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L'Atelier de Ramettes
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18 juillet 2014

Une fille, qui danse

Julian Barnes

Folio 2014 (Vo 2011), 213 p., 6,80 €

 

Mes lectures avec Folio

 

une fille, qui danse

4 e de couv :

Au lycée, ils étaient trois amis jusqu’à ce qu’Adrian se joigne à eux. Il était différent, brillant et plus mûr. Tous l’admiraient.
Ils croyaient alors vivre dans un enclos et qu’ils seraient bientôt lâchés dans la vraie vie. Pourtant, les jeux étaient faits en partie.
À l'université, Tony, le narrateur, fréquenta Véronica et découvrit que le corps des filles est parfois défendu comme la zone d’exclusion d'un pays pour la pêche… Quelques mois plus tard, il apprit qu’elle sortait désormais avec Adrian. De rage, il leur écrivit une lettre épouvantable…

Pourquoi Adrian s’est-il suicidé?

Quarante ans plus tard, le passé qui ressurgit révèle une terrible vérité. Elle bouleversera Tony et chacun des lecteurs d’Une fille, qui danse.

 

Ma chronique :

Un titre énigmatique « une fille, qui danse » qui était en anglais « the sense of an ending » (le sens d’une fin). La petite virgule est bien trouvée. La couverture nous replonge dans les années (fin soixante début soixante dix).

Le roman se compose de deux parties. La première pourrait suffire en elle-même et un homme retrace ses années lycée fin des années soixante, amitié, amour, ruptures et la vie d’adulte qui mets un voile sur les espoirs et les rêves. Seulement voilà dans la deuxième partie on a le même narrateur confronté à son passé à travers un héritage étrange, alors le voilà qui se mets à reconstruire ce passé aux actes et leurs conséquences.

Ce qui m’a beaucoup plu c’est la thématique autour de la mémoire. La réinterprétation des faits, la restitution des souvenirs. Par exemple dans la première partie il raconte son histoire telle que son esprit l’a construit, sans base solide. Il se souviens avoir écrit une lettre, mais voilà que dans la deuxième partie il se retrouve face à la vrai lettre et ce n’est pas vraiment l’histoire qu’il s’est toujours raconté, ce document renvoi le narrateur à la réalité, mais une réalité passée.

Le narrateur, professeur d’histoire à la retraite s’interroge sur l’Histoire et son interprétation. Petit à petit ses certitudes tombent tout est remis en question, car il y a plus que les faits il y a comment on les perçoit.

Nous avons aussi le thème du suicide et des conséquences pour l’entourage. Les responsabilités, la culpabilité et la pression sociale.

Ce qui m’a plu dans la première partie c’est la représentation de la société anglaise des années 60-70 et les relations très fortes entre adolescents.

J’aime beaucoup le narrateur qui est conscient d’avoir choisi les chemins tous tracés qui ne lui ont causé que peut de perturbation, mais cela ne l’empêche pas de s’interroger et de faire un bilan sur sa vie. Il se rend compte qu’il est passé volontairement à côté de certaines choses, certaines passions. On retrouve le flegme britannique, le côté conservateur et garant des traditions. Ne pas faire de vague !

Au cours de ses réflexions il en vient à trouver trois épitaphes qui résumeraient sa vie :

« Chaque jour est un dimanche », c'est-à-dire l’adolescent qui attend avec impatience d’entrer dans la vie adulte, la vrai vie ou on est « libre ».

« Il n’a rien pigé », Il a traversé la vie sans se poser les vraies questions.

« C’est sa vie maintenant » , c’est trop tard ce qui est passé et passé, nos actes ont parfois répercutions irréparables. On ne peut pas refaire vivre d’anciennes passions.

Il n’y a pas d’âge pour comprendre ce / ceux qui nous entourent. De faire son mea culpa, je dis cela mais ce n’est pas vraiment tout à fait cela car il y a des circonstances atténuantes la jeunesse, l’éducation etc.

L’histoire n’est pas dénuée d’auto dérision et d’humour, un petit côté « So British » qui me plaît. Sans concessions mais sans jugement.

Je remercie les éditions folio de m’avoir invité à lire ce roman.

C’était mon premier Julian Barnes. Depuis le temps que « le perroquet de Flaubert » et « love,etc » il va falloir que je pense à les mettre sur le haut de ma PAL car j’aime beaucoup la plume  de cet écrivain.

folio bleu

love, etc  perroquet de flaubert

100 livres 2014

67/100

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