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L'Atelier de Ramettes
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27 février 2016

Vernon Subutex. Tome 1

Virginie Despentes

Audiolib, janv. 2016, 11h09 audio, 22,90€

Masse Critique Babelio/Audiolib

vernon subutex audio 1

4e de couv. :

QUI EST VERNON SUBUTEX ?
Une légende urbaine.
Un ange déchu.
Un disparu qui ne cesse de ressurgir.
Le détenteur d’un secret.
Le dernier témoin d’un monde révolu.
L’ultime visage
de notre comédie inhumaine.
Notre fantôme à tous.
LE RETOUR DE VIRGINIE DESPENTES
Ma Chronique :

Pour ceux qui me suivent, vous savez que j’aime les livres audio et autre feuilletons radiophoniques alors ceci n’est pas une chronique pour connaître tel ou tel fournisseur de livres audio… Il s’agit ici du CD MP3 qui ne se lit pas partout avec le joli boîtier et la couverture du livre… Il y a des livres que j'ai envie de découvrir d'abord par l'oralité que je pressens...

C’est le premier roman de Virginie Despentes que je découvre. J’avais bien écouté des interviews et je retrouve sa façon très directe de s’exprimer.

Un petit mot sur la couverture que je trouve très percutente avec se visage entâché de noir et ce regard perçant.

Le ton et la voix  de Jacques Frantz reflètent bien la tonalité du texte très « pêchu ». Les intros rock pour chaque chapitre nous mets au diapason.  Le rythme de l’écriture n’est pas anodin puisqu’on est dans le milieu de la musique et du showbizz, avec cet arrière goût de under ground des années 80-90. Nous avons aussi toutes les thématiques très liées au «sex, drogue et rock ‘n Roll »…

On voit l’histoire de point de vue de plusieurs personnages qui gravitent autour de Vernon Subutex.

Il ya ceux se sont embourgeoisés, ceux qui se sont reconvertis, ceux qui végètent dans une entre deux et enfin ceux qui sont morts et pire les oubliés… ceux que l’on encense et ceux que leur démoli. Les réseaux sociaux leurs codes et jouent un  rôle dans tout cela.

Le roman débute par du concret, du contemporain du quotidien, du réél … RSA, Allocation logement, huissiers… On se dit alors qu’il s’agit d’une sorte de journal d’une chute puis petit à petit on va suivre Vernon dans Paris d’un lieu public à un lieu privé… Il va renouer avec le passé avec comme lien entre les vivants, les fantômes.

Alex est mort et chacun essais de tirer la couverture à soi…

Tous ses gens tournent autour de la cinquantaine, ils se regardent dans le miroir  et parfois réalisent qu’ils ont vieilli, et peut-être finalement pas tant que ça, pas autant que l’autre, on s’arrange avec sa conscience.

Certains cadavres ressortent des placards au détour d’un enregistrement, on se rend compte que le passé ne meurt pas avec la personne dans notre génération où les technologies gardent des traces.

Virginie Despentes décrit une faune, et ce n’est pas par hasard qu’un personnage s’appelle la Hyène…

Je suis de cette génération  et j’ai parfois l’impression que Virginie Despentes parle d’artistes qui ont peuplé ma jeunesse.

Il y a des descriptions très actuelles que l’on n’a aucun mal à visualiser. Il y a de cela dans ce roman, un côté visuel, pas un regard voyeur mais plutôt comme une radiographie de la société.

Vernon qui joue avec son compte Facebook ou encore la Hyène qui se sont approprié cet outil pour jouer avec les gens. Il y a un côté manipulateur… Il ya dans la nouvelle génération la petite youtubeuse beauté qui elle sait déjà comment  se mettre en scène et profiter du système.

Sylvie la mère divorcée dont le fils vient de se mettre en ménage avec une fille de droite, comme un contre-pied à sa mère qui est de la génération Mitterrand. Elle a ses rituels comme pour maîtriser la vacuité de sa vie : radio/café/ordi, Téléphone/jeux sur téléphone (candy crush, criminal case).

Ce qui touche aussi cet âge là ce sont aussi les thèmes du célibat/se caser, avoir des enfants/ne pas en avoir …

Il y a bien sûr l’aspect sexuel qui est très cru et explicite, elle ne fait pas dans la dentelle, sauf celle des sous vêtements… On est pas du trash.

Chaque personnage à sa façon parle d’assumer des actes, des pensées et ses désirs.

J’arrête là pour ne pas tout vous dévoiler…

Je remercie Babelio et Audiolib pour m’avoir permis de découvrir l’écriture de Virginie Despentes.

Conclusion le tome 2 de Vernon Subutex vais-je le lire ou l’écouter ?

 

Le petit inconvénient  des livres audio c’est de ne pas avoir le texte sous la main pour noter des phrases percutantes… A quand les livres  avec le lien audio en plus ? oui je sais on est à l’ère du numérique !

 

 

 

masse c

audiolib

 

Dans ma PAL papier j'ai :

 

apocalyse bébé

et peut-être d'autres enfouis dans les nimbes de ma bibliothèque...

 

*****

 

Qui a lu Vernon Subutex ? qui a écouté ce livre ? Qui a lu le tome 2 ?

Qu'en pensez-vous ?

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