Le casse du continuum

Cosmic fric-frac

Léo Henry

Folio SF, 2014, 304 p., 7,40 €

Mes lectures chez Folio

4 e de couv :

Ils sont sept. Les meilleurs dans leur domaine respectif : maniement d’explosifs, charisme, assassinat, braquage, séduction… Ils n'ont, a priori, rien en commun mais vont devoir mettre de côté leurs rivalités et s’associer pour une mission secrète insolite. En cas de succès, ils pourraient devenir les sauveurs de l’humanité tout entière. En cas d’échec : la mort ou pire encore. L’enjeu? Réussir le casse du continuum.

Thriller de science-fiction convoquant tour à tour les souvenirs d’Ocean’s Eleven, de Ratinox, d’Inception, de James Bond et de bien d’autres, Le casse du continuum est l’occasion pour Léo Henry de laisser miroiter toutes les facettes de son talent : intelligence scénaristique, style affûté, imagination débordante, humour ravageur…

Ma chronique :

Un roman qui allie l'action à un univers de SF, un mélange des genres avec ses cambrioleurs et autres malfrats. Roman très visuel avec de nombreux décors et de multiples scènes assez brèves.

Dans les premiers chapitres nous voyons des mercenaires en action et ainsi nous avons une présentation in situ. Ces hors la loi qui travaillent seuls ou en duo vont être recrutés pour agir à sept.

Le chiffre sept n’est évidemment pas anodin. Je ne vais pas vous faire un discours sur sa symbolique, j’ai juste associé aux sept jours qu’il a fallu à Dieu judéo chrétien pour créer le monde etc. Ils vont devoir intervenir sur « le cœur » de l’équivalent de leur Dieu. Leur intervention va modifier le cours des choses en quelques heures. Le fait que le ce chiffre soit impair va donner  quatre personnages féminins  et trois masculins d’âges différents.

Action, bagarres, explosions et fusillades vont jalonner le parcours de notre équipe de choc.

Pour réussir il faut qu’ils soient sept à aller dans le même sens. Ces être très individualistes vont il  parvenir à créer une équipe et rester soudés ?

L’histoire est basée sur la confiance en l’autre et sur le besoin de réussir le coup du siècle contre la récompense de leur choix. Il est dommage que en ce qui concerne la récompense choisie par chacun la question ne soit pas plus développé. On peut se douter pour certains mais pas pour d’autres.

De part le côté exceptionnel du lieu du casse nous n’avons aucun moyen, nous lecteur, de savoir ce qu’il peut leur arriver et les conséquences sur « l’univers ». Peut-être les spécialistes de SF avec des références littéraires n’auront pas les mêmes questionnements.

La confiance est rudement malmenée puisque l’auteur a introduit des vers dans les fruits. D’autre par il y a tout un jeu « miroir aux alouettes » où les protagonistes risquent de se perdre dans les reflets. Cela pimente le jeu… Rien ne va de soit et rien n’es acquis !

On a une grande présence de verticalité. Les personnages sont toujours sur le fil du rasoir et toujours en descente. On a souvent la sensation de chute et de vertige afin d'atteindre le "coeur" du "Noun" une plongée dans les profondeurs.

Le petit bémol pour moi c'est le côté chaotique de ce chaos. Un aspect de jeu vidéo parfois avec un perpétuel mouvement, on n'a pas le temps de se poser et de développer. On passe d'une scène à l'autre. Cela demande une grande attention.

Il m'a manqué un touche philosophique qui aurait pu être intéressant, pourtant on sentait par moment poindre dans certaines réflexions.

Je remercie les éditions Folio de me permettre d'élargir mon champs des possibles par des découvertes dans des domaines que j'explore.

72/100