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L'Atelier de Ramettes
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11 septembre 2015

L'histoire du loser devenu gourou

Romain Ternaux

Éditions Aux Forges de Vulcain, octobre 2015, 184 p., 15 €

 

Ma rentrée des éditeurs indépendants…

 

histoire-du-loser-devenu-gourou

4 e de couv. :

Dans cette farce burlesque, notre antihéros, qui restera sans nom, est l'archétype du loser moderne, vaincu par la société : alcoolique, sans emploi, en proie à la plus profonde misère sexuelle et amoureuse. Poussé par ses parents, il accepte un emploi d'homme à tout faire dans une riche fondation qui se révèle être une secte. Par une suite de quiproquos, il va se retrouver patron de cette secte, qui réunit principalement de riches bourgeois érotomanes. Mais ce jeu de masques, ce retournement subversif des valeurs et des positions, ne va pas le rassurer pour autant et, ainsi parvenu au sommet de la pyramide sociale et sexuelle, il va découvrir qu'il ne désire pas plus être maître qu'il ne désirait être esclave. Dans cette fable faussement innocente, mâtinée d'humour trash et de scènes rocambolesques, Romain Ternaux se livre à une destruction méthodique de tout ce qui fait une société : famille, travail, amour. Construit comme un vaudeville surréaliste, cette aventure piège son antihéros comme son lecteur dans une vertigineuse et folle escalade, dont rien ni personne ne sortira indemne. Lorgnant à la fois vers Gaston Lagaffe, vers les Deschiens, vers cette littérature américaine peuplée de vaincus magnifiques (Bukowski, Hunter S. Thompson), L'histoire du loser devenu gourou est un grand éclat de rire de la puissance de ceux qui font exploser nos contradictions et nos faux-semblants.

 

Anecdotes de lectrice :

J’ai découvert les Éditions Aux Forges de Vulcain en avril 2013 avec un roman au titre provocateur voire choquant pour certains. « Les femmes n’aiment pas les hommes qui boivent » de François Szabowski. Je découvrais alors un éditeur qui osait publier des romans loufoques à côté de livres très sérieux… Je trouvais que la maison d’édition s’était un peu assagit et voilà qu’on me propose de lire un roman un peu « trash »… Je n’ai hésité… là je reçois le livre je l’ouvre au hasard et tombe sur une phrase très « trash » mais qui me fait rire… comme quoi je suis capable de lire des livres pour les petits et des livres très décalés ! Cependant je tiens à préciser que les deux auteurs n’ont rien à voire…

 

Auteur :

Romain Ternaux est né en 1987. Il s'est enfermé plusieurs années chez lui pour écrire des romans. L'histoire du Loser devenu gourou est le deuxième roman qu'il publie. Une quinzaine d'autres devrait suivre, si tout se passe bien.

 

Ma chronique :

Je vous laisse admirer la subtilité de la couverture et apprécier le titre…

C’est le genre de roman qui ne laisse pas indifférent. On aime ou on n’aime pas. On ne parle pas de deuxième degré, ni de dixième ! C’est un roman qui m’a fait rire et qui m’a dérangé en même temps. J’irais plus loin cela m’a dérangé de rire à certains moment !

Le personnage est un anti-héros, il ne m’inspire ni la compassion ni la pitié. Je le trouve haïssable et antipathique et d’une grande mauvaise foi. Et c’est justement cela qui fait que cette histoire est possible et intéressante.

Il campe dans un premier temps le rôle du poète maudit, l’incompris aigri qui se complait dans cette image. Il boit pour atteindre un degré de conscience où lui viennent des idées qu’il trouve sublimes ou le plongent dans des abîmes… Cela donne lieu à des scènes grotesques. Et c’est là par exemple que je trouve dérangeant de rire alors qu’il se met en scène dans des positions avilissantes.

Il est l’artiste parasite qui mord la main qui le nourrit. Il finit tout de même par se présenter à un poste que ça mère lui a trouvé. Et c’est là que tout dérape… il n’avait déjà pas trop le contrôle mais là c’est tout se passe à l’insu de son plein gré !

Le lecteur passe son temps à croire que cet être va s’en sortir comme le laisse présager le titre…

L’enchaînement des catastrophes, des quiproquos, de rencontres improbables...

On va avoir droit à un festival de gags avec des allumés en tous genre.

J’avoue que ce roman ne m’a pas laissé indemne… Mes lectures suivantes ont été un peu « polluées » par des images hallucinantes… je ne peux plus penser à un immeuble gris sans que vienne se superposer des images … et des gloussements !

Ce que j’ai aimé au milieu de ce qui pourrait être un vaste délire c’est la satire de la société actuelle notamment autour de la manipulation et des croyances. Sans parler de la place de la sexualité nouvelle religion dans nos société. Le masque des apparences est ici présenté au sens propre et figuré !

La thématique sur la création littéraire il y a aussi quelques passages intéressants surtout dans la critique. Romain Ternaux utilise un langage cru ce qui accroît son côté provocateur. Je repense à la référence à Kérouac… hihihi…(gloussement !)

L’alcoolisme, la violence, la misogynie et misanthropie,  des sujets qui sont aussi abordés sans complexes. 

Sans parler de la place des animaux domestiques… Amis des chats ceci est une œuvre de fiction ! 

Un roman qui fait appel aux bas instincts … et qui m’a fait sourire, parfois un rire nerveux venait accompagner certaines scènes !

Ah l’amouuuuur !  Un sujet encore massacré ou un jeu de massacre au choix. On a même eu droit à quelques fantasmes masculins, malheureusement, mais comme les personnages se prennent les pieds dans le tapis ça donne autre chose à la sortie.

Une série de descentes en flamme… car il n’y va pas avec le dos de la cuillère !

Je vous laisse lire car il y a une intrigue tout de même dans tout ça avec des rebondissements surprenants, des gags…

Je remercie les Éditions Aux Forges de Vulcain pour leur confiance, ce qui m’a permis de lire ce roman en avant première… j’ai hâte de voir la réaction des autres lecteurs… Continuez à nous surprendre et à jouer les affreux Jojo !

 

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