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L'Atelier de Ramettes
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13 février 2016

Le gardien de nos frères

Ariane Bois

Editions Belfond,  janv. 2016, 393 p., 19€

Masse critique /Babelio / Belfond

gardien de mes frèresMoyenne

4e de couv. :

En 1939, Simon Mandel a 16 ans. Entré dans la Résistance, il sera blessé au maquis. En 1945, la guerre lui a tout pris et notamment Elie, son petit frère, disparu dans des conditions mystérieuses. Dans une France désorganisée et exsangue, Simon embrasse une nouvelle cause, celle des Dépisteurs. Ces jeunes juifs, anciens scouts et combattants, ont pour mission de retrouver des enfants dont les parents ne sont pas revenus des camps. Sillonner le pays à la recherche des siens est sans doute le seul espoir pour Simon de retrouver Elie. Dans ce monde traumatisé où le retour à la vie sera pour certains une tragédie de plus, Simon rencontre Léna, survivante du ghetto de Varsovie. Rejetée par son propre pays, la Pologne, elle cherche elle aussi à redonner un sens à son existence. De Paris à Toulouse, d'Israël à New York, la reconstruction bouleversante de deux jeunes révoltés portés par la force de l'amour et le souffle de l'Histoire.

Auteur :

Grand reporter et critique littéraire, Ariane Bois a déjà publié trois romans, Et le jour pour eux sera comme la nuit (Ramsay, 2009 ; J'ai lu, 2010), Le Monde d'Hannah (Robert Laffont, 2011 ; J'ai Lu 2014), et Sans oublier (Belfond, 2014 ; J'ai Lu, 2016). Tous trois ont été salués unanimement par la critique, par quatre prix littéraires, et traduits à l'étranger.

Ma chronique :

C’est le premier roman d’Ariane Bois que je lis, elle a une façon de raconter avec un rendu très « vivant ». Il y a un personnage centrale mais autour de lui vont graviter de nombreux personnages qui vont être éclairés chacun à leur tour, elle semble les faire sortir de l’ombre et de la mémoire, tout en mettant Simon en retrait.

Au début de l’histoire j’ai cru que j’aillais avoir un ènième roman sur la shoah. Puis petit à petit j’ai été prise par cette histoire de l’après guerre où les enfants juifs sont recherchés pour le compte de leur famille.  Ce sujet avait été abordé de façon différente par E-E Schmitt dans « L’enfant de Noé », Ariane entraîne le lecteur avec Simon dans une double quête : trouver des enfants juifs protégés pendant la guerre et un en particulier. Bien au-delà de cela il y a la reconstruction intime des rescapés.

Ce qui m’a attiré dans ce livre c’est aussi le fait que cela se déroule en partie du côté de Toulouse- Albi et alentours. Région que je commence à peine à découvrir. Que ce soit pendant la guerre à travers les récits de Simon, que l’après guerre lorsqu’il revient à la recherche de ses enfants juifs orphelins.

Ce qui rend ce roman attractif ce sont les mélanges de présent et passé, toutes ses histoires de la guerre racontée par ces jeunes  résistants.  Par exemple celle de Léna qui vient de Pologne et qui a vécu la montée du nazisme de façon différente. On a aussi des histoires indirectes racontées par les survivants aux familles de disparus. Bastiet qui a besoin de raconter à raconter ce qu’il a vécu avec Lucien à Simon comme une dernière mission, les dernières volontés comme pour avoir le droit de vivre sa vie.  

Toutes ces rencontres toutes ses histoires au milieu de l’Histoire sont à chaque fois un témoignage es épreuves différente. Le côté roman, donc fiction permet de créer des liens entre les diverses  expériences.

Il y a des passages poignants et d’autres où la vie reprend le dessus.  On suit Simon dans sa quête personnelle qui le fait aller de l’avant avec des moments de doute et de peine, ses espoirs.

Je ne connaissais pas le rôle des scouts  dans la résistance et sur l’après guerre.  C’était instructif.

Pour aller plus loin Ariane Bois a partagé en fin de volume la bibliographie d’ouvrages de référence. On sent tout au long du récit qu’Ariane Bois s’est beaucoup documenté car il y a beaucoup de précisions dans les faits exposés.

Je remercie Babelio et les Editions Belfond pour cette découverte.

babelio

belfond

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