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L'Atelier de Ramettes
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20 août 2016

Les Mortes-Eaux

Andrew Michael Hurley

Editions Denoël, mai 2016, 383 p., 21,80 €

Mes Lectures Denoël

 

B26676

4e de couv. :

Angleterre, années soixante-dix. Comme tous les ans au moment des vacances de Pâques, la famille Smith part en pèlerinage avec quelques membres de sa paroisse. Ils se rendent dans une vieille bâtisse sinistre en bord de mer, sous la houlette d'un prêtre, le père Wilfred. Les Smith, des gens très pieux, espèrent en venant là obtenir la guérison de leur aîné, Andrew, déficient mental. Andrew, lui, part explorer les environs du sanctuaire avec son jeune frère. Au cours de leurs escapades, ils font la connaissance des villageois, qui ne cachent pas leur hostilité à l'égard des pèlerins et semblent se livrer à d'obscures activités nocturnes, sortes de rites païens censés guérir les malades.
Andrew Michael Hurley dresse une galerie de portraits tous aussi étranges et effrayants les uns que les autres, mélangeant de sinistres autochtones et des pèlerins aussi perturbés que perturbants, et signe ici un roman obsédant et ambigu.

Anecdote de lectrice :

C’est un livre que j’ai commencé lorsque je l’ai reçu et puis je l’ai posé à cause de son côté sombre… d’autres  romans sont venus se superposer et lorsque j’ai rangé ma PAL urgente, je l’ai découvert qui m’attendait. C’était le bon moment pour le lire, lorsque je devais le fermer mon esprit restait embourbé dans les méandres de ce roman psychologique où les lieux sont un reflet de l’âme.

Mon Billet :

Ce titre m’a immédiatement attiré, sa couverture avec un crayonné gris/ noir avec un effet de miroir avec la maison près de l’eau, ces arbres inversés, qui excite l’imagination. Je ne savais pas trop à quel degré de fantastique et d’horreur je devais m’attendre surtout après avoir lu l’avis de Stephen King : « Les Mortes-Eaux n’est pas seulement un bon livre, c’est un grand livre. Un roman Incroyable ». Je n’ai pas fait de cauchemar mais lorsque vous posez le livre, il vous hante, il vous reste une sensation étrange. On a vraiment hâte de connaître les tenants et les aboutissants. On s’enfonce un peu dans cette vase et cet obscurantisme ambiant.

Andrew Michael Hurley instille des touches d’angoisse. Avec subtilité il déploie son histoire qui nous transporte dans différentes époques. La pluie, la brume et cette campagne de bord de mer, humide et froide…

Le narrateur parle d’aujourd’hui et d’éléments de 1979 et 1976 et parfois plus anciens. Ils sont tous liés. Il y est question de fragments de vérité autour d’événements fondateurs qui ont eu lieu trente ans plus tôt.

Sur fond de religion catholique et de croyances païennes on va découvrir un groupe de gens à la limite fanatiques ou du moins psycho-rigides. Deux enfants sont au milieu de tout ça et vont vivre des choses très étranges à leur niveau.

Qui dit religion dans les années 70 en Angleterre dit bain de sang en Irlande, guerre de clan et traumatismes. Dans ce roman elle est juste évoquée.

C’est une histoire qui parle de mémoire et de deuil. On a un personnage qui est mort mais que l’on s’évertue à faire revivre en pensée, il est presque plus présent que certains protagonistes. On passe notre temps à nous demander ce que cela cache pourquoi le père Bernard en fait autant les frais. Ils essaient de faire revivre le père Wilfred en le comparant constamment à son successeur. C’est assez dérangeant. Mais le père Bernard va jouer le rôle de l’accoucheur pour leur faire sortir ce qu’ils ont sur le cœur, mais il y a des secrets qui devraient restés enterrés avec les morts ! Mais comment avancer avec des doutes ?

Qui était ce père Wilfred ? Un Saint, un sadique, un Mentor ou un menteur ?

En quête d’un miracle, tout va partir à vau l’eau, cela dérape,  un huis clos ou s’invitent des gens encore plus étranges… qui va perdre dans cette guerre des nerfs ?

Il y a un avant et un après… pour Hanni et Tonto tout particulièrement, ces deux enfants avec leur surnom vont finir par acquérir leur prénom après les événements. Eux aussi vont vivre avec leur secret. Leur vie sera changée à tout jamais après les événements de pâques.

Lorsqu’on arrive vers la fin de l’histoire, on se rend compte que certaines choses racontées au début ne sont pas aussi anecdotiques qu’on le croirait… c’était bien des pièces du puzzle que l’auteur avait mise en place…

Insidieusement Andrew Michael Hurley installe une ambiance délétère qui va nous tenir en haleine, où  la part du fantastique va  finalement culminer au fond d’une cave.

Ce roman parle des reflexes que l’esprit met en place pour surmonter les moments traumatisants. Il y est question de mémoire et  de révélations.

Les rôles dans une communauté sont bien définis, gare à ceux qui sortent du rang, parfois il vaut mieux fermer les yeux que perdre sa raison d’être ! Dans une famille aussi … Passez sa vie à dissimuler pour protéger l’autre, pour ne pas rompre l’équilibre.

Je n’irai pas jusqu’au coup de cœur mais en tout cas c’est un roman qui marque les esprits. Il hante.

Je remercie les Editions Denoël pour leur confiance.

Denoel

 

 

 

 

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