Métamorphoses
Samantha Bailly
Bragelonne, nov. 2014,550 p., 25€
illustration : Mélanie Delon
Masse Critique / Babelio / Bragelonne
4 e de couv :
Ma chronique :
J’ai reçu ce roman dans le cadre de l’opération « Masse Critique », merci à Babelio et Bragelonne. Je suis très heureuse de me plonger dans le monde de Samantha Bailly (je me suis régalée avec la trilogie « souvenirs perdus). Je n’ai pas lu « Oraisons » qui a un lien avec cette histoire puisqu’il s’agit de la même religion… Ceci est une histoire bien indépendante mais j’ai bien envie de découvrir « Oraisons » dès que l’occasion se présentera.
La couverture de ce roman est simplement magnifique, le duo est sublime, et l'illustratrice Mélanie Delon a su capturer une image très représentative du roman.
Ce roman qui a pour thème de départ la mise en scène est divisé en trois actes.
Chaque chapitre débute par un extrait d’autres livres (imaginaires) qui nous apportent un éclairage
Le temps : acte 1 environ 3 ans, acte 2 environ 3 ans et acte trois on parle en décennies en tout une quarantaine d’année en tout.
L’espace : comme nous le montre la carte en début de volume nous sommes en Hélderion, monde Ollien.
Personnages ils évoluent au cours de l’histoire mais les principaux sont Sonax, Nwinver, Soleil III…
Dans le premier acte, c’est la présentation des personnages. On est dans une thématique de la verticalité. On regarde vers les Astres, point central de la religion dirigeante.
Dans l’acte deux on vit une rupture et en même temps une descente dans les souterrains de la ville et de l’âme.
Dans l’acte trois c’est chaotique comme parcours. On est dans l’horizontalité puisque l’on sort de la sphère des deux premiers.
Ma partie préférée est la première car la mise en place des protagonistes et leur jeune âge à un côté innocent de l’initiation. Ensuite les initiations sont plus sombres. La perte des illusions et ils vont être obligés d’ouvrir les yeux.
Le monde du théâtre dans lequel nous entraîne Sonax est propice aux thèmes de l’illusion. Mais on ne reste pas dans le cadre du théâtre, la société est une vaste scène avec ses masques et ses apparences. Personne ne semble être celui qu’il paraît.
Sonax a une sœur jumelle, et je pensais qu’on aurait toute une partie de l’histoire qui tournerait autour de la thématique de la gémellité, de plus Perle est aveugle, elle pourrait voir autrement les choses, un peu comme les carmes, (thématique de l’odorat), mais l’auteure à choisi la « part manquante ».
Le pouvoir et les manipulations sont omniprésents dans les sphères politique, religieuses et sociales. La science et les manipulations aussi viennent régir la vie de la population.
Ce sont près de 600 pages où Samantha Bailly nous décrit un monde d’une grande variété visuelle et morale.
Les rôles féminins sont aussi importants que les rôles masculins dans cette grande fresque.