C’est le premier roman de Barbara Abel que je lis. J’avais beaucoup aimé sa terrible nouvelle dans « Bruxelles noir » et m’étais promis de lire ses romans, c’est chose faite et je renouvellerai volontiers l’expérience.

Lorsque j’ai vu la magnifique couverture j’ai eu un petit moment de recul. Une enfant avec une jolie frimousse et ce doigt qui impose le silence,  j’avoue que cela m’inquiétait. Les enfants dans les thrillers cela me fait beaucoup trop d’effet. Je me souviens encore de certains romans de Patricia Cornwell et de Jonathan Kellerman. Les notions d’attraction-répulsion,  le lecteur de thriller y est sujet. Mais je n’allais pas passer à côté d’un roman de Barbara Abel ! Le côté bleu de la couverture renvoi à des images de froid que l’on retrouvera au cours de l’histoire. Le froid dans lequel on enferme son esprit, le froid qui envahi le corps au fur et à mesure que la mort vient…

Dans un premier temps Barbara Abel positionne ses pions sur le jeu d’échec. Ils ne semblent pas avoir beaucoup de liens entre eux et on ne voit pas venir le drame qui est en train de se mettre en place. A chaque fois on sent une tension, comme si les personnages subissaient l’électricité que l’orage qui se prépare contenait.

Ce qui pourrait n’être qu’un banal accident devient plus complexe au fur et à mesure que l’on se rend compte qu’il y a un drame psychologique qui se joue. A la fin de plusieurs chapitres on se dit voilà l’histoire va finir, oui mais on voit bien qu’il nous reste beaucoup de pages. Et là un rebondissement et on s’enfonce d’un cran. Mais jusqu’où allons nous nous enfoncer… la faille n’est pas loin…

Barbara Abel joue avec ses personnages comme si elle avait une caméra qui se focalisait sur l'un ou sur l'autre. alors parfois le lecteur en sait plus que certains protagonistes. Ce qui donne envie d'intervenir.

Ce thriller va jouer avec  des thèmes comme « nul n’est innocent », « on a tous quelque chose à cacher » « les enfants doivent-ils payer les fautes des parents ? » « victimes collatérales » etc.

Le lieu du drame n'est pas anodin, il parle à tous les lecteurs. la forêt lieux des peurs ancestrales, des peurs enfantines et des angoisses autour de l'abandon, de la perte de repère...

On va voir surgir les instincts les plus vils du moment qu’un des personnages se sent trahi. Le pervers n’est pas toujours celui qu’on croit. Il va y avoir un jeu sur les apparences, les non-dits, les conversations à double sens.

Il va y avoir comme un effet de miroir entre l’enfant et l’adulte, ainsi qu’entre deux femmes. Et de ce côté là rien ne sera vraiment résolu.

Le leitmotiv  « je ne sais » est terrible car il revient avec tout ce qu’il cache volontairement ou involontairement.

C’est un livre qui se lit vite, je l’ai lu en deux fois. J’ai fait une pose lorsque j’ai senti que l’histoire basculait (et que ma nuit été déjà bien entamée) et je voulais lire d’une traite ce que le drame nous reversait comme surprise.

La fin laisse un goût amer. L’histoire vous poursuit après avoir refermé le livre. C’est le but du thriller faire frissonner et la résolution du problème n’est pas complète. A chacun de combler les espaces laissez volontairement vides.

Je remercie les Editions Belfond pour leur confiance.

Belfond logo

 

je ne sais pas compo

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