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L'Atelier de Ramettes
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3 novembre 2014

Les yeux plus grands que le ventre

Jô Soares

Folio policier, 2014, (Gallimard 2013), 320 p., 7,80€

Trad. du portugais (Brésil) par François Rosso

 

Mes lectures Folio

 

yeuxAuteur :

Jô Soares né en 1938 est un journaliste, écrivain et humoriste brésilien. Il est aussi présentateur de télévision, peintre et auteur de chansons.

 

4 e de couv. :

Une tartelette à la crème peut-elle être l’arme d’un crime? Question surprenante à laquelle est confrontée la police de Rio de Janeiro à la fin des années 1930 : un tueur en série assassine des femmes très grosses en les gavant de gâteaux. Le commissaire Noronha, aidé d’Esteves, un policier portugais devenu pâtissier, se lance dans une enquête savoureuse pour découvrir que la gourmandise est un péché… mortel!

 

 

Ma chronique :

Pourquoi ai-je choisi ce livre ? A cause du titre ? A cause du titre ? A cause de la couverture ? A cause de la quatrième de couverture ? Parce que l’histoire se passe en 1938 ? Beaucoup de « a cause » dans mes questions… Cependant ce sont tous ses paramètres qui m’on attiré !

Voilà quelques une des questions qui me sont venu à l’esprit pendant la lecture des deux premiers chapitres. A la recherche de réponses j’ai poursuivi ma lecture qui m’avait un peu déstabilisé au départ, car on connaît le meurtrier dès le départ ainsi que ses motivations et les policiers sont aussi vite décrits. Mais en fait il faut dépasser ce début pour découvrir les autres facettes du roman.

Ce roman entre mêle  quatre groupes : l’assassin, la victime (plusieurs mais l’une après l’autre), la police, la radio.

En arrière plan nous suivons l’actualité mondiale et celle du Brésil :

La guerre civile espagnole

La montée du nazisme.

Le grand prix automobile de Rio (Gavéa).

La coupe du monde de football à Paris.

Les années trente « Novo Estado » portugais et « Novo Estado » brésilien. Ironie du sort que nous révèle un personnage portugais, il évite le « Novo Estado do Portugal » pour connaître enfin de  compte le « Novo estado do Brasil » !

Une drôle d’époque que les trente glorieuses où personne ne voulait voir la guerre arriver et pourtant tous les signes étaient là…

Ce qui m’a plu ce sont les jeux de mots entre les expressions portugaises et brésiliennes. J’imagine qu’en VO pour les lusitaniens ça soit être savoureux. L'ironie rend parfois l'affaire assez étrange, il y a un côté grotesque qui fait l'originalité de cette histoire.

Le commissaire auxiliaire provisoire Esteves (rien que le titre ronflant est comique !) fini par être le plus exotiques avec ses digressions sur d’anciennes affaires et des références littéraires. Il est ami avec de nombreux artistes, il a toujours une petite anecdote à placer.

Le commissaire Noronha, le bougon marié  à une jeune beauté amatrice de mode et d’opéra, alors qu’il préfère les revues et le théâtre  populaire forment un couple amusant.

Calixto, le mulâtre superstitieux, connu dans certains milieux comme « monsieur bonnes manières », danseurs de Samba à ses heures, tient le rôle du candide, le naïf qui donne des solutions sans le savoir.

Diana  la jeune journaliste. Reporter qui est toujours en quête de sensations qui a couvert une partie de la guerre civile espagnole, conduit un bolide, participe à une course automobile etc…

Ce quatuor qui s’est formé au cours de cette enquête semble prêt pour d’autres aventures. On a un groupe qui semble englober plusieurs catégories de la population de la ville de Rio.

Le fait de mêler des personnalités réelles et historiques bien que complètement romancées cela donne un petit plus, ça m'a fait penser à "la trilogie Berlinoise" de Philip Kerr. C'est un roman très documenté comme on peut le voir avec la bibliographie en fin de volume (pp.317-318).

Ce roman nous montre un autre Brésil. En quoi est-ce un autre Brésil qui nous ait présenté ? Je me suis posé la question après cette réflexion  et je crois que la réponse viens du fait que le Brésil que je connais c’est celui des cours d’histoire-géo et économie qui me l’avaient présenté comme un pays émergeant alors qu’ici on le vois pas différent des pays occidentaux, ce n’est pas le Brésil de Jorge Amado, de Jose Mauro de Vasconcelos ou de Jean-Paul  Delphino…

Il ne se déroule pas dans les favelas, on voit pourtant la pauvreté et la prostitution. On voit le brésil des opéras et des théâtres, les fonctionnaires et leurs privilèges.

La radio tient un rôle important dans l’ambiance de ce roman.

Ces interventions radiophoniques nous donnent par le biais de ces digressions des indications sur les avancées du problème et de l’ambiance qui règne autour de ce tueur en série.

Vous l’aurez compris j’ai fini par entrer dans cette macabre affaire… du moins pour tout ce qui entoure ses massacres.

Et je serais curieuse de savoir s’il y aura d’autres enquêtes …

 

folio policier

100 livres 2014

Mo

 

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Commentaires
L
Oui il y en a d'autres, mais pas forcément avec les mêmes enquêteurs.
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