Délire à travers une expo…

Chers lecteurs,

Aujourd’hui je ne vous parlerai pas de lecture, quoique. Je suis allé découvrir la peinture d’une copine qui expose à une rue de chez moi.  Et surprise le sujet me touche puisqu’il s’agit de l’EAU… Vous savez comme ce thème joue un rôle dans mes lectures ! J’ai eu droit à l’eau qui tombe du ciel, à l’eau qui court à mes pieds et l’eau qui titille l’œil.

Dans un cadre façonné par l’homme pour maîtriser l’eau d’un ruisseau, Kelly d'Ossen expose ses toiles sur de hauts murs de pierre et de béton. Après des semaines de sécheresse, il a suffit qu’arrive le moment de nous dévoiler ses œuvres pour que la pluie arrive, est-ce un signe ? Son exposition s’est transformée en œuvre vivante puisque à chaque ondée la luminosité changeait et toutes les personnes présentes aidaient à décrocher les tableaux et les mettre à l’abri sous un magnifique pont de pierre. Le temps semble avoir fini de lui jouer des tours alors la lumière ce soir sera plus chaude et donnera un autre éclat à ses tableaux haut en couleur.

Kelly d'Ossen expose une série de tableaux qui racontent comment l’homme détruit l’eau entraînant la perte de l’humanité.

Les tableaux de formats différents où l’artiste  utilise plusieurs matières avec des contrastes très fort entre la peinture, le cuivre et le laiton pour exprimer ses idées. Ses oeuvres se font écho entre elles et avec la réalité de notre société. « Rien ne se crée tout se transforme » dans le ready-made avec ce détournement d’objets manufacturés que l’artiste réinterprète, tel ce robinet jaillissant du tableau et déversant un sac poubelle. Nous ne sommes plus dans l’idée de cycle mais de recyclage.

Kelly Ossen nous invite à un voyage du plus sombre au plus idéal… J’ai choisi quant moi de l’envisager d’un tableau qui ressemble à la genèse à celui qui rappelle l’apocalypse.

Cela pourrait commencé par « Heureux qui comme Ulysse à fait un beau voyage » mais très vite le voyage s’assombrit comme pour Ulysse. J’ai pris la mer sur cette île Bretonne et j’ai suivi le parcours choisi par Kelly. Elle nous montre ce que la main de l’homme à fait de cet élément vital jusqu’à ne laisser qu’une terre desséchée où survivent des insectes kafkaïens.

Un océan où Moby, la baleine, est pourchassée.  Ces eaux que les esclaves d’hier ont traversés (« Capoeira » tableaux au rouge intense) et que les migrants du sud tentent de survivre sur leur radeau de fortune. Une mer nourricière où les sirènes et les êtres marins se confondent en cherchant leur nourriture. Un monde où les médias avec leur chant de sirène fallacieux trompent les hommes et engendrent des démons. Bastet incarnant une mère mettant au monde des bouleversements. Kelly nous rappelle comment Circée sur son île transformait les hommes en cochon. Nous allons d’une île à l’autre comme de Charybde en Scylla.

Le bleue de la vie, le sang de la souffrance et le gris-brun de la vie qui s’éteins et où l’on ne voit plus les visages et les mains au crayon de plomb qui habitaient les tableaux précédents.

J’ai choisi le voyage de l’Utopie vers la dystopie. Certainement parce que je suis très imprégnée par mes lectures post-apo de ses derniers temps.

Je vous ai offert une interprétation très personnelle de ma visite de l'exposition... A vous de venir voir les vraies couleurs et pourquoi pas partager ce que vous en pensez.

Pour les aspects plus techniques je vous laisse allez voir sur le blog de Kelly d'Ossen.

 

11220 Saint Laurent de la Cabrerisse

#Corbières

Comments

[Kelly d'Ossen]

Un grand merci à toi pour l'attention et la qualité de ton article. ...Je te tiens au courant des nouvelles aventures et des lieux propices à l'expo "une vision du monde "

Bisous

Kelly