Michaël Uras
Préludes-Editions, 31 aoüt 2016, 376 p. 15,10 €
Mes lectures Préludes
Rentrée littéraire 2016
4e de couv. :
Alex, notre héros passionné par les livres, a choisi d’exercer le métier peu commun de bibliothérapeute. Sa mission : soigner les maux de ses patients en leur prescrivant des lectures. Yann, l’adolescent fragile qui s’est fermé au monde ; le cynique Robert, étouffé par son travail et qui ne sait plus comment parler à sa femme ; Anthony, la star de football refusant de s’avouer certaines de ses passions... Tous consultent Alex. Mais qui donnera des conseils au bibliothérapeute lui-même ?
La clé du bonheur se trouve-t-elle vraiment entre les lignes de ses livres chéris ?
En convoquant les auteurs qui ont compté, Michaël Uras propose, sous une plume vive et légère, une histoire revigorante et inspirante, pleine d’humour et d’esprit, qui rend hommage aux mots, ceux des autres, ou ceux que chante notre petite musique intérieure.
Anecdote de lectrice :
« Aux petits mots les grands remèdes » …. La lecture nous ramène à soi pour mieux aller vers les autres !
Il y a deux ans je découvrais un livre qui ma fait rire et qui avait un écho avec ma vie « Chercher Proust » de Michaël Uras, c’était dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche. Depuis j’ai suivi cet auteur sur les réseaux sociaux et c’est ainsi que je me retrouve avec un de ses romans dans les mains.
La bibliothérapie est devenu un sujet à la mode. Il y a longtemps que j’ai découvert les biens faits des livres. Je ne parle pas des livres feelgood, il faut parfois des livres-doudou et d’autres fois des livres qui nous dérangent et nous remuent les trippes. Si vous lisez beaucoup vous aurez remarqué que certaines thématiques vont devenir récurrentes à certaines périodes. Consciemment ou inconsciemment.
J’ai toujours eu plaisir à partager mes lectures autour de moi, parfois ce sont des livres que je veux lire et que je ne n’ai pas encore eu le temps de lire. Parfois c’est parce qu’une situation ou un personnage me fait penser à la personne à qui je parle. Il m’est même arrivé de laisser des post it avec un commentaire dans le livre pour que la personne à qui je le destinais le voit au moment de sa lecture.
Depuis deux ans je suis bénévole dans la bibliothèque de mon village et j’adore jouer ce rôle de passeur de livre. C’est donc avec grand intérêt que je me suis penchée sur le catalogue de cette collection des Editions Préludes aux titres très évocateurs.
Mon Billet :
Michaël Uras est un lecteur averti, je pourrais dire érudit mais je risquerai de véhiculer l’image d’un universitaire, pompeux ou pédant, ce qui n’est pas le cas. Il manie l’humour avec subtilité, dès le titre on est dans l’ambiance. Ce détournement de l’aphorisme titille la curiosité du lecteur.
Ce qui m’a plu dans ce livre, c’est qu’il n’est pas question de pseudo « développement personnel » ou de feelgood. Ce n’est pas une mise en pratique d’une quelconque méthode. C’est un vrai roman avec un personnage qui est bibliothérapeute et qui nous fait partager un moment de sa vie. Alexandre n’est pas un gourou, non il ne deviendra pas richissime… parfois on a bien envie de lui donner l’adresse d’un autre thérapeute pour l’aider à tourner la page… Le cordonnier est toujours le plus mal chaussé !
Au début du roman on a Alexandre le lecteur avec ses manies et ses habitudes. Et je me suis tellement retrouvée dans ce personnage ! Après avoir accroché le lecteur avec ses petites choses que les gros lecteurs connaissent, Michaël Uras va entrer dans le vif du sujet et nous emporter dans une vraie histoire.
Ce que j’aime chez ce personnage c’est sa constance. Il ne lâche rien. Il avance coûte que coûte. Il a ne se rebelle pas, quoique… Du moins il ne casse pas tout et il n’envoi pas tout bouler…
C’est un roman où la femme à une grande place, mais alors c’est à celle qui est le plus agaçante. Heureusement qu’il y a Angela pour rattraper ça !
Les personnages masculins hérissent parfois le poil même Alexandre le narrateur.
En écrivant cette chronique j’ai l’impression que les humains de ce roman sont manipulateurs et égocentriques… en fait Michaël Uras nous parle de nous et des gens que l’on peut croiser tous les jours… Le lecteur est prompt à juger ?
En fin de compte il se dégage de ce livre de la tendresse et de la bienveillance.
Il y a toute une thématique autour du corps et tout ce qu’il véhicule. Comme pour rappeler que ses êtres ne sont pas que de l’encre et du papier. Et qu’il n’y a pas que l’esprit, on est tous fait de chair et de sang. Les souffrances peuvent être morales ou physiques.
Le gros problème avec ce roman c’est qu’on a envie d’aller chercher les livres qui sont cités pour les lire ou les relire. Mais je n’ai pas le temps monsieur Uras !
Ce qui est bien, c’est qu’en fin de volume on a la liste des livres et qu’on doit ne doit pas faire suivre son carnet pour noter les références des livres qu’on voudrait lire un jour…
Le petit plus dans cette collection c’est la page passerelle « Vous avez aimé ce livre ? Découvrez ou redécouvrez au livre de poche et on trouve des titres qui s’en rapprochent.
« Aux petits mots les grands remèdes » ont pourrait en parler des heures mais il faut laisser au lecteur le plaisir de la découverte…
Ce livre est aujourd’hui en librairie… Bonne rentrée à tous !
Je remercie Prélude-Editions pour ce service de presse.
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