La légende de la Pierre

Barry Hughart

Folio, nov. 2013, 416 p., 8,20 €

LU DANS LE CADRE D’UN PARTENARIAT FOLIO

4e de couv :

Le redoutable Prince qui Rit, aidé de ses Moines de la Liesse, a autrefois mis la vallée des Chagrins à feu et à sang. Sept siècles et demi plus tard, un bibliothécaire a été assassiné dans un monastère, et des témoins affirment avoir vu les Moines de la Liesse sur les lieux et entendu un son étrange, surnaturel, résonner. Le Prince qui Rit semble être revenu… 
Accompagné par Fils de Lune, le plus grand maître des sons de l'Histoire, et Tourment de l'Aube, la fille de joie au cœur trop tendre, Maître Li – un Sherlock Holmes chinois centenaire possédant un léger défaut de personnalité – et Bœuf Numéro Dix – son surpuissant assistant – partent explorer le tombeau du Prince qui Rit. 

Ma chronique :

Je remercie ma correspondante chez Folio qui a vu mon appel à la fin de ma précédente chronique et qui a exhaussé mon voeu... lire les autres aventures de Maître Li  et Boeuf Numéro Dix ! eh oui quelqu'un lit mes chroniques ;-) !

Nous voici embarqués dans la deuxième aventure du duo Maître Li Kao et son acolyte Bœuf Numéro Dix. Dans l’épisode précédent les deux personnages faisaient connaissance et cela se concluait avec le départ de Bœuf numéro dix de son village pour suivre ce « sage avec un léger défaut de personnalité ». Il est devenu les « docteur Watson » de ce « Sherlock Holmes »… Il a décidé d’écrire leurs enquêtes.

Une affaire assez particulière va nous être contée. Le début semble un peu confus pour donner l’impression que le conteur cherche à savoir quand l’affaire à vraiment débutée. Puis petit à petit les éléments disparates viennent se greffer à cette histoire de Pierre. De nouveaux personnages, de nouveaux lieux et de nouvelles légendes vont nous transporte dans cette Chine mystérieuse.

Maître Li sous forme de dialogue et de questionnement explique à Bœuf numéro dix ce qu’il n’a pas su voir. Il instruit ainsi le lecteur.

Le thème principal de cette affaire c’est celui  « de la falsification, des faussaires et des faux semblants » et l’on va suivre cette thématique tout au long des péripéties.

Une fois passé le flottement du début, on suit volontiers les personnages, après ce cap ce n'est que du plaisir. C’est une aventure qui peut se lire de manière indépendante mais le charme d’une série c’est de suivre les personnages.

J’ai beaucoup aimé les contes qui ont un rapport avec l’histoire et dont il faut savoir en retirer l’indice utile, c’est là que la qualité de grand lettré de Maître Li permet de nous éclairer sur la petit histoire et sur la grande Histoire.

Bœuf numéro dix joue le rôle du candide, du pur, de l’innocent et il a tout le savoir du paysan car on est dans une société très hiérarchisée. Savoir être à sa place est très important. Un certain humour émaille la narration. Par exemple lors de l’épisode de la maison des illusions.

Le surnaturel tient aussi une grande place. J’ai adoré le passage en enfer et toutes les explications. Je ne connaissais pas cette particularité.

Nous retrouvons aussi la thématique de la sexualité : prostitution, homosexualité, jouissance et on va jusqu'à des scènes assez loufoques... sans parler de la place en enfer ! et ce pauvre Maître Li qui voudrait avoir encore ses quatre vingt dix ans, quoiqu'il soit assez content d'avoir arrêté de ce préoccuper de cet aspect là de la vie !

Nous avons droit aussi à une intervention divine car la mythologie fait partie intégrante de l’énigme.

J’avais peur de retrouver la même structure      avec les mêmes ressorts littéraires et bien non. Même si nous avons des ingrédients similaires et que la résolution du mystère se fait en plusieurs étapes il y a une certaine originalité. Et puis ce duo est tellement complémentaire et drôle qu’il me restent dans la tête plusieurs jour après la lecture !

C’est avec impatience que j’attends la sortie de la troisième aventure. Mais ensuite ???

99

*****

NB : Lorsque j’ai vu le mot du challenge « Un mot, des titres » j’ai râlé car je ne pouvais attendre la date du challenge pour publier cette chronique… Mais vous oui !