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L'Atelier de Ramettes
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23 septembre 2014

la trinité bantoue

Max Lobe

Editions Zoé, août 2014, 200 p., 18,50€

 

Lu dans le cadre de la Voie des Indés

bantoue

4 e de couv :

Mwána vit dans un pays au cœur de l’Europe, avec ses cousins blancs qu’il connaît bien. Certains parmi eux sont décidés à chasser les moutons noirs de leur territoire. La traque est lancée, les esprits s’échauffent. C’est dans ce contexte que Mwána cherche un emploi. Et rien n’est gagné.

Le jour où il décide de dépenser ses derniers centimes pour entendre la voix de sa mère restée là-bas, au Bantouland, sa vie se fige dans une parenthèse douloureuse. Mwána ne la reconnaît plus. Ah Nzambé ! Il traverse des moments cailloux dont il sait malgré tout savourer le sel. Grâce à son esprit vif et profondément joyeux, grâce à Ruedi le rouquin, à Madame Bauer la passionaria, ou encore grâce à Kosambela, sa sœur très catholique.

 

Ma chronique :

Je remercie Libfly et les éditions zoé pour m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre de la Voie des Indés 2014.

Cette opération m'a permis de découvrir une maison d'édition, un auteur et une belle couverture.

C'est un roman qui débute avec une certaine auto-dérision. On rit pour ne pas pleurer, on pleure pour pouvoir se libérer et rire en suite.

On suit les aventures d'un africain noir et homosexuel en Helvétie dont le compagnon est suisse allemand, roux aux yeux verts... rien qu'avec ça on se dit que l'on va partir dans de drôles d'aventures. Et je ne vous parle pas de la sœur et de la mère qui sont haute en couleur (dans tous les acceptions !). Il n'est pas donneur de leçon.

Ce qui m'a plu c'est qu'en fond on a des sujets sociaux forts : xénophobie et manipulations politiques, le chômage, les aides sociales etc... les problèmes de transports, étonnamment l'homosexualité passe presque inaperçue, mais tout ce qui intéresse le narrateur c'est son problème personnel, cela fait très vrai. les personnages secondaires se passionnent pour les causes nationales, mais Mwána lui ne voit que ses soucis financiers et son ventre vide, sans parler de sa famille.

Le lecteur a beau essayer de rester objectif, il fini par tomber sur des choses qui font écho avec son vécu, j'ai donc "vécu" certains événements avec les mouchoirs à portée de main. Car ce roman, c'est aussi de la tendresse et de l'amour. Un roman émouvant car il ne parle enfin de compte que de l'humain.

J'ai beaucoup apprécié cette langue très imagée qui nous emporte dans des proverbes et des expressions très parlantes. "Ce n'est pas celui qui a faim qui mange, c'est celui qui a de quoi manger"

Certains dialogues sont savoureux notamment entre la maman et son fiston. Elle l'encourage, lui donne de l'espoir... bien sûr elle est soutenue par "la trinité bantoue"...

C'est presque un hymne aux mère, aux "dramatiseuses" toujours là.

L'auteur lui sait jouer avec l'humour pour dédramatiser les événements, sauf aux moments ou c'est nécessaire.

Petit regret le thème culinaire est à peine effleuré, mais là c'est la gourmande qui parle, la couverture laissait entrevoir des possibilités.

indés 2014

libfly

1%rentrée2014

100 livres 2014

SAM_6051

Un livre dans mon jardin entre melon et tomates !

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