La cousine Bette
Honoré de Balzac
Lu par Manon Combes
Editions Thélème, mai 2015, 1 CDD MP3, 16h30, 21€
Mes lectures Audio Masse Critique Babelio / Editions Thélème
4 eme de couv. :
C'est le premier portrait de femme profondément destructrice, rancunière et laide que Balzac ait produit. Elle se voit apparentée à un animal malfaisant : "ses sourcils épais réunis par un bouquet, sa face longue et simiesque laissent deviner derrière la paysanne des Vosges un caractère de sauvage".
Et c'est bien d’une sauvage dont il s’agit. La cousine est animée d'une rage et d'une passion impuissante. Telle une araignée tissant sa toile, elle gaspille une énergie folle à nuire sans recueillir les fruits de ses intrigues, pourtant patiemment élaborées. Ce roman est considéré comme l'un des chefs-d’oeuvre de La Comédie humaine.
Ma chronique :
J’ai choisi ce roman d’Honoré de Balzac, dans le cadre de Masse Critique, car au cours d’une discussion je me suis rendu compte que je ne l’avais pas lu. La version audio était une bonne solution devant faire de longs trajets de voiture avec de l’attente… ainsi que des travaux manuels qui ne demandent pas de la réflexion. 16h30 d’écoute par plage d’environ 30 mn.
J’ai tout d’abord été perturbée par la voix féminine. C’est stupide, mais pour moi un roman de Balzac c’était forcément un homme qui devait le lire. Mais petit à petit la voix très agréable de Manon Combes qui prend des intonations différentes selon qui parle est devenue une compagne.
Je connaissais déjà la qualité du son de cette maison d'édition et j’ai découvert la voix de Manon Combes. Elle a su donner un rythme pour que ce ne soit pas assommant. J’aime beaucoup Balzac mais les longues descriptions peuvent devenir ennuyeuses si on n’y met le ton. Donc cet écueil a été évité.
Pour ce qui est de l’histoire en elle-même j’ai été surprise à plusieurs reprises sur les sujets abordés qui sont toujours d’actualité, comme quoi on a rien inventé !
On retrouve dans cette histoire, la noblesse et ses travers, la haute bourgeoisie qui essais de les égaler et qui ne fait que les effleurer. Les manœuvres des femmes pour s’élever dans la société ou survivre dans ce monde masculin.
Les mœurs, les us et coutumes d’une époque qui viennent compléter les intrigues.
Balzac tisse une tapisserie assez complexe où le passé à une influence sur le présent ou les liens entre certains événements viennent de plus loin qu l’on ne croit.
La politique avec ses arrangements, les jeux d’influence qui viennent bouleverser des vies.
J’ai beaucoup aimé lorsqu’il nous décrit comment on fait et on défait la notoriété d’un artiste. Nous avons droit à une satire sociale qui est toujours d’actualité.
Il faut bien suivre les imbroglios financiers du Baron Hulot ou ceux d’autres personnages.
J’ai beaucoup aimé les figures de styles qui remettent le lecteur sur les rails du genre. « Pour comprendre la suite il faut que je vous raconte comment cela a débuté... »
Ce fut un grand plaisir d’écouter une histoire de ce grand écrivain… Je sais que je ne suis pas dans les conditions pour lire un de ces romans en ce moment mais j’avoue que d’avoir écouté « La cousine Bette » cela m’a donné bien envie.
Je remercie Babelio et les Editions Thélème pour leur confiance.
Prochainement une cchronique sur Parlons Livres :