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L'Atelier de Ramettes
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27 août 2016

Moo PAK

Gabriel  Josipovici

Quidam Editeur, 2011, 186 p., 20 €

La Voie des Indés 2016

Juillet-Août : Quidam Editeur

 

moo pak

4 e de couv. :                                       

Au cours de leurs marches incessantes à travers parcs et rues de Londres, Jack Toledano raconte à son ami Damien Anderson qu’il travaille depuis des années sur Moo Pak, magnum opus perpétuellement inachevé, dont il échoue à produire ne serait-ce qu’une ligne. Un paradoxe qui n’est que l’une des nombreuses ironies de ce roman dont le thème central est le langage lui-même, symboliquement exprimé au travers de Moor Park, manoir qui au fil du temps a abrité Jonathan Swift, un asile d’aliénés, un centre de décodage durant la Deuxième Guerre mondiale, un institut dédié à l’étude du langage chez les primates et, pour finir, une école où un jeune illettré s’efforce d’écrire « l’istoir de Moo Pak ».
Monologue d’un seul paragraphe et palimpseste virtuose, Moo Pak passe en revue les thèmes qui ont préoccupé Gabriel Josipovici ces vingt-cinq dernières années. Un livre conduit avec brio, légèreté et fluidité.

Mon billet

C’est un roman très particulier que j’ai découvert grâce à La Voie des Indés 2016 qui a le chic pour me faire sortir de ma zone de confort !

J’ai choisi ce livre car il parle de l’œuvre en construction, du livre d’une vie, de la quête de la perfection. La création et l’écriture sont des sujets qui me passionnent. Ce que mon esprit n’a pas capté c’est « monologue d’un seul paragraphe ». Et effectivement, il n’y a pas de pause entres les idées qui s’enchaînent.

Par exemple : Nous avons toute une partie de la discussion qui porte sur le choix du moyen d’écrire. Passage très intéressant où il explique les différences entre l’écriture manuscrite, avec un traitement de texte et la machine à écrire mécanique. Ce n’est pas ma façon de penser, mais ce qui était étrange c’est que cela entrait en résonnance avec ma vie puisque mon ordinateur venait de tomber en panne et que je devais m’organiser pour écrire mes chroniques…

Il y a ensuite tout un passage sur la discussion et réflexion. On retrouve la même structure dans le développement du sujet. Quel est le moment propice pour qu’une idée, une hypothèse soit suffisamment mature pour être partagée ? Lors d’une conférence, dans un salon confortablement installé ou en marchant ? Mais avec qui marcher ? Où marcher ? Qui dit lieu dit ville, mais chaque métropole à sa façon de déambuler…

On avance ainsi avec l’introduction de noms d’écrivains, de philosophes, d’artistes… et leurs œuvres majeures qui confirment ou infirme ses théories…

On a de nombreuses interrogations comme : Les meilleures conversations seraient-elles avec de véritables amis ? Qui dit amis dit amitié, qui dit conversation dit pensées… et on  voit apparaître a une réflexion en arborescence.

C’est le genre de livre qui donne envie de noter des citations… et qui amène le lecteur à se poser de nombreuses questions…

C’est une fiction qui demande beaucoup de concentration, car on a vite fait de prolonger la pensée du narrateur pour la confronter à la nôtre.

Ce roman donne envie aussi d’aller explorer les  œuvres citées. C’est un livre qui appelle le crayon et le carnet de note pour ne pas laisser s’envoler les idées à creuser.

Je vais en faire bondir plus d’un peut-être mais ce roman me fait penser à Ulysse de Joyce, du moins à l’idée que je m’en fais par je n’ai jamais dépassé les premières pages !

Mook Pak est un roman littéraire dans sa langue et sa composition et demande réflexion. C’est un livre que je pense relire.  Ce n’est pas un livre que j’aurais dû lire en été.

J’espère qu’un jour il sera en version audio car on a l’impression d’entendre la voix du narrateur.  Plus je recherche les sensations que ce roman me laisse plus je vois des séquences filmées.

C’est une lecture qui m’a donné du fil à retordre et qui m’a fait douter sur ma limite de lectrice, l’écriture me plaisait, les sujets me plaisaient mais le fait qu’il n’y ait pas de pause me faisait l’effet de courir un marathon comme un sprint.  Il faut trouver  le bon rythme et prendre son temps.

Je remercie Libfly et Quidam Editeur pour cette découverte.

libfly 16

la voie des indés 2015

quidam

 

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