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L'Atelier de Ramettes
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16 février 2016

Un lieu à soi

Virginia Woolf

Trad. Marie Darrieussecq

Denoël, coll. Empreinte, 172 p.,  13€

 

Mes Lectures DENOËL

lieu à soi

4e de couv. :

Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge. Ce vaste sujet a donné naissance à une tout autre question, celle du lieu et de l'argent, qui donne son titre à l'essai : «Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction.» À la manière d'un roman, et s'appuyant sur l'histoire littéraire, Virginia Woolf retrace ainsi le cheminement qui l'a conduite vers cette célèbre thèse, qui reste incontournable de nos jours.

 

Ma Chronique :

Si vous me suivez vous savez que je suis plutôt lectrice de roman. Mais il y a des exceptions dont Virginia Woolf fait partie.

C’est un auteur qui m’accompagne bien avant que je comprenne la portée de ce qu’elle disait et donc bien avant mon blog. C’est une écrivaine dont les pensées entre souvent en résonnances avec ma vie.  Je ne pouvais donc pas passer à côté de cette nouvelle traduction de « Un lieu à soi » longtemps traduit par « Une chambre à soi ».  J’ai bien aimé le prologue de Marie Darrieussecq qui revient sur ses choix de traduction, voire ses doutes. N’étant pas anglophone je ne pourrais pas lire en VO et donc je suis tributaire du travail de traduction. On y retrouve dans ce prologue l’épineuse question du « Traduttore Traditore » … le traducteur est sous l’influence de son interprétation, son expérience et de l’époque où il traduit, alors parfois il frôle la trahison. Les réflexions de Marie Darrieussecq donnent  un éclairage à sa traduction et son approche intime du texte.

A l’occasion de la sortie de ce livre, il y a eu des émissions de radio sur France Culture dans « La compagnie des auteurs » où l’on a peu entendre la voix de Virginia Woolf, c’était très émouvant pour moi  d’entendre son intonation.

Dans ces conférences de Virginia Wolf ne sont pas désuètes elles sont encore d’actualité, ce que je trouve terrible. Prenons ce fameux « lieu à soi » combien de femmes sont elles encore à la recherche de cette intimité où elles peuvent s’épanouir en réfléchissant et en écrivant ? Il en encore des femmes qui ne savent pas que ce lieu à soi commence à l’intérieur d’elles-mêmes. Elle est dévalorisée… et je ne parle pas de valeur monétaire… Quant à l’argent il est souvent le nerf de la guerre, c’est un sujet qui n’est pas encore réglé.

Ce que j’aime dans ces conférences et ses articles en général c’est la maîtrise de la narration où l’on retrouve le ton de la conversation avec une érudition qui semble si naturelle. Je suis toujours étonnée de choses qui semblent évidentes une fois exposées par cette femme au regard aiguisé. Son œil d’artiste toujours en éveil.

Dans son travail elle est  remet continuellement en question ce qu’elle lit et ce qu’elle écrit pour chercher l’essence de ce qu’elle ressent. Elle gratte le vernis des choses et des lectures qu’elle fait, elle va toujours voir plus profondément.

Je m'arrête là et je vous laisse découvrir ces conférences de 1928 pour ne pas paraphraser Virginia Woolf.

Je remercie Clélia des Editions Denoël de m’avoir permis de lire cette nouvelle traduction dès sa sortie.

Denoel

 

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Les instants volés à la vie

 

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Commentaires
M
Une lecture passionnante! Il ne me reste plus qu'à lire tous ses livres!
Répondre
Y
Une nouvelle traduction d'un auteur qu'on aime, c'est toujours une aventure :-)
Répondre
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