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L'Atelier de Ramettes
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4 février 2014

Le vent dans la bouche

Violaine Schawartz

P.O.L., 2013, 169 p.

 

LU DANS LA CADRE DU PARTENARIAT HORS LIMITES 2014

 

vent

4 e de couv :

Une nuit d'insomnie, rythmée par les gorgées de whisky comme un métronome. Cabaret intime.
Une femme, Madame Pervenche, se prend pour la grande chanteuse réaliste Fréhel.
Fréhel était une grande vedette, mais qui la connaît encore ?
Heureusement Madame Pervenche est là. Archéologue des années folles.
Elle écrit depuis très longtemps un livre sur Fréhel. Et se noie dans ses brouillons. Tant de questions sans réponse. La vie est une énigme.

 

 

Ma chronique :

 

J’ai lu ce roman dans le cadre du festival Hors Limite, avec la participation de Libfly… Et là les personnages de ce roman son justement Hors Limite. Merci de me faire participer alors que je suis si loin! Je ne connaissais de Frehel que quelques chansons entendues à la radio. Les chanteuses réalistes ce n’est pas vraiment ce que j’écoute … mais j’aime « La java bleue », je ne savais qu’elle l’avait chanté ! Violaine Schwartz participe à l’émission dont je suis fan « Des papous dans la tête » sur France Culture, alors je connais sa voix et son écriture.

La narratrice est habitée par l’âme de Fréhel, à trop passer de temps dans ses recherches, la voix de la chanteuse lui est entrée dans la tête.

Elle ressasse son sujet qui l’obsède depuis des années faire reconnaître Fréhel, alors elle écrit au Président de la République. Elle nous raconte ses démarches, ses recherches et à travers ce monologue, elle nous raconte leur vie et les dérives. Parfois nous ne savons plus si c’est la vie de l’une ou de l’autre. Le lecteur est quelques fois désorienté et ne sait pas où cela va le mener… Comme un microsillon on a l’impression que cela tourne en rond mais en fait c’est une spirale et comme lorsque nous écoutons les vieux vinyles on a parfois des petit « bonds », des crissements et des soubresauts. Des surprises attendent le lecteur.

Le texte est ponctué de « Non » avec une variante dans le sens, Le non du refus catégorique, non de la négation, non indigné etc.

Les arbres jalonnent le récit comme ils jalonnent le parcours de la narratrice. Les témoins de l’époque de Fréhel sont morts ou très vieux… Les arbres on su durer et peut-être ont-ils garder un peu de « l’atmosphère » de l’époque. La narratrice est en quête de la moindre trace…  C’est drôle de voir Paris non pas avec des noms de rues mais des variétés d’arbre.

La tristesse et la mélancolie traversent les vies de ses deux êtres.

Dans la narration, nous avons aussi des bribes de chansons qui viennent s’entremêler à la vie de la narratrice. Parfois ces petites phrases ne s’achèvent pas, les mots sont interrompus par un « non ».

Le petit plus dans ce roman ce sont les photos de la chanteuse (plus un montage en lien avec le récit) et les textes de certaines chansons interprétées par Fréhel. Certaines paroles surprennent !

Ce roman peut surprendre le lecteur car c’est un long monologue, mais j’ai bien aimé.

Pour les amoureux de Paris il y a des références à Montmartre... des enseignes disparues et remplacés...

Violaine Schwartz a obtenu le Prix Eugène Dabit.

 

TOUTESAFFICHESHL2014

libfly

 

 

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