Dans la nuit Mozambique
Laurent Gaudé
Actes Sud, 2007, 147 p., 16€
Existe en poche.
LU DANS LE CADRE DU CHALLENGE DEFI LECTURE LAURENT GAUDE
Catégorie Nouvelles
C’est par la traque puis la vengeance d’un fugitif que débute ce recueil de récits, et c’est dans l’énigme d’un meurtre inexpliqué qu’il se referme. Comme si une part de la vérité du monde – la plus inhumaine, celle qui stigmatise l’histoire intime ou collective – devait à jamais défier notre raison. De toutes époques et de tous lieux, les personnages de ce livre ont cette expérience en partage, qu’ils assument dans la proximité de la mort. Désespérés ou lucides, ils revisitent leurs illusions, admettent leurs fautes ou retiennent un instant encore les ultimes bonheurs de l’existence.
Animé d’une empathie et d’une oralité puissantes, ce volume composé entre 2000 et 2007, marqué par les thèmes de Cris, de La Mort du roi Tsongor, du Soleil des Scorta ou d’Eldorado, a grandi dans les interstices d’une oeuvre romanesque désormais traduite et lue dans le monde entier.
Ma chronique :
Je pensais chroniquer nouvelle par nouvelle mais finalement j’ai choisi de parler de se qui les rassemble.
Dans ce recueil de quatre nouvelles nous retrouvons les talents de conteur de Laurent Gaudé.
Nous avons l’homme, la nature et les éléments étroitement liés. Ce sont les thèmes de prédilection de l’auteur.
Les personnages se retrouvent liés par la parole et les actions.
La nouvelle qui m’a le plus marqué c’est celle du titre éponyme. Car l’on reste sans réponse. Je préfère en général les romans mais les nouvelles de Laurent Gaudé sont si intenses qu'elles nous laissent sans voix.
La notion de temps est omniprésente, dès les premiers paragraphes il nous situe :
« Malgré les années qui ont passé » p.13
« Mais pour l’heure […] Laissant défiler les heures » p.45-46
« Le fleuve coule avec la lenteur des siècles » p.87
« Comme chaque fois lorsqu’il était venu ici » p.119
Un fleuve, un flot de voiture, le temps file sans s’arrêter.
Les hommes d’un certain âge, fiévreux, déliquescents, épuisés… mais leurs souvenirs sont là. La mémoire et l’oralité font parti de l’univers de Laurent Gaudé.
Il y a une cohérence dans ce recueil de nouvelles, ils suivent une thématique. Comme le dit la 4 e de couv. « Animé d’une empathie et d’une oralité puissantes, ce volume composé entre 2000 et 2007, marqué par les thèmes de Cris, de La Mort du roi Tsongor, du Soleil des Scorta ou d’Eldorado, a grandi dans les interstices d’une oeuvre romanesque désormais traduite et lue dans le monde entier » C’est tout à fait le sentiment que j’ai eu en lisant ces quatre nouvelles.
Les personnages constatent que la vie file entre leurs doigts sans avoir de prise sur lui.
20/100
NB : merci unchocolatdansmonroman pour ce super défi que j’ai relevé, mais il me reste quelques romans dans ma PAL donc l’aventure n’est pas vraiment finie… Tu m'as aidé à sauter le pas puisque j'achetais ses romans sans les lire...
A bientôt pour un autre challenge ! Vous saurez bientôt ce qu'elle nous a concocté pour cette année !
Affaire à suivre !
^^
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